La France tire les leçons
Selon les aveux des pouvoirs et des médias de France, les rafales de tirs qui ont retenti à Paris, visant la liberté d'expression, la liberté d'être soi-même et la liberté de choisir entre la religion ou la laïcité, ont sonné le début d'une nouvelle ère.
Aussi surprenant que cela ne soit, malgré l'aspect tragique des événements, presque tous en ont bénéficié.
Les forces de gauche au pouvoir ont eu un prétexte pour renforcer ouvertement et brusquement le combat pour la laïcité de la société, renforcer la pression athéiste.
Les forces d'opposition de droite, ainsi que les Le Penistes ont pu monter le volume sonore de leur réclamations: le durcissement de la politique d'émigration et le combat contre l'islamisation du pays.
Le complexe militaro-industriel a obtenu un allègement de la réduction prévue des effectifs ainsi que l'augmentation au moins indirecte de son financement.
Le système policier et gendarme a été entièrement réhabilité après les récentes émeutes massives contre leur représentants. De nouveaux renforts ont même été mis en place.
Le système scolaire a garanti l'élévation de son autorité intrascolaire et sociale, ainsi que la consolidation de sa structure matérielle et méthodique.
La population juive de France et du monde entier a désormais un nouveau motif fort de lutte contre l'antisémitisme et la judéophobie.
Le peuple de France peut espérer le renforcement de la défense et de la sécurité au quotidien.
Le Président de la République en sort globalement victorieux.
On ne peut pas exclure le fait que dans les conditions quasi-nulles de la cote de F.Hollande, les agitations suraigues anti-policier de ces derniers mois, quelqu'un pouvait souhaiter, à l'aide d'actes terroristes, parvenir au discrédit définitif et à l'obéissance du président, voire sa démission. Parvenir à intimider et déstabiliser le pays, à démoraliser ses services de forces de l'ordre. Parvenir à inciter les habitants au désordre de masse, aux pogroms anti-islamique et la réaction agressive de la part des couches émigrantes, et ce jusqu'à provoquer une confrontation sociale, un conflit civil du même type que les «Révolutions de couleur» ou des émeutes afro-américaines. Mais rien de tout cela n'a eu lieu.
Il s'est même produit précisément le contraire. La société s'est uni — du moins temporairement — et a fait preuve de maîtrise de soi, sur fond d’intérêts communs.
Même la politique extérieure de France a tenu le coup et a su gardé sa propre voix. L’État est resté dans le rang des sept membres de l'Union Européenne qui continuent d'appuyer sur la stérilité des sanctions contre la Russie. Malgré la pression des États-Unis, le «format normand» du dénouement de la crise ukrainienne continue d'exister, et les médias français présentent le conflit de façon quelque peu plus équilibrée.
Seule la population immigrée et musulmane ont souffert des conséquences des actes terroristes. Boulat Okoudjava avait raison, lorsqu'il chantait: «D'ailleurs, il n'y a pas toujours assez de pain d'épice pour tout le monde».
Le plus frappant, c'est que malgré les craintes, au moment des énormes démonstrations et de la marche qui s'en est suivie, les cercles musulmans n'ont montré aucuns signes d'agressivité, et ce en dépit du nombre brusquement croissant des attaques ouvertes qu'ils ont essuyées. L'occasion était pourtant rêvée, du point de vue du nombre et de la vulnérabilité des personnalités politiques présentes.
Mais ni le jihad, ni l'intifada ne sont venus embraser la situation. L’extrémisme musulman ne s'est pas prononcé. La société s'est même demandé «le garçon était-il là?»* Si après des événements aussi péjoratifs, dont une nouvelle diffusion de millions de caricature, le terrorisme islamiste français s'est tu.
Ces doutes sont aussi mis en avant par le fait, que ces deux dernières années, le journal « Charlie Hebdo » n'a publié aucune caricature du prophète Mahomet, d'autant plus en couverture. La dernière caricature en première page du dernier numéro de 2014, sortie justement peu avant les attaques terroristes, était une caricature assez humiliante du président. Elle est apparue directement après que le président se soit positionné en défaveur des sanctions contre la Russie et elle contenait un sous-entendu critique du rapprochement entre Hollande et Poutine. On pouvait y lire : « la popularité de Hollande grimpe chez les labradors » — les deux présidents ayant des chiens de la même race.
