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mercredi, 24 avril 2024
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Investissements en Russie : la tendance est à la « french touch »

Armen Balassanian, traduction de Alison Périé0:24, 4 octobre 2017PolitiqueImprimer

La France a toujours été et restera un partenaire primordial de la Russie en Europe et dans le monde. On constate ces derniers temps une véritable dynamique positive dans le développement des relations commerciales entre les deux pays et dans l’augmentation constante du volume des investissements français cumulés en Russie.

C’est en tout cas ce qu’a déclaré Maxime Orechkine, ministre du Développement économique de la Fédération de Russie lors de sa rencontre à la fin du mois d’août avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances. Ainsi, d’après le bilan de 2016, le commerce franco-russe a augmenté de 14,1% par rapport à l’année précédente, atteignant 13,3 milliards de dollars (soit environ 11,3 milliards d’euros). Concernant les résultats du premier semestre de cette année, les échanges commerciaux ont connu une augmentation de 24%.

Ces dernières années, sur les 500 entreprises françaises opérant en Russie, aucune n’a quitté le pays, et aucun projet commun de grande envergure n’a été abandonné. De plus, les investissements en Russie ont augmenté de plus de 2 milliards de dollars l’année dernière.

Emmanuel Quidet, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (organisme qui s’occupe de renforcer les liens économiques et commerciaux entre les deux pays) a annoncé que la France était toujours très attirée par le marché russe malgré les sanctions anti-russes [imposées par Washington].

L’entreprise pharmaceutique Sanofi est un bon exemple pour illustrer cette nouvelle tendance : elle investit dans la production de médicaments modernes, et a récemment annoncé qu’elle allait commencer à exporter de l’insuline produite en Russie vers les pays de l’UE. Aujourd’hui, la société se révèle être l’un des leaders sur le marché pharmaceutique russe, avec plus de deux mille personnes travaillant pour celle-ci.

Par ailleurs, les deux plus gros constructeurs automobiles français Renault et Peugeot Citroën continuent d’investir dans le secteur automobile russe. En effet, les voitures Renault sont apparues en Russie dès le début 20e siècle, et l’on notera également que la famille impériale (!) roulait en Renault. Aujourd’hui, le groupe français possède une filiale en Russie, appelée « Renault Russie » dont elle détient 100% du capital et qui emploie actuellement 4453 personnes.

D’après les statistiques du mois d’août de l’agence AUTOSTAT, le Renault Duster est le modèle le plus populaire parmi les nouveaux modèles de crossover et de tout-terrain.

En outre, dans l’industrie alimentaire, les investissements proviennent de Danone et Bonduelle.

Danone est l’une des premières entreprises occidentales à être entrée sur le marché russe. Ces cinq dernières années, les investissements s’élevaient à 700 millions de dollars.

Quant au complexe agro-industriel russe Bonduelle, il comprend des usines, des entrepôts et des terres agricoles. D’après Christophe Bonduelle, président-directeur général et copossesseur du groupe Bonduelle, cela permet non seulement de pallier les sanctions, mais également de considérer la Russie comme un marché stratégique.

Ces dernières années, le groupe a investi environ 70 millions de dollars afin d’augmenter ses capacités de production.

Dans le commerce de détail, c’est Auchan qui investit le plus. Le groupe de grande distribution emploie 38960 personnes en Russie, et occupe la troisième place en termes de recettes parmi les détaillants alimentaires.

La modernisation des centrales nucléaires russes est notamment liée à la fourniture d’équipements français haute technologie dans le cadre de la collaboration entre Alstom et Atomenergomash, société russe qui conçoit notamment des installations destinées au secteur nucléaire civil.

Alstom a notamment fourni à la Russie des trains à grande vitesse Allegro. Aujourd’hui, Alstom a un nouveau gros projet qui consiste en une joint-venture avec Transmashholding (fabricant de matériel ferroviaire russe) afin de développer et produire une puissante locomotive électrique. D’ici 2020, la compagnie des chemins de fer russes produira 200 locomotives de ce type.

Ensuite, les investissements dans la production de matériaux de construction proviennent de Saint-Gobain et Lafarge. Face aux menaces des sanctions anti-russes, Saint-Gobain a renforcé sa position sur le marché russe en ouvrant une troisième usine de production de matériaux de construction, ce qui représente un investissement de 9 millions de dollars. L’ouverture de cette usine a permis de créer de nouveaux emplois ainsi que des emplois supplémentaires dans le secteur tertiaire. Quant à Lafarge, elle a implanté quatre usines de production de matériaux de construction en Russie.

Les investissements provenant de France sont très importants pour la Russie car ils permettent de moderniser son économie nationale, et notamment le secteur de techniques de pointe, comme par exemple le secteur aérospatial dans lequel les deux pays possèdent un potentiel scientifique et technique conséquent. Le groupe français Safran qui est spécialisé dans le secteur de l’électronique et de la technique investit dans des industries russes qui élaborent et fabriquent des moteurs pour le secteur aérospatial (comme celui de l’avion russe Soukhoï Superjet 100).

Aujourd’hui, les investissements totaux français en Russie s’élèvent à 18 milliards d’euros, et la moitié d’entre eux représente la somme des investissements de la société Total. Le plus grand projet de l’entreprise pétrolière et gazière est la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à Yamal, dont elle détient 20% du capital. Total a soutenu le projet financièrement pendant la période de sanction. Ainsi, l’investissement total dans l’usine a passé la barre des 23,4 milliards de dollars. Rien que cette année, le projet va bénéficier d’un investissement de 6 milliards de dollars.

Malgré les difficultés rencontrées par les investisseurs français en Russie, le volume des investissements est non seulement resté stable, mais a même augmenté.

Environ 40 entreprises françaises opèrent en Russie depuis longtemps et font désormais partie de l’économie russe.

La France se place en deuxième position après l’Allemagne en termes d’investissements de portefeuille. 80 entreprises russes opèrent sur le territoire français. Les investissements russes ont augmenté ces cinq dernières années, passant de 300 millions d’euros à 1,8 milliards d’euros. La compagnie de chemin de fer russe est la plus grande entreprise sur le territoire français. Elle a acquis la société GEFCO spécialisée dans la logistique industrielle dont 50% des activités se déroulent en France. Les investissements d’Arc International, société spécialisée dans les arts de la table et de la verrerie sont un autre projet d’investissement majeur.

La société russe Datadvance, spécialisée dans le développement de logiciels dans le domaine de l'analyse de données, a ouvert une filiale à Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le groupe Airbus.

Le projet « Café Pouchkine » intéresse énormément les parisiens.

Les sociétés de capital à risque russes investissent également en Russie. Parmi celles-ci, on retrouve Runa Capital qui occupait la quatrième place sur la liste des investissements dans l’économie française et qui a créé Ekimetrics, start-up très prometteuse spécialisée dans les méthodes statistiques innovantes.

Jusqu’à présent, 8 des 1117 nouveaux projets d’investissements en France concernent des entreprises russes.

Tous ces investissements et ces échanges commerciaux laissent espérer que la collaboration entre la France et la Russie s’agrandira toujours plus.

 

Un commentaire

  1. Сергей dit :

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