Henri Cartier-Bresson, la légende de la photographie française
«La photographie, ce n'est rien, il n'y a que la vie qui m'intéresse». Ce sont les mots du célèbre photographe Henri Cartier-Bresson qui expliquent le mieux sa popularité dans le monde entier. Et pourquoi ses photos semblent si souvent avoir quelque chose de beaucoup plus vivant, vibrant et sensuel que ce que nous voyons autour de nous.
Jusqu'au 9 juin 2014, le centre Georges Pompidou permet de se rendre compte de la magie de cet œil perçant et de son objectif «Leica» de 50 mm.
Cartier-Bresson est né le 22 Août 1908 dans la petite ville Chanteloup-en-Brie, près de Paris. Un appareil photo pour enfant «Brownie-Box», un oncle artiste, et l'avenir du petit Henri était tracé. À 19 ans, il étudie auprès du cubiste André Lhote, mais ses rapports avec la peinture et la photographie restent jusque là très limitée. C'est donc après ses premières aventures (son service militaire et un voyage en Côte d'Ivoire, où la fièvre a failli l'emporter) que Cartier-Bresson a dû faire un choix.
Tout a été décidé par une seule image: lorsque Henri voit la photo «Enfants jouant sur les rives du lac Tanganyika» prise par Martin Munkácsi, il «a soudain compris que la photographie peut fixer l'éternité dans l'instant» comme il l'écrit bien des années plus tard. Ensuite, il enchaîne les voyages en Europe, en Amérique, au Mexique, les expositions, les tentatives de maîtrise de la photographie de mode ou du cinéma. La Seconde Guerre mondiale change complètement la vie du talentueux photographe. Il est fait prisonnier, s'enfuit après 35 mois, devient un membre de la Résistance et il photographie, il photographie toute l'histoire qui se déroule devant ses yeux.
Le talent de Cartier-Bresson et son style unique se révèle réellement quand il devient co-fondateur du légendaire « Magnum ». Les pays d'Asie suscitent particulièrement son intérêt. Les reportages qu'il réalise dans les pays indépendants ou en passe de le devenir tels que l'Inde, la Chine et l'Indonésie font de lui un photojournaliste de classe mondiale. Ce qu'il restera jusqu'au bout, bien qu'en fin de vie il se soit de nouveau tourné vers la peinture et le dessin. Henri Cartier-Bresson est mort en 2004.
Dix ans plus tard, le Centre Georges Pompidou a réuni de nombreux témoignages et preuves (plus de cinq cents !) du chemin artistique que l'on peut facilement qualifier d'aventure.
En plus des photos les plus attendues, les plus célèbres, et les plus emblématiques de son époque, le commissaire d'exposition Clément Chéroux a retrouvé des dessins, croquis et peintures, études cinématographiques... bref, tout ce qui atteste de la personnalité à multiple facette d’Henri Cartier-Bresson au lieu d'un simple auteur de clichés qui embellissent les cartes postales. Bien sûr, l'art photographique était l'œuvre de sa vie, mais nombre de ses occupations permettent de voir l'être humain derrière la légende — audacieux, plein d'esprit, de talent et touchant d'amour véritable pour la vie.
La première partie de l'exposition combine les années de créativité de 1926 à 1935, alors que Cartier-Bresson était influencé par le surréalisme. C'est le début de ses expériences photographiques liées aux voyages en Europe, au Mexique et aux États-Unis.
La deuxième étape est consacrée à sa vie après 1936, après qu'Henri Cartier-Bresson soit retourné à New York. Les œuvres de cette période révèlent les rapports du photographe à la politique, en particulier, au communisme et à l'antifascisme, et à la Seconde Guerre mondial. A cette époque il y eut également de nombreuses œuvres cinématographiques.
La troisième partie conclue sur tout ce qui a été créé par le maître après 1947 et jusqu'en 1970, date à laquelle il est définitivement retourné vers la peinture.
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