Ça y est, le mois de septembre est là. A la veille de l’automne, le président français Emmanuel Macron termine les 100 premiers jours de son mandat.

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Il est venu le temps de s’intéresser à la cote de popularité du chef de l’Etat. Et la cote de popularité du nouveau président français chute inexorablement. Elle atteignait initialement 60 voire 70%, mais maintenant chute, chute et chute, et ce beaucoup plus rapidement et tangiblement que, par exemple, celle de Nicolas Sarkozy ou même de François Hollande après leurs 100 premiers jours de présidence.

Aujourd’hui, seul 36% de la population approuve l’action du nouveau locataire de l’Elysée, indique France 3.

Les premières mesures de la présidence Macron, hausse du montant de la contribution sociale généralisée (CSG), crise autour de la formation du budget des armées, réduction de l’aide étatique au logement et au lieu de travail, ont provoqué la désapprobation d’une partie significative des Français.

Les gens se plaignent à la fois du retard inacceptable de l’aide de l’Etat ainsi que de l’insuffisance des mesures de polices contre les pilleurs à la suite du terrible ouragan qui a touché dans les Antilles les petites îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, où le président français s’est rendu après sa visite en Grèce.

Ajoutons à ce mécontentement populaire d’autres raisons, y compris le désir de pouvoir de Macron.

La politique économique de Macron

L’aide financière de l’Etat en faveur de la population pauvre et sans activité semble être, pour Macron, une sorte de pierre d’achoppement. Après l’étrange réduction de 5 (!) euros de l’aide personnalisée au logement (APL), le président s’est adressé à tous les propriétaires de France, les encourageant à … diminuer les loyers mensuels de 5 petits euros. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Point, Macron affirme que cela ne se limitera pas à ces 5 euros, mais s’inscrit dans une transformation profonde du secteur locatif, prétendument en faveur des locataires.

Le nouveau président français est accusé de taper sur les classes moyennes et les populations inactives, c’est-à-dire les retraités et les rentiers. La population active paie des cotisations sociales. Mais aujourd'hui le gouvernement estime que la cotisation sociale commune ne doit pas être commune uniquement sur le papier. Quelqu’un a pensé que, même si tu es retraité, mais relativement aisé, c’est-à-dire possédant une retraite supérieure ou égale à 2000 euros, tu dois continuer d’apporter ta contribution.

Le président Macron a de bonnes intentions. Il souhaite mettre fin au déficit public, réduire le haut taux de chômage en France (il est aujourd'hui légèrement inférieur à 10%) et relancer une économie qui doit impérativement redémarrer.

Emmanuel Macron est convaincu qu’il réussira là où ses prédécesseurs ont échoué. A la fin du mois d’août, le président français a rendu public le projet de réforme du marché du travail duquel dépendra probablement le destin de sa présidence. Le plus important est néanmoins que Macron a annoncé qu’il diminuera les cotisations sociales des travailleurs pour augmenter le niveau de vie de ces derniers.

L’ère du « macronisme »

Une situation inédite sous la Ve République découle de ces élections: il n’y a à l’Assemblée ni de droite ni de gauche traditionnelle. Emmanuel Macron, devenu président du fait qu’il représentait la seule alternative à Marine Le Pen, montre à tous qu’il n’est ni de droite ni de gauche.

Ce faisant, le vieux système part en fumée, mais, à ce jour, personne ne connait le programme de Macron et des « marcheurs », ainsi que se prénomment les oisillons du nid macroniste.

Et qui sont ces oisillons? D’où viennent-ils et vers où marchent-ils? Ils représentent principalement la classe moyenne, des spécialistes diplômés dans différents domaines. *

Lors de la sa récente visite en Grèce, le président a déclaré: « Il y a beaucoup de jeunes autour de moi, oui, et de diplômés. J'assume. Napoléon aussi s’était entouré de jeunes maréchaux, et ce n’étaient pas des paysans… »

Macron reproche aux Français d’avoir peur des réformes. Durant sa visite en Grèce en septembre, le « serviteur du peuple français » a dénoncé le fait qu’il soit empêché de gouverner « son » pays, par les fainéants, les cyniques et les extrémistes.

Il faut ajouter qu’en réduisant les prérogatives du Conseil des Prud’hommes, qui sert à la résolution de conflits entre patrons et salariés lors de la rupture d’un contrat de travail, Macron montre qu’il s’apprête à surtout simplifier la vie des patrons: comme ils pourront licencier plus facilement leurs salariés, ils seront plus enclins à embaucher.

Alors, restons positifs.