Visiblement, c'est justement grâce à la capacité habilement révélée de François Hollande de retourner la tragédie à son avantage, que sa côte de popularité a si brusquement crû ces derniers jours.
Les États-Unis ont aussi tiré leur épingle du jeu. Ce n'est pas un secret que les Etats-Unis tentaient d'empêcher que la France ne prenne une position plus indépendante vis-à-vis des questions touchant à la Russie et aux sanctions contre celle-ci. Comme par magie, les événements tragiques ont eu lieu pratiquement immédiatement après la tentative de François Hollande de sortir du rang rigoureusement surveillé par les États-Unis, et déclarer la désirabilité de l'annulation des sanctions.
C'est à cet aspect que l'on peut rapprocher les avertissements du secrétaire d’État John Kerry et du maire de New-York Bill de Blasio lorsqu'ils ont présenté leurs excuses à Paris. « Nous sommes tous dans le même bateau. Nous sommes obligés de nous aider les uns les autres à sortir de la crise. […] En fin de compte, notre participation à tous dans ce combat n'est pas une question de choix, mais une question de devoir. C'est notre obligation. »(J.Kerry) ; « Nous devons créer une union plus parfaite. […] Ces tragédies ont montré qu'en pratique, nous sommes plus proches que l'on ne pense. » (de Blasio)
Même dans la chanson populaire « You've got a friend », interprétée à la mairie de Paris par le célèbre James Taylor après la prise de parole de John Kerry, on peut entendre les mots clefs « Hé, n'est-ce-pas agréable, d'avoir un ami ? Les gens sont parfois si froids. Ils peuvent te faire du mal et te laisser tomber. Ils prendraient ton âme si tu les laissais faire.
* Citation de l'auteur russe Maxime Gorki, devenue une expression qui indique le doute quant à l'existence de l'objet de la discussion – NDT
* Ген.Станк.: «Франция извлекла уроки»
= Мсье Станкевич! Вы уверены в своём утверждении??
Ваше: «автоматные очереди, нацеленные на свободу слова,
свободу быть самим собой и свободу выбора...», а так же
«Несмотря на давление США, «нормандский» формат
разрешения внутриукраинского кризиса продолжил свое существование...»,
звучат ЛИЦЕМЕРНО !!!
Франция - НЕ извлекла «Уроки»,
т.к. продолжает поддерживаемать ФАШИСТКИЙ режим Киева,
против которого протестует не только Народ Новороссии,
но и украинцы даже в Зап. Украине !!
Причём способом, который «был в моде» в странах Варшавского договора
при развале СССР -- «Голосовани ногами»!!
Франция! Если ты «извлекла уроки»,
то вырази протест против изуверов киевской хунты!..
Поддержи хотя бы жителей Зап.Украины,
не желающих быть «Пушечным Мясов» в угоду
ненасытным Колонизаторам из Европы, и США !!!
= Кстати, - «О птичках»::
= Ваши «Трели соловьинные» о «свободе слова, свободе быть самим собой...»
«анигиллируются» в буквальном смысле латинского понятия::
— даже на вашем сайте — ЦЕНЗУРА, которую «словоблудливо»
заменили термином «модерация»:
— «Спасибо за отзыв! Он будет опубл. после МОДЕРАЦИИ...»
= Так что нефик «гнать пургу» со «Свободой без тормозов»,
как вы гнали после «автоматных очередей» по карикатуристам...
Итак, жители Зап.Украины - про-те-сту-ют ::
* СМИ- ЖЖ, 27 янв., 2015, 21:12. «Увольняются с работы и покидают страну :
украинцы бегут в Россию от мобилизации целыми сёлами...»
— «...Нач. мобилизацион. упр-ния оборонного и мобилизацион. планирования Генштаба вооруж. сил Украины полковник Олег Бойко... сообщил,
что самая плохая ситуация с мобилизацией - в Закарпатской обл.
— «Есть доклад председателя посёлка Косовского р-на, согласно которому
местное население наняло два автобуса и выехало на них
в Российскую Федерацию...»
* * К/ф «Кубанские казаки» (1949)
Муз. И. Дунаевского, сл. А.Русак
(перев. с белорусского - Мих.Исаковского)
— «Будьте здоровы,живите богато,
А мы уезжаем до дому, до хаты...»
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