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samedi, 20 avril 2024
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La France anticipe des cyberattaques durant les élections

Armen Balassanian, traduction de Jasmine Beaune0:31, 14 janvier 2017PolitiqueImprimer

Après la victoire de D. Trump, l’implication supposée de la Russie dans le piratage du serveur de messagerie du parti démocrate lors des élections américaines était au cœur de l’information. Suivi du rapport infondé de la CIA sur les hackers russes, dont le but serait non seulement de discréditer le nouveau président, mais de montrer aux Européens que les cyberattaques peuvent déstabiliser l’Europe, affaiblir l’OTAN ainsi que la communauté de l’UE et que la Russie serait la grande gagnante de ce chaos.

Photo: pixabay

 

 

A la veille des élections, les figures politiques des pays de l’Union européenne évoquent de plus en plus la menace de cyberattaque. Le Parlement européen a approuvé une augmentation des dépenses en matière de défense, plus précisément en termes de cybersécurité. Au cours de la dernière année, les serveurs de la Commission européenne ont été la cible de cyberattaques à 110 reprises. Bruxelles estime que les attaques de hackers peuvent être dangereuses et potentiellement dévastatrices.
Selon les fonctionnaires européens, la principale source de cybermenace proviendrait de Russie, qui se préparerait d’ores et déjà à influer sur le résultat des élections non seulement en Allemagne, comme l’avait auparavant mentionné la chancelière A. Merkel, mais également en France.

En novembre, le journal Le Monde est paru avec le titre : « Paris et Berlin redoutent une cyberguerre avec la Fédération de Russie durant les élections de 2017 ».

Cette année, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, a déclaré lors d’une interview pour Le Journal du Dimanche, que le nombre d’attaques de hackers a considérablement augmenté au cours des trois dernières années, notamment les tentatives d’attaques du système informatique et du système de gestion des drones du ministère de la Défense du pays.
Rien qu’au cours de l’année écoulée, environ 24 000 cyberattaques provenant de l’étranger ont été contrées par les services de sécurité. Parmi elles, plusieurs centaines avaient un but bien défini et auraient pu nuire à la sécurité de l’état.

A ce jour, aucune attaque pouvant perturber ou influencer le déroulement du processus électoral n’a été recensée. Pour illustrer la cybervulnérabilité du pays, le ministre a évoqué le piratage du site et des comptes de la chaîne de télévision TV5 Monde par des hackers en 2015.

Comme l’a souligné Le Drian, si la Russie a pu avoir une influence sur le déroulement des élections présidentielles en Amérique, nous devons nous attendre à une attitude similaire à l’égard de la France, où les élections débuteront le 23 avril.

Le Drian a pris des mesures faces aux possibles attaques de hackers russes à l’encontre de l’ouest et plus généralement de la démocratie.
Le ministre a mis l’accent sur le risque élevé de cyberattaque sur les infrastructures civiles : l’électricité, l’eau, la santé, les transports, les réseaux de télécommunications et les médias.

C’est la raison pour laquelle le commandement des opérations cyber CYBERCOM a été créé, à l’initiative du ministère de la Défense.

Dans le cadre de projet, il est prévu que 2 600 « combattants numériques » travailleront en collaboration avec 600 experts en informatique d’ici à 2019. Le Drian souligne qu’en cas de cyberattaque, « la France se réserve le droit de riposter par tous les moyens qu’elle jugera appropriés ».

Lors de son discours, le ministre de la Défense a déclaré que le piratage n’était pas apparu soudainement mais qu’il avait toujours existé.

Mais alors, pourquoi la question des cyberattaques est-elle si brûlante en cette période de campagne électorale ?

Cela peut peut-être s’expliquer par les programmes des candidats concernant le réexamen des relations avec la Russie.
La candidate du parti du front National, Marine Le Pen, est pour le changement. Le candidat du parti des républicains F.Fillon, qualifié de pro-russe pour sa politique favorable à la Russie, considère qu’il est nécessaire de normaliser la relation entre les deux pays. Les autres candidats à la présidentielle affirment la nécessité de lever les sanctions à l’encontre de la Russie.

Les déclarations au sujet des menaces de cyberattaques russes ont peu d’incidence sur la situation politique en France, mais elles pourraient servir de justification à la défaite potentielle des candidats de gauche dans la course à la présidentielle.
Pourtant, le résultat des élections à venir dépendra des électeurs qui voteront pour le changement, le renouveau et l’intégrité.

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