Paris : une ville pour les touristes
De plus en plus d’habitants de cette ville pensent qu’ils sont des exposants d’un grand musée appelé « Paris ».
Hier on rencontrait le touriste prés de chez-soi, aujourd’hui on l’aperçoit dans sa cage d’escalier. Paris voit défiler chaque année 32 millions de touristes soit plus de 10 touristes par habitants. La ville le sait et essaye de changer avec eux mais comment y vivre ?!
Les cadenas de l’amour
Le 8 juin de cette année sous le poids des « cadenas de l’amour » l’une des grilles du Pont des Arts est tombée. Cet accident a causé dans la société des débats sur l’esthétique et le danger de cette « attraction » touristique qui cause depuis longtemps le mécontentement des Parisiens.
Madame Hidalgo, le nouveau maire de Paris a chargé quelqu’un de comprendre ce qui s’est passé. La presse a commencé à annoncer que 37 grilles du pont ont déjà été démantelées, leur contenu amoureux envoyé à la déchèterie et les amoureux de la planète sont déplacés sur d’autres lieux.
En arrivant sur le Pont des Arts, quatre jours après l’accident, j’y ai trouvé une grille entièrement neuf à la place de l’ancienne. On note que le changement s’est fait plus rapidement que sous le prédécesseur de Madame Hidalgo. Avant, à la place de la grille endommagée, l’on pouvait admirer pendant une semaine un étalage en contre-plaqué... .
Mais ce fut une joie de courte durée ! La nouvelle grille est de nouveau recouverte de cadenas, symbole éternel de l’amour, leurs clés jetées à la Seine. Et les touristes reviennent encore.
Par ailleurs il n’est plus nécessaire aux touristes d’apporter eux-mêmes leur cadenas. De jeunes commerçants de couleurs en vendent pour tous les goûts et de toutes les couleurs pour 2 à 5 euros et cela aux yeux de tous. On peut même leur demander un feutre pour écrire le nom. Ce qui était irréalisable avant !
Et ce n’est là pas un problème réservé au Pont des Arts. L’épidémie des « cadenas de l’amour » s’est propagée à presque tous les ponts du centre de la Seine, y compris sur le Pont Neuf.
Les seuls épargnés par cette maladie sont les ponts où les grilles ont des colonnes verticales. En effet il y est difficile d’y accrocher des cadenas et c’est pourquoi ils plaisent aux yeux des Parisiens.
Encore une victime des « cadenas de l’amour » un petit pont aux environs de Notre-Dame, lieu de pèlerinage des touristes du monde entier. De là on voit bien le deuxième aspect qui montre bien le danger et « l’innocence » des touristes. Jetez un œil à la proue du navire qui passe en dessous. Elle est pleine de touristes qui ne soupçonnent pas le danger au-dessus de leur tête. Et parce qu’il y a des lois physiques personne n’y peu rien !
Нужно было не тихо выбросить снятые замки в мусор, а собрать журналистов местных СМИ и телевизионных каналов, пригласить представителей партий и общественных организаций. Снятые замки торжественно отправить на переплавку, а вырученные от продажи металла деньги (по оценкам на мосту сейчас его несколько тонн) ассигновать одной из ассоциаций, помогающих, например, многодетным парижанам.
Même un seul cadenas tombant de cette hauteur peut blesser, voire, tuer quelqu’un. Et si toute une grille, comme ce 8 juin, était tombée sur la proue d’un navire, où les personnes se reposent et ne pensent pas au danger ?! Il n’y a nulle part où se réfugier. Ou bien la vie des gens n’a-t-elle pas une si grande valeur ?
Il semble que Madame le maire aie oublié de porter personnellement la responsabilité de ce type d’accident en ville.
Certainement que Madame Hidalgo a laissé passer sa chance d’attirer l’attention sur ce problème d’ordre publique.
Il aurait mieux fallu réunir les journalistes des différentes chaînes et de radios, convier les représentants du parti et les associations et envoyer les cadenas pour les faire fondre et donner l’argent récolté à des associations pour aider par exemple les familles parisiennes qui ont beaucoup d’enfants.
Ou encore reconstruire le pont lui-même : ce qui est mieux que de regarder de vieilles planches.
BHV « en deuil » ou bien comment Paris perd son « visage »
Que faut-il attendre de Madame le maire de Paris si même dans sa propre maison, dans le célèbre l’Hôtel de Ville, elle alloue des rendez-vous dans L’esprit de Paris dans le magasin de souvenirs où il y a Internet et des guides touristiques.
Ce magasin se trouve à l'emplacement de l’ancien lieu d’exposition où les parisiens et les touristes aimaient regarder une exposition de photos et de dessins dédiés à l’histoire et à la vie quotidienne de la ville, gratuitement. Il n’y a pas si longtemps on pouvait y voir une exposition sur les loisirs au bord de la Seine avant « Paris-Plage ».
