Une guerre pas oubliée
La Grande guerre, en Russie on l’appelle la guerre oubliée.
En France, on l’a en mémoire comme dans peu d’autres endroits.
Ici, il n'y a pas une ville, un bourg ou un village qui n’ait pas son mémorial aux morts de 1914—1918.
En voyageant la première fois en France, une telle profusion de monuments peut à première vue surprendre. Par ignorance. Félix Vallotton en 1917 en achevant sa peinture, écrivait dans son journal : « notre ordinaire depuis trois ans ».
Mais l’année 2014 est un tournant dans la mémoire historique. Avec l’anniversaire du centenaire de la Première guerre mondiale, on n’en a jamais autant parlée de manière aussi détaillée en Europe : des films documentaires, des photographies, des peintures, des livres de mémoires, un cortège de conférences et de colloques, et bien sûr, l’inauguration de nouveaux monuments.
Sur le panneau figurant sous cet exemplaire de journal de 1915, nous pouvons lire : « En Russie, dès la fin de l’année 1914, des femmes cherchent à rejoindre les troupes. C’est seulement en 1917 qu’un régiment entièrement féminin, le « Bataillon de la Mort », est envoyé sur le front ».
Les expositions consacrées à la Grande guerre inondent tout le territoire français. Les plus belles sont situées sur les terrains des anciens affrontements et bien sûr dans la capitale.
2014 touche à sa fin mais la mémoire ne s’achèvera pas.
Le principal musée militaire du pays, le Musée de l’armée, implanté dans le complexe de l’Hôtel des Invalides, poursuit le récit épique par l’exposition « Vu du front ».
Un récit honnête, qui se résumerait par un bref « Rien n’est oublié ».
Le casque d’Antoine Sabatier a été frappé par un obus. A titre expérimental les artilleurs font exploser un obus dans un réceptacle en bois. Ici, on voit son éclatement.
Un participant de l’expédition polaire, Frank Hurley est devenu le photographe officiel de l’armée australienne en 1916. Pour reconstituer la toile épique du théâtre des actions militaires, il a d’abord eu recours à une combinaison de quelques négatifs, montrant tout l’ampleur et toute l’horreur de la guerre. Des photographies énormes sont exposées en 1918 à Londres et ont provoqué la colère de l’Etat-major.
En 1918, le bombardement d’une usine à Ludwigshafen. Peinture de Maurice Busset.
L’attaque par surprise des Japonais à Port-Arthur.
L’exposition se tient au Musée de l’armée à l’Hôtel des Invalides jusqu’au 25 janvier 2015.
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