La guerre pour la paix
Le 15 septembre à Paris, au Ministère des affaires étrangères s'est déroulée une conférence internationale «pour la paix et la sécurité en Irak». Comme le précise le document officiel «c'est à l'initiative du président français et du président de la République d'Irak».
« Observateur Russe » assistait à la conférence.
«Необходимо добиться того, чтобы новые действия, которые международное сообщество пытается выстраивать, в полной мере учитывали уроки прошлого», — заявил С.Лавров. Нужно понимать, уверен российский министр, что «двойных стандартов в борьбе с терроризмом быть не может, что террористов не бывает плохих и хороших, и что надо быть последовательными и не увязывать какие-либо свои политические прожекты, не делать их более приоритетными, чем общая задача борьбы с терроризмом».
La stratégie globale de lutte contre l’État islamique a été définie par les chefs des départements de la politique extérieure de 26 pays parmi lesquels cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, des états européens, des pays du monde arabe, soutenant la politique des USA et également l'Australie et le Canada.
Ce sont les États Unis qui ont rassemblé une coalition capable de détruire ce groupe terroriste. Maintenant il ne leur reste plus qu'à assurer le partage des rôles en précisant qui répond de quoi. L'Allemagne par exemple a fait comprendre qu'elle n’effectuerait pas d'attaques aériennes. L'Arabie Saoudite, l’Égypte et la Jordanie sont prêts à apporter leur aide mais ne veulent pas se retrouver sur les premières lignes des opérations militaires. L'Autriche a encore déclaré la veille qu'elle enverra 600 militaires et des avions. La France ne souhaitant pas passer pour «un sous-traitant des américains» est prête tout de même à mener des frappes aériennes. Au moment, où s'est ouverte la conférence de Paris, depuis les bases militaires des Émirats Arabes, avec l'accord de toutes les parties et en la présence du ministre de la défense français Jean Yves Le Drian ont décollés des avions de reconnaissance. Pour la reconnaissance préalable et la prise en photos des territoires, sous le contrôle des djihadistes, et également pour la localisation des principales cibles de l'opération.
La Syrie ne figurait pas sur les listes proposées lors de la rencontre parisienne.
« La Syrie et l'Iran sont des alliés naturels dans la lutte contre l’État Islamique et leur participation à la rencontre d'aujourd'hui aurait pu considérablement enrichir notre travail...Et en Irak et en Syrie, nous avons affaire aux mêmes adversaires », a dit le ministre des affaires étrangères russes Sergei Lavrov aux représentants des médias à la fin de la rencontre.
«Il est indispensable d'arriver à ce que les nouvelles actions que la communauté internationale s'efforce de mettre en place, tiennent compte pleinement des leçons du passé» a déclaré Serguei Lavrov. Il faut comprendre assure le ministre russe «qu'il ne peut pas y avoir de double standards dans la lutte contre le terrorisme, qu'il n y a pas de bons et de mauvais terroristes, qu'il faut être cohérents et ne pas lier cette lutte avec quelques projets politiques, ne pas les mettre en priorité par rapport au commun dessein de la lutte contre le terrorisme» .
En rendant public les points principaux du communiqué final, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a par tous les moyens éviter le terme d' «État islamique». «Il y a beaucoup d'abus dans le fait de les nommer «Etat», le groupe terroriste dont il s'agit n'est pas un État. Il voudrait l’être, mais ne l'est pas, et c'est lui faire un cadeau que de l'appeler État» c'est une telle remarque que s'est permis le ministre lors de sa prise de parole la veille à l'Assemblée Nationale. «Et de plus, une telle dénomination apporte la confusion (Islam, Islamisme, musulman) et permet l'association à tous les musulmans» a dit Fabius.
C'est pour cela que dans le communiqué figure le concept de Daech, une abréviation que les pays arabes utilisent eux mêmes pour nommer les groupes de combattants.
«L'urgente nécessité de mettre un terme à la présence de Daech en Irak» est mentionnée dans une déclaration commune. Les pays de la coalition antiterroriste «s'engage à soutenir par les moyens nécessaires le nouveau gouvernement irakien... y compris par une aide militaire appropriée».
A partir de ce lundi, le projet de loi anti-terroriste doit être examiné à l'Assemblée Nationale. Son but, le deuxième depuis 2012, est de combattre le départ de jeunes gens en Syrie. Mieux contrôler Internet et les sites de propagande sont également au cœur de cette loi.
De plus en plus de citoyens français y compris des mineurs vont rejoindre les combattants sur le front du Proche-Orient. Selon les dernières données du ministre de l’intérieur Bernard Casneuve, 930 ressortissants français luttent en ce moment en Irak et en Syrie au coté des djihadistes.