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samedi, 20 avril 2024
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De la France à la Chine tout en passant par la Russie

Armen Balassanian, traduction de Ludmilla Balitskaya0:45, 11 janvier 2018PolitiqueImprimer

La première visite d’état d’Emmanuel Macron en cette nouvelle année, fut de se rendre en République Populaire de Chine, pour trois jours, suite à l’invitation du secrétaire général Xi Jinping.

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Ce n’est pas un secret, si la route la plus courte pour atteindre la Chine, passe par la Russie

Ce n’est pas un hasard (non plus) si le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré dans une interview pour le quotidien newyorkais, The Wall Street Journal, que le développement des liens commerciaux entre la France, la Russie et la Chine peut compenser « une incertitude croissante » dans les relations avec les Etats-Unis. C’est notamment pour cela que la France compte instaurer un « axe commercial » de l’Europe à la Chine, par la Russie.

De plus, dessous le titre du WSJ: « La France est intéressée par la consolidation de ses liens commerciaux avec la Russie et la Chine », suit la citation de Le Maire, affirmant que « Nous passons d’un monde dominé par des relations transatlantiques à un rééquilibrage ».

C’est en s’appuyant sur cela que le journal conclu que les puissances européennes comptent reconsidérer leurs liens commerciaux traditionnels, sur un fond politique récent de Brexit et de l’arrivée au pouvoir, du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump. Mais avec quelle rapidité, peut-on mettre en œuvre de tels projets ? En considération, le chiffre d’affaire commercial pour l’année 2016 de la France en rapport avec les Etats-Unis et la Grande Bretagne, constitue 119,5 milliard, alors que celui de la Chine et de la Russie 79,1 milliard.

Cependant, un élargissement de liens commerciaux entre la France et la Chine va être articulé suite à la visite récente de Macron et de la signature de contrat représentant plusieurs milliards de dollars. L’entreprise Airbus espère un renforcement du partenariat avec la Chine dans l’industrie aéronautique, comptant notamment sur le développement des filiales de ses usines, comme dans la ville Tianjin. D’autre part, au cours de la dernière journée de la visite du président français, l’Elysée annonça la commande de Pékin, de 184 appareils de l’Airbus A320, et d’une valeur de 18 milliards de dollars.

De plus, des sociétés et des entreprises entrant dans le modèle LVMH (du leader mondial de produits de haute qualité), comme : le réseau des restaurants AccorHotels, Louis Vuitton, Givenchy, Hennessy… et d’autres encore, comme l’entreprise d’aéronautique, de l’espace et de la défense, Safran, l’éditeur de logiciels, Dassault Systèmes, des groupes bancaires BNP Paribas, Société Générale, BPCE Natixis, ont reçu des propositions de contrats de la part chinoise.

D’autre part, le célèbre businessman chinois et fondateur d’Alibaba Group, Jack Ma, informa qu’il projette de se rendre bientôt à Paris afin de mettre en place une nouvelle plate forme qui servira de vente aux produits de luxe français.

Quand à la société Areva, qui jusqu'à peu avait été le leader dans l’industrie nucléaire, a signé un protocole d’accord commercial à Pékin, autorisant la construction d’usine de traitement de combustible nucléaire en Chine. Ce n’est bien sur pas encore la signature officielle tant attendue d’une valeur de 10 à 12 milliards de dollars, cependant la « lettre d’intention » signée en la présence des dirigent des Etats et des entreprises, représente la garantie selon laquelle ce contrat sera conclu d’ici peu. L’avenir de ces usines promet non seulement le retraitement des combustibles usés, mais proposerais aussi de les retravailler afin de pouvoir être réutilisé. Ce serait un établissement avec une capacité de production de 800 tonnes de combustibles, qui de plus, recourra aux technologies de The AREVA NC La Hague. Néanmoins, le Holding Areva ne compte pas construire une ou plusieurs usines, mais plutôt de pourvoir les capacités d’ingénierie dans l’optimisation des conceptions d’usines et des processus de travail.

Quand aux partenariats culturels, il ne faut pas oublier de noter l’inauguration d’un Centre Pompidou d’art contemporain en plein Shanghai Town/centre ville de Shanghai. Celui-ci ouvrira ses portes en 2019, en partenariat avec West Bund Group, et il est y notamment envisagé de laisser une place importante à l’art contemporain chinois.

Lors des réunions d’haute importance, ont été abordées des questions vives d’actualité et décisives dans les relations à venir.

Statistiquement, pendant l’année 2017, les investissements chinois en Union Européenne ont augmenté de 77%, alors qu’à l’inverse, ceux de l’Europe en Chine ont diminué. La France a importé de Chine des produits pour 45 milliards d’euros, mais en a exporté seulement pour 15 milliards.

Ces différences notables résultent tout d’abord du choix du gouvernement chinois, à limiter les créations étrangère de leurs propres entreprises sur le territoire chinois, aussi librement que le font les chinois eux-mêmes, dans les pays étrangers.

A aussi été passé en revue le projet novateur et colossal chinois des « Nouvelles routes de la Soie », qui relierait l’Europe à l’Asie par un réseau de transport routier, de chemin de fer et maritime, franchissant plus de 60 pays, et où seront investi des centaines de milliards de dollars dans l’élaboration, la conception, puis la construction de nouvelles voies terrestres, et de centrales électriques.

3 milliards de dollars, est la somme que la Chine compte attribuer dans le développement de son partenariat avec 16 pays de l’Europe Centrale et Occidentale, dont 11 membres de l’UE.

Emmanuel Macron a fait part de sa proposition de coopération commune dans la réalisation des projets de « la Ceinture Economique de la Route de Soie » et de « la route maritime de la Soie du XXIe siècle ».

Alors que Macron prenait la parole devant des scientifiques, des businessmen et des étudiants dans la ville de Xi'an, il annonça : « Les anciennes routes de la Soie n’étaient pas seulement chinoises. Par définition, ces routes ne peuvent qu’être partagées. Si ce sont des routes, elles ne peuvent qu’être partagées ».

De cette façon, la France espère que le projet de mise en place de la «Nouvelle route de la Soie», favorisera le développement de son économie.

 

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