La France a connu la tragédie la plus sanglante de ses dernières 50 années
A peu près quatre millions de Français ont participé à la marche de solidarité avec les victimes du terrorisme. Il s'agit de la plus grande manifestation dans l'histoire du pays. « Les cloches de Notre Dame sonnent en l’honneur des journalistes. On ne croirait pas à ses oreilles » — ironise Gérard Biard, le rédacteur en chef du quotidien « Charlie Hebdo », qui a publié des caricatures profanes du prophète Mahomet, mais aussi de Jésus-Christ.
«К битве против терроризма нужно привлечь Москву», — заявил бывший премьер-министр Франсуа Фийон в интервью радиостанции «Франс Интер».
Ленивой Европе приходится иметь дело со своими внутренними врагами, которые выросли на французской земле, констатирует писатель Мезри Хаддад, бывший посол Туниса в ЮНЕСКО. Без тотального пересмотра иммиграционной политики, проблем интеграции, образования, реформы ислама, отношений с некоторыми эмиратами Персидского залива, финансирующими терроризм, надо готовиться к худшему.
Le sept janvier — le jour du carnage à la rédaction de « Charlie Hebdo » – est maintenant considéré le 11 septembre français, comparé à l'attaque d'Al-Quaïda à New York en 2001. Le pays est passé à un état de guerre qui pourrait s’étendre sur plusieurs années. Certains politiciens considèrent déjà la confrontation avec les islamistes comme une guerre de civilisations.
Quoi qu'il en soit, la France reste la cible des islamistes radicaux. Un nouvel état d'urgence peut être déclaré à tout moment. Il est tout à fait naturel que les Français tombent dans la psychose, constate l'éminent sociologue et philosophe Edgar Morin.
Pendant les derniers mois les experts avaient averti du danger: un attentat est inévitable – il est juste question de savoir où et quand il va avoir lieu. A la fin de l'année passée, « l'Etat Islamique » avait diffusé une vidéo où il incitait ses militants à commencer le djihad: « Faites sauter la France! Qu'il en reste que des débris! ». Une semaine plus tard, Al-Quaïda avait incité à attaquer les compagnies aériennes, y compris « Air France ».
Au cours des dernières semaines les services secrets avaient réussi à déjouer plusieurs attaques des djihadistes. Mais cette fois, admet le premier ministre Manuel Valls, on a commis une «bourde» – les radars des services secrets ont échoué de manière inadmissible et on a payé un prix trop élevé pour cela.
Dans le pays on garde le niveau le plus élevé d’alerte terroriste. En addition à la police et à la gendarmerie, presque quinze cents soldats des bases militaires ont été transférés en défense de Paris. Ils patrouillent les endroits symboliques de la ville sur la Seine – de la Tour Eiffel et de l’Arc de Triomphe aux salles du Louvre.
« Notre devoir est de s’armer – provoque le quotidien « Le Figaro » – moralement, politiquement, juridiquement. Trop longtemps, au nom d'un humanisme perverti, d'un antiracisme dévoyé, nous avons fait preuve de complaisance envers nos pires ennemis ». Les autorités ont fait preuve de tolérance « républicaine », ont fait des concessions illimitées, mais au final elles ont tout simplement capitulé. Le politiquement correct a empêché d’appeler les choses par leur nom. En même temps, l’Union Européenne a démontré une étonnante myopie collective.
En temps et en lieu l’ancien président Nicolas Sarkozy avait fait du problème de l’Islam en France une de ses priorités absolues, il avait avoué l’échec du modèle multiculturel. « Nous avons payé un prix trop élevé pour notre myopie envers l’immigration » — déclara-t-il. Rien n’a changé depuis ce moment-là.
Encore en 2013 la commission parlementaire avait conclu que la stratégie française dans la lutte au terrorisme avait vieilli. Les spécialistes sont persuadés de la nécessité d’établir une coopération dans la lutte à la menace terroriste, au sein de laquelle la Russie va se voir attribuer un des rôles principaux.
« Il faut engager Moscou dans la lutte au terrorisme » — a déclaré l’ancien premier ministre François Fillon dans une interview à la station radio « France Inter ».
Aujourd’hui, la tache des forces de sécurité devient compliquée à cause du fait que l’armée des terroristes s’est grossie de soi-disant « loups solitaires » qui s’abritent dans le pays. Le plus souvent, ces gens ne sont pas liés à des structures et ils agissent en petits groupes – parfois même de leur propre initiative. Cette « cinquième colonne » est constituée, d’après les observateurs, par les « gamins de France » — les enfants des immigrés musulmans, nés dans la patrie de Hugo et de Balzac. Ils représentent l’Islam génétiquement modifié de Al-Quaïda, de l’ « Etat Islamique », des talibans.
Ces « gamins » ont pris le chemin de l’intégrisme radical et ils ont été formés militairement dans les rangs des djihadistes agissant en Syrie, Libye, Irak, au Yémen ou en Afghanistan. Leur nombre, d’après les données officielles, serait de 1200—1400 personnes, mais en réalité ils sont beaucoup plus nombreux. Parmi eux, il y avait les frères Saïd et Chérif Kouachi, auteurs du carnage à la rédaction de « Charlie Hebdo ». Nés à Paris dans une famille de ressortissants algériens, ils avaient été à l’école chez les coupe-jarrets de la filiale d’Al-Quaïda au Yémen. Leur complice, le Français de couleur Amedy Coulibaly, qui avait pris des otages dans un supermarché casher de Paris, avait aussi déclaré appartenir à la branche d’Al-Quaeda au Yémen (cela a été par la suite confirmé dans un message vidéo du leader de cette filiale, — ndlr.).
