Le transport du futur… Aujourd’hui
Une fois pendant un jour de repos, subitement, au tout début du printemps, la chaleur est arrivée, les Parisiens et les visiteurs la capitale joyeux se promenaient dans les rues, et à ce moment-là, je me cachais chez moi, derrière des fenêtres hermétiquement fermées, en suppliant le vent d’apporter nuages et pluie, qui nettoierait l’air et chasserait mon allergie. Et encore, je me souvenais de cette remarquable journée ; dont je ne me rappelle plus la date exacte, il me semble que c’était il y a quinze ans, à l’époque où les vélib’s n’existaient pas et où l’on parlait des voitures automatiques et électriques comme le transport d’un lointain futur.
A ce moment-là, le temps à Paris était sec et calme, et on disait tout autour que la pollution de l’air avait atteint le pic maximal. Et durant un jour de la semaine, dans la capitale, on avait interdit à toutes les voitures de circuler à l’exception des véhicules des urgences et des taxis. Mais ce jour-là, il fallait que j’aille quelque part, j’ai donc pris un taxi et il m’a promenée dans une ville absolument vide, où il n’y avait ni le bruit des voitures ni le vrombissement des motos. Devant moi est apparu Paris, tel qu’on le voyait avant l’apparition de l’automobile !
Majestueux et calme. Il semblait que les rues étaient devenues plus vastes et s’élargissaient de tous les côtés ; et les places, en particulier la Concorde, avaient l’air grandioses ; on avait l’impression que les bâtiments monumentaux se réjouissaient de la disparition du bruit et de l’agitation, respiraient « à pleins poumons », et avec fierté redressaient leurs « épaules ». Voilà que si on transférait tous les transports sous terre, ai-je pensé à ce moment-là, alors Paris se tiendrait debout encore mille ans.
Depuis, je me rappelais souvent ce jour singulier, et je rêvais en secret qu’il se reproduise. Et voilà que le mois dernier, en mars, on s’est à nouveau mis à parler de la pollution de l’air, des maladies provoquées par le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines, et sur le fait que la France n’était pas aux normes européennes quant aux paramètres de la propreté de l’air. La Tour Eiffel avait disparu de l’horizon de la ville. Pendant le week-end de mie mars ; les transports en commun, dans Paris et dans les banlieues les plus proches, étaient gratuits ; et le lundi d’après, dans la capitale et ses alentours, les voitures aux numéros pairs n’avaient pas le droit de circuler dans Paris.
Après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève, le 31 mars ; où l’on disait qu’en 2012, 7 millions de personnes sur la planète étaient mortes à cause de la pollution de l’air ; on a commencé à se demander si il fallait déplacer ou annuler le célèbre marathon de Paris, puisque courir 42 kms par des rues à l’air pollué par le gaz est dangereux pour la santé des athlètes. Toutes les chaînes de télévision, la presse parlaient de différentes manières de ce problème, certains critiquant le Diesel, et demandant à juger les industriels, d’autres défendant le combustible automobile bon marché et parlant d’atteinte à la liberté de se déplacer des citoyens. Et chacun défend sa théorie, et on ne peut en aucun cas prendre une décision commune quant à ce problème…
Un jour, les gens pomperont tout le combustible fossile se trouvant dans les entrailles de la terre, les glaces éternelles fondront dans les recherches de nouveaux gisements, on détruira les montagnes en suçant l’huile de schiste ; en gros, on « fera beaucoup de bêtises », et finalement on comprendra que nous avons notre énergie personnelle, mais qu’elle n’est pas si efficace, mais elle peut nous transporter où il nous plaira.
Heureusement, chaque année il y a de plus en plus de Parisiens ordinaires qui non seulement réfléchissent à ce sujet, mais aussi commencent à agir en ce sens. Ces dix dernières années, selon des données officielles, le nombre d’automobilistes à Paris a diminué de 24%. C’est déjà la sixième année qu’existe le service municipal Vélib’ : 23 mille vélos sur 1700 stationnements établis dans toute la capitale et dans ses banlieues proches se mettent très activement à la location. En une journée, les citadins utilisent les vélibs entre 110 et 135 mille fois. Une partie des Parisiens vont au travail avec leur propre vélo, certains ajoutent des remorques pour diverses charges ou pour transporter les enfants. Je voyais des chiens qui étaient promenés dans des mini-chariots. Les bicyclettes, les skate-boards, les rollers, on peut en voir souvent dans les rues de Paris. Peu à peu, les piétons et les vélos commencent à reconquérir le territoire dans le centre de la ville ; et les quais de la Rive gauche de la Seine, depuis le printemps dernier sont désormais interdits aux voitures. Sur la Rive droite, c’est fermé aux véhicules motorisés les dimanches.
En attendant, les voitures électriques aident à nettoyer l’atmosphère de la ville. Le service de location de voitures électriques est apparu il y a peu de temps : ce véhicule a dissipé tous les doutes initiaux et est de plus en plus populaire chez les citadins.
L’innovation la plus intéressante de ces dernières années à Paris est les vélos-taxis et les coursiers à vélo. D’abord, cela paraissait amusant et absurde, mais leur nombre grandit dans la progression géométrique, ainsi ils n’étonnent plus personne. Ils n’empoisonnent pas l’air, le conducteur ne dépense pas d’essence et fait du sport, en procurant de la joie aux touristes.
J’aime beaucoup photographier ce transport disparate du futur. A vrai dire, tous les conducteurs de vélos-taxis n’aiment pas se retrouver devant mon objectif. Mais certains montrent et parlent avec plaisir de leur ami à deux-roues. Tel que, par exemple, Gino; un original aux moustaches pittoresques, avec un couvre-chef d’aviateur en cuir des années d’avant-guerre.
Il a recueilli de ses propres mains son vélomobile, et l’a décoré avec toutes sortes d’objets exotiques et anciens. Il circule posément dans la ville dans son extraordinaire création à trois roues, sourit à tous et peut s’arrêter à tout moment et répondre à vos questions avec plaisir et vous montrer chaque détail…
N’implorant pas du tout le rôle et la signification des automobiles dans une grande ville, je rêve tout de même en secret de ce jour, où les voitures resteront dans les garages…
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нам надо также перенимать опыт Парижа для очистки воздуха Алматы от выхлопов автомобилей)))
Круто!