En Sibérie aussi
Le film « Enfances nomades », chef d’œuvre réalisé par le metteur en scène français Christophe Boula racontant l’histoire des peuples nomades d’Asie Centrale sera à l’affiche des grands écrans parisiens le 25 mars. « Enfance nomade » se compose de trois histoires, se déroulant dans les montagnes du Tibet, dans les steppes mongoles et enfin dans la Toundra sibérienne. Trois histoires d'amour, trois histoires sur l'enfance.
Le tournage de ce film a commencé il y a quelques années déjà : c’est en été 2012, avec le financement de la chaîne télévisée Arte que le réalisateur Christophe Boula,le scénario en poche, accompagné d’une petite équipe de tournage française se sont rendus dans la petite ville indienne de Leh. C’est dans cette ville que s’est déroulé le tournage de la première partie du triptyque : « Tibet — La mort de Lhamo ». Cette partie relate la mort d’une petite fille, avec laquelle on se plonge dans l’oubli et les traditions nomades. Après la perte de leur enfant, les parents sont contraints de se soumettre aux autorités locales et de changer leur mode de vie. Cette histoire tragique pleine de métaphores décrit une situation réelle : selon le réalisateur, c'est justement au Tibet que les nomades sont exposés aux persécutions les plus violentes.
Quelques mois plus tard, Christophe Boula s’est rendu en Iakoutie pour préparer le deuxième chapitre du film. Il est à noter que cette fois-ci les rôles sont interprétés par des acteurs de théâtre autochtones, alors que dans le chapitre précédent l’auteur avait orienté son choix sur des personnes typés qui n'étaient pas des acteurs professionnels. Cette histoire portant sur l'attachement et l'amour maternel sera particulièrement intéressante aux yeux des spectateurs russes. L'action du film se passe officiellement en Russie, mais seuls quelque petits détails semblent l'indiquer, comme par exemple des inscriptions en russe dans les bureaux des fonctionnaires.
В конце апреля 2013 года Була наконец добрался до своего последнего пункта назначения — Улан-Батора. Как утверждает режиссер, монгольским номадам легче всего адаптироваться к современным реалиями, поскольку кочевничество изначально заложено в их культуре. Возможно именно поэтому сюжет «Гнёзда любви», рассказанный в Монголии, кажется самым светлым и жизнерадостным. Это история о зарождении чувств, о первой любви, о страхе перед разлукой.
Кочевничество — весьма привлекатальная тема для документального кино. Однако Кристоф Була отказывается от этого жанра. Режиссер предпочитает не оперировать фактами, а создавать драматические новеллы, чтобы обратить внимание западной аудитории на жизнь азиатских номадов. Эти истории, рассказанные довольно прямым языком, могут показаться слишком наивными, даже примитивными. Однако, по сути, именно эта сентиментальность, чувствительность и есть то, что сближает разные роды и позволяет людям коммуницировать между собой несмотря ни на какие преграды.La Iakoutie est un pays absolument unique, une sorte d'état dans l’État, dans lequel se cache encore un autre peuple, celui des Evènes. Dans le fond, un tel méli-mélo ethnographique fascine l'auteur du film. Même s'il eut fallu braver les conditions climatiques et affronter des difficultés lors du tournage, les prises de vue se sont déroulées dans un cadre favorable. Et on peut dire sans hésitation que Christophe Boula, à l'aide de sa caméra a réussi à retransmettre la beauté et le mystère de la Sibérie, de ses paysages et de ses peuples.
A la fin du mois d'avril 2013, Boula arrive enfin à destination de son périple: Oulan Bator. Comme le souligne le réalisateur, les Mongols en tant que peuple nomade s'adaptent plus facilement à des civilisations et réalités modernes puisque le nomadisme est ancré dans leur culture. C'est peut-être pour cela que le chapitre « Nid d'amour » filmé en Mongolie est plein de vie et a un côté plus radieux. Cette histoire parle de la naissance des sentiments, des premiers amours et de la peur de la séparation.
Le nomadisme est en général un thème très captivant pour le cinéma documentaire. Cependant, Christophe Boula se refuse ce genre. Le réalisateur préfère créer l'ambiance d'une histoire dramatique plutôt que de manier les faits réels afin d'attirer l'attention des spectateurs occidentaux sur la vie des nomades asiatiques. Ces histoires, racontées d'une langue simple et directe, peuvent paraître trop naïves, voire même primitives. Mais dans les faits, c'est justement cette sentimentalité et cette sensibilité qui rapprochent les différents peuples et qui permettent aux de gens de communiquer entre eux en dépit de tout les obstacles.
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