La France — sixième au monde pour les dépenses militaires
La réduction du budget français pour la défense n’est pas prévue, mais ce n’est pas le cas des effectifs.
Les dépenses militaires mondiales vont augmenter pour le première fois depuis cinq ans, selon les analystes du cabinet IHS. Ils s'élèveront à 1,547 trillions de dollars, soit 0,6 % de plus qu'en 2013.
Ce sont les Etats-Unis (582,4 milliards de dollars), la Chine (139,2 milliards) et la Russie (68,9 milliards) qui possèdent les trois plus gros budgets de la défense dans le monde. La France se classe sixième (avec 53,09 milliards), derrière le Royaume-Uni et le Japon. Le rapport d'IHS montre également que l'augmentation des dépenses milliaires mondiales est due principalement à l’augmentation des budgets de la défense en Russie, mais aussi dans les pays en développement en Asie et au Moyen-Orient. Quant aux Etats-Unis, l’UE et le Japon, ces pays continuent à réduire leurs budgets militaires au cours de ces dernières années. De 2010 à 2013, les dépenses de défense en Union européenne se sont réduites en moyenne de 2,5 %.
Un budget proche du minimum
En dépit de la tendance générale, le parlement français a rejeté il y a deux ans un projet de loi visant à réduire les dépenses pour la défense. Une décision a été prise de geler les budgets, sans toutefois tenir compte de l’inflation. Selon le Livre blanc de la Défense de 2013, de 2014 à 2019, en tout 179 milliards d'euros seront alloués au secteur militaro-industriel compte tenu des prix de 2013. À partir de 2014 et jusqu’aux années 2017—2018, le budget du ministère de la Défense français sera de 31,4 milliards d'euros par an, augmentant légèrement au-delà.
Selon les experts, c’est avec 27 milliards d’euros par an, que l'armée française pourrait être mise au seuil de survie. Toutefois, en gelant les budgets, le ministère français de la Défense est en train de réduire les effectifs. Vers 2019, l'armée française comptera 242.279 militaires, soit une réduction de 82.000 par rapport à 2009. A titre de comparaison, les effectifs de l’armée américaine s’élèvent à 1,42 million de soldats, alors que ceux de l’armée chinoise – à 2,3 millions, selon les chiffres officiels.
Selon Etienne de Durand, directeur du Centre des études de sécurité à l’Institut français des relations internationales (IFRI), le manque d’effectifs se fait surtout fait sentir au cours de l'opération française en République centrafricaine (RCA). « Ces missions militaires sont de grosses consommatrices d’effectifs », explique-t-il à l’Observateur Russe. « Toutefois l’opération au Mali a mis en évidence des carences capacitaires de notre armée en matière de transport, de stratégie et de tactique. Nous avons essayé d’y remédier, mais pas immédiatement, étant donné qu’un retard s’est accumulé sur un certain nombre de programmes ».
D'un autre côté, la France, un membre de l'OTAN, ne devrait pas s’inquiéter de l’insécurité, car elle a le soutien de son allié – les Etats-Unis. Au cours de l’opération militaire au Mali, les Américains ont certes apporté leur aide à l’armée française, même si cela ait pris un certain temps. Mais ce dernier temps, les Américains sont de moins en moins enclins à participer à ces conflits militaires où ils n'ont pas d’intérêt direct. C’est ce qui s’est passé en RCA.
Des menaces venant des pays d’Afrique et du Moyen-Orient
Du point de vue stratégique, l'armée française, tout comme les forces militaires des autres pays de l'UE (Royaume-Uni, Allemagne), possède une petite armée qui effectue exclusivement des missions de projection à l’étranger.
En règle générale, le gouvernement français intervient dans des conflits militaires dans des Etats faillis (Failes states) qui représentent une menace directe ou indirecte pour la France. Il s’agit des Etats confrontés à des problèmes qui compromettent leur stabilité et leur cohérence. Une autre menace pour la France vient de la propagation des mouvements terroristes, notamment ceux qui sont liés à Al-Qaïda. Actuellement, on peut observer ces deux phénomènes sur le continent africain et au Moyen-Orient. La France accorde également une attention particulière aux risques liés au développement de la puissance militaire des pays qui possèdent un programme nucléaire pacifique. C’est avant tout l’Iran, mais aussi, par exemple, la Corée du Nord. Enfin d’autres risques, plus théoriques, pourraient également survenir selon les experts, dans des zones de conflits gelés en Europe Orientale. Notamment dans les Balkans.
« Avoir une armée forte – c’est important non seulement pour la France mais pour toute l'Europe », conclut Etienne de Durand. « Au cours des dernières années, on a trop désinvesti dans la défense et de nombreux pays européens ont renoncé à se défendre, en s'appuyant sur leurs alliés. Cependant, seuls les pays avec une armée forte peuvent être influents sur la scène internationale ».
И ежу ясно, что речь не идёт ни о каких «угрозах», ни «прямых». ни даже «косвенных» (?), а о сферах влияния. Ничего нового под луной!