Une maison close à Orsay
Впрочем, дома терпимости во Франции позапрошлого и первой половины прошлого веков (а именно об этом времени речь в музее) существовали легально. О них сплетничали, изображая на лице гримасу, но захаживали туда исправно, как на стеснительный, но необходимый визит к врачу. «Необходимое зло» (mal nécessaire) – так французы трактовали проституцию.
И поскольку тема по тем годам была модная, неудивительно, что лучшие кисти Европы вдохновлялись ею.
Ce n’est pas la première fois qu’il y a une exposition mêlant intimité et prohibition au musée parisien d’Orsay.
D’ailleurs, en France, les maisons closes étaient légales au 18ème siècle et durant toute la première moitié du 19ème (il s’agit de cette époque dont il est question au musée). On médisait sur elles en grimaçant mais on allait là-bas ponctuellement, timidement, mais comme nécessaire d’aller voir le médecin. Le « mal nécessaire », c’est ainsi que les français interprétait la prostitution.
Et étant donné que le thème, au fil des ans, ait été à la mode, il n’est pas étonnant que les meilleurs peintres d’Europe se soient inspirés d’elle.
Анри де Тулуз-Лотрек дорог искусствоведам тем, что изображал то, что другие наблюдать не имели права, ибо не были допущены к ночным бабочкам в дневное время. Тулуз-Лотрек был их друг и потому был вхож к девицам в любой час. И, если большая часть художников писала по памяти, давая волю фантазиям, Тулуз-Лотрек работал «на натуре».
Nous prévenons tout de suite : pour aller à l’exposition, il faut s’être reposé et ne pas avoir le ventre vide car avec quatre cents (!) tableaux de peintres renommés partout dans le monde et avec cette scène attrayante, on ne peut pas en faire le tour en une heure. Comme ces Toulouse-Lautrec, venant de l’institut d’art de Chicago ou, disons, comme ces Degas qui viennent aussi de Chicago, et qui représentent déjà une grande collection lorsqu’on ne l’a pas encore vue.
Henri De Toulouse-Lautrec était cher aux critiques d’art du fait qu’il représentait ce que les autres n’avaient pas le droit de regarder car on ne pouvait aller aux papillons de nuit durant la journée. Toulouse-Lautrec était leur ami et était dans les bonnes grâces de ces jeunes filles. Et si une grande partie des peintres travaillaient de mémoire laissant libre-court à leur imagination, Toulouse-Lautrec, lui, travaillait « dans la nature ».
Экспозиция формировалась совместно с амстердамским музеем Ван Гога. Поэтому картины голландского художника представлены достойно, оттуда же поступили работы Эмиля Бернара и Луи Анкетена. Из других имен на выставке: Пикассо, Мане, Мунк, Купка, Дерен, Фелисьен Ропс, Ван Донген, Валлоттон, Муха, Руо.
Некоторые картины звучат как ода крепким напиткам, которые особенно нравились дамам полусвета. Во второй половине XIX века во Франции стали появляться так называемые женские кафе. Туда можно было отправиться без сопровождения, заказать рюмку абсента или вазочку слив в крепкой настойке, на крайний случай просто кружку пива. И, дымя сигаретой, коротать предвечерние часы, выбрав стратегическую позицию на террасе в ожидании клиента. Вечером же, с появлением газовых фонарей, Париж становился настоящим театром: краситься можно было ярче и откровеннее, одеваться вызывающе, вести себя раскованно.
С другой стороны, в опере или в кафе-шантанах честную девушку можно было легко спутать с продажной дамочкой – так умело последние маскировались, завлекая кавалеров. Двусмысленность и неоднозначность поведения еще больше возбуждали воображение художников. Куртизанки высшего класса, владеющие дорогими особняками на лучших авеню Парижа, сами заказывали модным художникам свои портреты. И символисты, и декаденты на рубеже веков упивались темой этих фатальных красавиц.
Dites-moi, maintenant, qui voudrait feuilleter Splendeur et misère des courtisanes de Balzac ? Ou la fosse de Kouprine ? Personne. Mais pour cette exposition, il y aura une file d’attente. Et, heureusement, car avec sa valeur artistique, elle mérite bien cela.
L’exposition s’est formée conjointement avec le musée Van Gogh d’Amsterdam. C’est pourquoi les tableaux du peintre néerlandais y sont fièrement représentés. De là viennent aussi les travaux d’Emile Bernard et Louis Anquetin. Les autres noms de l’exposition sont : Picasso, Manet, Munch, Kupka, Derain, Félicien Rops, Van Dongen, Vallotton, Mucha, Rouault.