Le pire des maux, comme le reconnaissent les Musulmans eux-mêmes, est le phénomène islamo-fasciste. Il prend racine dans les banlieues, les prisons, les mosquées, les associations, les écoles et même dans les universités.
Cette Europe paresseuse va devoir faire face à ses ennemis internes, qui ont grandi sur le sol français, constate l’écrivain Mezri Haddad, ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO. Sans une révision radicale de la politique sur l’immigration, du problème de l’intégration, de l’éducation, de la réforme de l’Islam, des relations avec certains Emirats du golfe Persique qui financent le terrorisme, il faut se préparer au pire.
Dans la situation actuelle, le facteur social aussi joue un rôle particulier – la pauvreté, le chômage, la criminalité, l’impossibilité de s’intégrer à la société. Pour se faire de l’argent, dans les ghettos d’immigrés il y a des gens qui trafiquent des cigarettes de contrebande, d’autres qui trafiquent des stupéfiants, et d’autres encore qui s’adonnent au cambriolage. Souvent la police préfère ne pas intervenir. Quoi qu’il en soit, les Musulmans représentent quand même la majorité des détenus dans les prisons de France.
La situation est sans issue. « Quelle est la société que l’on te propose ? – demande aux jeunes Musulmans le célèbre réalisateur et producteur Luc Besson – Basée sur l’argent, le profit, la ségrégation, le racisme. Dans certaines banlieues, le chômage des moins de 25 ans atteint 50%. On t’écarte pour ta couleur ou ton prénom. On te contrôle dix fois par jour, on t’entasse dans des barres d’immeubles et personne ne te représente. »
Cependant, une nouvelle interprétation des faits est en train de prendre pied, interprétation d’après laquelle les terroristes auraient utilisé les caricatures de « Charlie Hebdo » seulement comme un prétexte pour le massacre. Leur but serait de susciter une réaction réciproque, de jeter de l’huile sur le feu, de provoquer une confrontation entre la communauté musulmane et la majorité des Français.
Effectivement, les derniers événements ont réveillé l’islamophobie. Suite à l’attaque à « Charlie Hebdo » et à la prise d’otages, on a enregistré des dizaines d’attaques à des mosquées et à différents lieux de culte musulmans en plusieurs villes de France.
Les banlieues restent des barils de poudre potentiels qui, comme il est déjà arrivé dans le passé, menacent d’exploser. En eux rôde le spectre de l’émeute islamique. Afin de détendre l’atmosphère, les autorités ont mobilisé les associations religieuses représentées par le Conseil français du culte musulman et par son président Dalil Boubakeur. En 2400 mosquées de France, pendant la prière les imams ont invité à condamner les actes de violence, à vivre dans la paix en respectant les règles et les valeurs républicaines.
Sur le fond de la campagne de solidarité avec les victimes de la terreur sous le slogan « Je suis Charlie », qui a conquis la France, dans les réseaux sociaux s’est développé le mouvement d’opposition « Je ne suis pas Charlie ». Ceux qu’y adhèrent rejettent une pareille démonstration d’ « unité nationale » et ils sont contraires à ce que l’on utilise le prétexte de la liberté d’expression afin que tout soit permis.
Aucune manifestation « historique » ne trouvera une solution au problème du terrorisme. Les autorités vont devoir prendre d’urgence de nouvelles mesures. C’est-à-dire, un durcissement de la loi et de la lutte contre les immigrés irréguliers, une réforme des services secrets, la surveillance d’Internet et des réseaux sociaux qui sont devenus le foyer de l’islamisme, le contrôle sur les imams. Dans l’Union Européenne on discute de la création d’une nouvelle agence de lutte au terrorisme. L’on propose de renforcer les contrôles dans l’espace Schengen.
« Le terrorisme est un moyen, mais derrière lui se cache l’idéologie du fondamentalisme islamique, — a déclaré le leader du Front National Marine Le Pen. – C’est le cancer de l’Islam et si nous n’allons pas prendre de mesures, alors il y a un risque de métastase qui menace notre société ».
L’expert Samuel Laurent, auteur du livre « Al-Quaida en France » explique que l’islamisation de la France est causée par la couardise de l’élite nationale. La classe politique – qu’elle soit de gauche ou de droite – ne fait rien pour empêcher ce phénomène, même si elle s’en rend compte. La gauche a besoin des voix des Musulmans aux élections, tandis que la droite défend les intérêts économiques des entreprises françaises dans les marchés du Proche-Orient et, surtout, au Quatar et dans l’Arabie Saoudite, qui sont financées par les salafistes de France.
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Очень сложно комментировать статьи о политике-я живу в Киеве и хорошо понимаю — с одной стороны, с другой стороны. Решения принимает кучка людей, страдает страна. Увы, я не Шарли... И это моя любимая Франция...