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vendredi, 29 mars 2024
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Visite de Poutine à Versailles

Elena Iakounine, traduction de Davis Nyembo9:35, 30 mai 2017PolitiqueImprimer

Une visite de travail a été communiquée, mais tous les signes extérieurs (tapis rouge devant l'entrée, garde d'honneur) étaient davantage annonciateurs de la visite d'Etat.

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Версаль 29 мая 2017 г. Фото: http://www.elysee.fr

Versailles est connu comme résidence royale, et était pendant longtemps la résidence principale du roi et non celle d'été. On sait que le Louvre a été abandonné par Louis XIV, et que toute sa cour ont déménagé dans le hameau qui est rapidement devenu une ville.

De célèbres traités, rentrés dans l'Histoire, ont été signés à Versailles, comme le traité de paix de Versailles de 1919 ou le traité de paix avec la Prusse de 1871.

Dans leurs reportages en direct, les présentateurs français revenaient toujours sur le fait que c'était une chance que la rencontre se déroule à Versailles même, et que les décorations en or et la grandeur royale du palais devaient montrer à l'invité que sa visite était très précieuse pour le pays.

Le stationnement dans le quartier et devant le château a été interdit depuis le soir du 28 mai. Le musée a d'ailleurs été fermé (par chance, il est fermé tous les lundis). Même les journalistes ont été écartés de plusieurs centaines de mètres lors de l'entrée de V. Poutine et de son cortège, et un hélicoptère se tenait au-dessus de la cour principale.

La chaîne d'informations BFMTV, a retransmit les nouvelles en direct pendant plus de quatre heures

Pendant que les chefs d'Etat discutait en petit comité à huis clos, les politiciens et les spécialistes de la Russie ont fait une petite rétrospective dans l'histoire des relations franco-russes. Ils ont parlé, par exemple, de la prestance de Pierre le Grand, de sa manière dont il n'a pas tenu compte de l'étiquette en prenant le jeune Louis XV dans ses bras. Ils ont ensuite établi des parallèles, en notant que les hommes d'Etat actuels étaient quasiment de la même stature.

« Le tsar est venu chez le roi », cette phrase a été tournée dans tous les sens, du moins, autant que le permet la langue française.

Chaque geste et chaque mouvement musculaire sur le visage étaient examinés par les journalistes. Mais aussi la manière dont ils se serraient la main, s’ils le faisaient avec force, comme avec Trump, et même plus généralement, comment était la première poignée de main, chaleureuse ou timide. On avait le sentiment que pour les Français cette visite était d'une importance capitale et qu'ils étaient vraiment inquiets à cause de la grande expérience de l'invité et du manque de pratique du jeune président français dans la sphère internationale.

Poutine et Macron se sont plus longuement entretenus sur ce qui était prévu au programme. « C'est un bon signe » ont conclu les équipes de télévisions.

Le déjeuner diplomatique a été préparé par l'un des chefs cuisiniers les plus étoilés de la république, Alain Ducasse. Le repas a duré plus longtemps que prévu, et cela a de nouveau été perçu comme un bon présage par les observateurs, car cela signifiait qu'il y avait matière à discuter.

Poutine et Macron sont venus à la conférence de presse avec un important retard

Chacun a rendu compte de la discussion et des thèmes abordés. Comme prévu, ils ont parlé de la Syrie, de l'Ukraine, du terrorisme international et d'une coopération bilatérale.

« Nous avons parlé de tout, de manière franche et ouverte, cependant je ne vous raconterai pas les détails. Le protocole diplomatique ne prévoit rien de cela » a annoncé Macron.
Les journalistes, présents dans la galerie des Batailles, ne pouvaient poser que quatre questions.
Poutine a été interrogé sur sa manière de voir Marine Le Pen. Il leur a répondu en disant que si un politicien demandait à être rencontré, Moscou l'accueillerait toujours et aurait une oreille attentive, d'autant plus que Le Pen revendique la souveraineté de son peuple et que la Russie partage la même vision qu'elle sur ce point.

Les journalistes ont essayé de savoir si Macron avait discuté avec Poutine des attaques des hackers russes sur sa campagne présidentielle. Le président français a fait remarqué qu'il ne répondrait pas deux fois la même chose : « Nous avons déjà débattu de ce problème avec M. Poutine, lorsqu'il me félicitait de ma victoire aux présidentielles. Il faut aller de l'avant désormais, et aborder les thèmes de la Syrie et de l'Ukraine ».

« Nous ne sommes pas présents sur le terrain des événements syriens et nous avons besoin de la Russie », se sont exprimés les politiciens français au cours des quatre heures d'échanges de vues.

L'étape suivante de la rencontre était la visite de l'exposition «Pierre le Grand, un tsar en France. 1717», liée aux 300 ans de l'établissement des relations diplomatiques franco-russes.

Selon les personnalités publiques françaises, cette exposition est devenue un prétexte opportun pour la rencontre des deux hommes d'Etat, car il aurait été impossible pour eux de se rencontrer si vite après la victoire de Macron, et de rétablir des liens, après une période de relations vraiment froides

La journée prenait fin et des doutes ont commencé à apparaître sur le fait que les Présidents, qui avaient déjà bien dépassé leur emploi du temps, n'auraient pas le temps de terminer l'exposition.

Gwenola Firmin, curatrice principale de l'exposition a répondu à la question de « l'Observateur russe », sur le fait de savoir si le parcours des salles n'avait pas été raccourci, en déclarant : « J'ai personnellement tenu la visite. Au départ, 40 minutes y était prévu, mais nous avons passé une heure dans les salles. Les présidents ont posé beaucoup de questions, notamment Macron. L'histoire du séjour du tsar russe en France l'a réellement intéressé. »

Après Versailles, V. Poutine s'est rendu à Paris, dans le Centre russe, au quai Branly.
Suite de la visite au prochain article.

2 commentaires

  1. Perrin dit :

    C'est un grand plaisir recevoir des actualités en langue russe.

    Merci!!!!!!

  2. Валентина dit :

    Спасибо! Интересно.

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