Quelques tableaux résonnent comme une ode à la boisson forte qui plaisait particulièrement aux dames du demi-monde. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, en France, il semblait y avoir ce que l’on appelait des cafés de femmes. On pouvait s’y rendre sans être accompagné, commander un petit verre d’absinthe ou un vase de prune dans une liqueur forte, ou une simple chope de bière. Et, fumant une cigarette pour passer le temps, ses femmes se mettaient à un endroit stratégique de la terrasse pour attendre le client. Le soir, avec l’avènement des lampadaires, Paris se transformait en théâtre : on pouvait se maquiller vivement et franchement, s’habiller de manière provocante et se comporter de façon détendue.
D’un autre côté, à l’opéra ou aux cafés chantant une honnête fille pouvait facilement se confondre avec la vente d’une petite dame, ainsi habilement camouflée et attirant les cavaliers. Ce comportement équivoque et ambigu éveillait encore plus l’imagination des peintres. Les courtisanes de haut rang possédant de chers hôtels particuliers sur les meilleures avenues de Paris, faisaient faire leurs portraits par les peintres à la mode. Les symbolistes et les décadents, au tournant du siècle, se délectaient du thème de ces beautés fatales.
Выставка доступна для всех, лишь перед двумя небольшими залами, занавешенными тяжелыми бордовыми портьерами, сквозь которые не так легко пробраться, висит предупреждающее объявление: до 18-ти лет вход воспрещен. Там, благодаря техническим новинкам конца позапрошлого столетия (фотографиям и первым кинокадрам) можно посмотреть на реальных представительниц древней профессии. За любопытством следует разочарование: эстетики никакой, за плотными шторами вульгарная и грубая проза жизни.
Вокруг выставки, как теперь подобает в серьезных институциях, проведена большая работа: идут круглые столы и коллоквиумы по борделям, выступает профессура из мира философии и социологии, читают лекции психологи и историки. В киоске продаются сопутствующие товары: бокалы и специальные дырчатые ложечки для абсента (на них кладут сахар и поливают их тягучей жидкостью), драже и шоколад с добавками вновь разрешенного во Франции зелья. Ну и, конечно, альбомы и книги. Заголовки соревнуются в изощренности: «Сексуальные законы», «Архивы полиции нравов», «Полицейские расследования в кафе, трактирах и прочих публичных местах», «Декор борделей», «Практическое пособие», «История публичных домов» и даже комиксы (BD) на смачную тему.
Выставка «Блеск и нищета» в музее Орсе открыта до 17 января 2016 года.La prostitution, selon des tableaux exposés, avait plusieurs facettes.
Malgré les maisons closes officielles qui ne cachaient pas leur métier de prostitués, il y avait celles qui étaient clandestines ou fortuites : les serveuses dans les cafés de femmes, les modistes, les fleuristes ou encore les blanchisseuses. Les salaires étaient bas, les prix pour les logements étaient élevés et parfois un revenu supplémentaire était tout simplement nécessaire afin d’entretenir sa famille.
L’exposition est accessible à tous, sauf pour deux petites salles, fermées par de lourds rideaux bordeaux, à travers lesquels on ne peut pas se faufiler facilement et où il y a un écriteau disant : entrée interdite au moins de 18 ans. Là,grâce aux technologies du 19ème siècle (avec la photographie et le cinéma), on peut véritablement voir les anciennes hôtesses de cette profession. Après la curiosité suit la déception : il n’y a aucune esthétique et, derrière les épais rideaux, on voit une prose vulgaire et grossière de la vie.
Autour de cette exposition, comme maintenant, il convient à de sérieuses institutions d’effectuer un grand travail : il y a des tables rondes et des colloques sur les bordels, ressort le professorat du monde de la philosophie et de la sociologie, on voit des conférences de psychologues et d’historiens. Dans les kiosques à journaux, on vend des accessoires : des flûtes, des cuillères pour l’absinthe (on y mettait le sucre et on l’arrosait avec l’épais liquide), des dragées et du chocolat avec des extraits de potion de nouveau autorisée en France. Et, bien sûr, des albums et des livres. Les titres rivalisaient de subtilité : Les lois sexuelles ; Archives de la police des mœurs ; Instructions de la police des cafés ; auberges et lieux publics ; Décors des bordels ; Guide pratique ; histoires des maisons closes.
Exposition « Splendeur et misère » au musée d’Orsay jusqu’au 17 janvier 2016.
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Спасибо за статью! Париж год от года радует мощными выставками!
Словно очутилась на той самой выставке! Спасибо! Увлекательно, познавательно, красивая статья.
Очень мощная выставка! Разнообразная и качественная живопись!