En face du tout nouveau centre « Paris Rendez-Vous » le BHV est l’un des plus somptueux « Grand magasin » ouvert en 1856. Au XXème siècle on pouvait y trouver de tout, les bricoleurs et les bourgeoises y venaient chercher des ustensiles et des bas. A la veille de son 160ème anniversaires le magasin a été rebaptisé et recouvert de noir, maintenant on l’appelle « BHV Marais », les parisiens y viennent de moins en moins, ces anciennes places de marché sont maintenant envahi par les « marques » destinée aux riches venus d’Orient.
«посетитель – это турист, который здесь первый и последний раз, ушел один, недовольный едой и сервисом, на его место придет другой, а то и сразу два».
La Restauration
La restauration parisienne s’est adaptée avant tout le monde aux touristes et c’est pourquoi un seul article n’est pas suffisant pour ce thème. On a le sentiment que les employés de la restauration vivent sur le principe « le visiteur est un touriste qui vient ici pour la première et dernière fois, et même si l’un s’en va mécontent de la nourriture et du service un autre le remplace voire deux…. ».
Les restaurants régalent leurs visiteurs de plats dits « fait maison » mais en réalité ils sont préparés loin d’ici par un inconnu et réchauffés sur place aux micro-ondes, quant aux pains et confiseries ils sont servis après décongélation.
Malheureusement le flux de touristes ne permet pas de leur imposer des règles. Il apparait bien quelque part une inscription disant que la nourriture n’est pas préparée sur place, mais en réalité rien ne change surtout que de nombreux touristes ne lisent pas le français et qui n’ont donc pas d’autre choix que les places touristiques des environs qui travaillent tous sur ce même principe.
Tel est la tendance d’aujourd’hui: les librairies, les fromageries et boucheries cèdent leur place à des magasins de modes ou bien de souvenirs tandis que les cafés français d’origine sont remplacés par des fast-foods américains. Sur la place que nous voyons en photo il y avait avant un bon restaurant, maintenant on y mange des hamburgers. Peut-être qu’ils sont bons et le service excellent mais ce sont des établissements qui n’ont rien avoir avec Paris.
Les zones hors la loi
Laurent Fabius pense que la France devrait attirer pas moins de 100 millions de touristes étrangers cette année soit 17 millions de plus que l’année précédente. Après son séjour en Chine le ministre a de grands espoirs sur les hôtes de l’Empire du milieu. De son point de vu le tourisme aujourd’hui est l’une des principales industries mondiales.
Mi-juin le Conseil de Paris a créé une commission spéciale pour travailler avec les zones touristiques. Jusqu’à maintenant il n’y avait que trois zones sur la carte, l’Abbesses, les Champs-Elysées et le Marais mais d’ici quelques temps leur nombre devrait augmenter.
Le Conseil de Paris a confié également à un organisme de mener des consultations avec les associations, les professionnels, les commerçants et d’autres parties intéressées afin d’assurer le bon fonctionnement des magasins, cafés et restaurants le dimanche et aux heures tardives.
La tranquillité des citoyens les week-ends rend les élus moins perplexes que le fait que des millions de touristes quittent Paris le samedi après-midi pour aller faire du shoping à Londres ou Amsterdam.
Photos de l'auteur du texte.
Напомню, что под эгидой г-жи Идальго уничтожен Музей Монпарнаса — бывшее ателье Марии Васильефф (о чем в РО сообщалось год назад...).
Очень хорошая статья. Очень жаль, что так происходит. К сожалению, эта проблема не только Парижа. Когда речь идет о деньгах, о местном населении всегда все забывают.
Центр туризма -это прекрасно, но люди должны себя чувствовать своими в родном городе, это действительно намного важнее доходов, которые, как замечательно подметил автор статьи, не всегда идут на пользу городу. Главное, чтобы это понимали не только мы, простые обыватели, но и те, кто ответственнен за полноценную жизнь Парижа. Статья очень актуальна
Отличная, злободневная статья! Иллюстрации великолепные, очень к месту.
За что несчастный маленький тихий Маре попал под раздачу?
Хотелось увидеть здесь отзыв тех, от кого зависит изменение ситуации, на первый случай, с мостами и замками.
Это проще всего и ничего не стоит.
Российские чиновники мечтают о таком турпотоке, особенно главы кавказских республик, где
о сервисе стесняются говорить.
Казалось бы небольшая забава, а получаются большие проблемы. А в фильме Иллюзия обмана, помните в конце главные герои тоже с замочком и бросают, по-моему , ключ на дно реки.
Прочитал статью и огорчился. Где же всё-таки в Париже попробовать настоящей французской кухни? Кругом обман...