Le défilé dans le quartier chinois de Paris avait été fixé au 13 et 14 février. Au dernier moment, ce samedi, les autorités ont annulé les festivités, s’appuyant sur l’état d’urgence en vigueur dans le pays.
Les désireux de se joindre aux festivités données en l’honneur de l’année du singe et de se divertir avec les habitants chinois de la mégapole à partir de dimanche matin ont suivi les informations affichées sur le site du 13ème arrondissement de la capitale (lieu de résidence de la diaspora chinoise) afin de savoir si le feu vert sera donné à la manifestation, qui doit passer par les avenues principales du quartier.
La réponse a fini par tomber : le défilé a tout de même eu lieu.

« L’Observateur Russe » s’est réjoui du spectacle avec les spectateurs.

Мэр Парижа Анн Идальго в первых рядах манифестантов

« L’Observateur Russe » s’est réjoui du spectacle avec les spectateurs.

Il y a un peu plus de 50 ans, en 1964, en pleine guerre froide, Mao Tsé-toung et le général de Gaulle décidaient de rétablir les relations diplomatiques entre la Chine et la France.

600 000 chinois vivent aujourd’hui en France, dont une majorité a émigré des provinces du sud de la Chine. Les spécialistes distinguent deux grandes vagues d’émigration. La première – celle des chinois originaires du Viêtnam, du Laos et du Cambodge. Avant leur arrivée en France dans les années 70, ils vivaient dans la ville de Guangzhou (également appelée Canton). La deuxième vague est arrivée en France entre 1980 et 2008. Elle est composée pour l’essentiel de ressortissants de plusieurs villages montagnards du sud de la Chine. Depuis, leur flux s’est considérablement tari.

La danse du dragon a des racines très anciennes. On sait qu’elle figurait déjà au rang des rituels festifs au 12^ème siècle. On confectionne le dragon à base de papier, de tissus, de fils et de branches de saule. Il peut atteindre 10 mètres de hauteur. Son corps est composé d’un nombre impair de branches (entre 9 et 13), chacune d’entre elles étant dirigée par 6 danseurs. Grâce aux mouvements précis et harmonieux des danseurs, le corps du dragon s’anime, il serpente et se meut par ondulations.

Ces dernières années, la communauté chinoise a renforcé sa présence par le nombre de représentants du nord de la Chine, de la province du Dongbei, à la frontière avec la Corée du Nord. Il s’agit essentiellement de femmes, arrivées en France illégalement par l’intermédiaire de réseaux clandestins criminels. En règle générale, elles restent à Paris, dans le quartier de Belleville, où elles travaillent comme nounous, femmes de ménage ou encore se livrent à la prostitution. Elles représentent la partie numériquement la moins importante de la communauté, on l’estime à quelques milliers de personnes.

En plus des migrants économiques, la France attire de plus en plus d’étudiants de Chine. On évalue leur nombre à environ 50 000 dans les établissements supérieurs du pays. (en 2006 ils n’étaient que quelques milliers). Après les marocains, c’est la plus importante communauté étudiante étrangère en France. 30% des étudiants chinois étudient en école d’ingénieur, 30% en école de commerce, une quantité importante rédige des thèses. Depuis ces dernières années, les formations dans le domaine de la mode connaissent une forte expansion.

Le plus souvent, ces étudiants retournent en Chine à la fin de leurs études, dans la mesure où un visa de travail en France est très difficile à obtenir, alors que le marché de l’emploi n’est de loin pas des plus attrayants.

On compte en France environ 35 000 petites et moyennes entreprises familiales, fondées par des ressortissants chinois. Il s’agit pour l’ensemble de restaurants, de bureaux de tabac, de magasins de souvenirs, de textile, d’articles de cuir et de plateformes pour des opérations d’import-export au service de ce business.

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