Les autorités de la capitale accordent beaucoup d’attention aux problèmes écologiques, et en particulier à la pollution de l’environnement. Les Parisiens sont exposés à un très haut niveau d’oxyde d’azote, qui atteint en fait le seuil maximal toléré par l’Union Européenne.

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Les autorités locales placent tous leurs espoirs dans la nouvelle loi, qui entrera en vigueur dans la capitale à partir du 16 janvier 2017.
La mairie, le Groupement des autorités responsables de transport, et le Ministère de l’environnement, ont convenu ensemble de distinguer désormais les voitures en six classes écologiques. Six vignettes «Crit’Air», de différentes couleurs, indiqueront à quelle catégorie appartient le véhicule. Cette étiquette devra obligatoirement figurer sur le pare-brise de chaque automobile. La couleur de la pastille dépendra du taux de pollution engendré par le véhicule, déterminé d’après les normes européennes. Comme on l’aura deviné, la couleur verte sera réservée aux véhicules les moins pollueurs, à savoir les voitures électriques et celles à hydrogène. Les propriétaires de tels véhicules bénéficieront de toutes sortes d’avantages, à commencer par la possibilité de se garer gratuitement.

Dès le 16 janvier 2017, toute automobile circulant dans Paris sans sa vignette « Crit’Air » sera arrêtée.

Pour commencer, le contrôle se fera uniquement de manière visuelle, mais par la suite, la municipalité et le gouvernement comptent bien trouver le moyen d’exercer ce déchiffrement de manière automatique.

Les vignettes « Crit’Air » sont disponibles depuis le 1er juillet 2016. Cependant, pour l’instant bien peu de véhicules en sont pourvus. Pas moins de 600 000 voitures circulent chaque jour dans Paris, et à l’heure actuelle, seuls 10 000 Parisiens et 45 000 Franciliens ont commandé une vignette. Les pastilles sont en vente sur le site www.certificat-air.gouv.fr, pour un coût de 4,18 euros l’unité.

Cette loi sera aussi applicable aux touristes étrangers, à partir du 1er avril 2017. Dès cette date, les touristes circulant, non seulement dans Paris, mais aussi dans d’autres régions de France, avec leur propre véhicule, seront obligés d’afficher la vignette « Crit’Air ». Les étrangers pourront acheter les pastilles sur internet à partir du 1er mars 2017.

Les mesures de ce type, qui visent à lutter contre la pollution de l’environnement, vont bien entendu se multiplier dans les années à venir. Le cas de la vignette écologique « Crit’Air » n’est donc en rien isolé. La preuve en est avec cette prochaine loi : à partir du 1er juillet 2017, interdiction de circuler dans Paris pour les poids lourds de norme Euro 3, c’est-à-dire tous ceux enregistrés jusqu’au 1er octobre 2006. Même interdiction pour les véhicules personnels ou de fonction de norme Euro 2, entrés eux dans le parc automobile avant le 1er janvier 2001. Cette liste sera élargie en 2018—2020 : de nouveaux véhicules seront alors concernés par cette interdiction.

L’objectif d’Anne Hidalgo, maire de Paris, est d’éliminer tous les engins polluants d’ici 2020, et notamment les voitures diesel. Ces mesures vont permettre de diminuer de 75% les émissions polluantes d’ici 2050.
C’est exactement ce dont a parlé Anne Hidalgo lors du « Sommet des élus des villes pour le climat (C40) », qui s’est tenu au tout début décembre à Mexico. Les maires de 86 villes ont décidé qu’à partir de 2025, plus aucun véhicule diesel ne pourra circuler dans leurs villes. lls ont aussi demandé aux constructeurs d’automobiles de produire désormais des voitures électriques et hybrides, afin que l’air des villes devienne plus pur, et qu’il soit de nouveau respirable.

Rien qu’à Paris, la pollution de l’air cause chaque année la mort prématurée de 2500 personnes. En région, ce chiffre atteint les 6000 individus. Au début du mois de décembre, le service de veille écologique « Airparif », a enregistré des taux records de pollution de l’air. Cette association a surtout noté un excès de dioxyde d’azote et de particules fines, qui présentent elles un grand danger pour la santé. Ces particules fines sont un réel fléau : elles sont cause d’allergies, elles provoquent des maladies cardio-vasculaires et des cancers, elles sont responsables de l’aggravation générale de la santé de l’individu et elles diminuent ainsi ses capacités de travailler. L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) affirme que plus de la moitié de ces microparticules, à savoir 55%, qui polluent donc l’atmosphère, proviennent tout simplement de nos pots d’échappement.

Des amendes pour les véhicules anciens

La mairie a élaboré un ensemble de mesures visant à diminuer progressivement la circulation des anciens véhicules en ville. Ceci améliorera la situation écologique actuelle et aura aussi un impact positif sur la qualité de l’air. En 2020, les voitures mises en circulation avant 2011 n’auront plus le droit de rouler en ville, tout comme les deux-roues, entrés eux dans le parc automobile avant 2015. Depuis le 1er juillet dernier, les véhicules suivants ne peuvent plus circuler dans Paris la semaine : les voitures enregistrées avant le 1er janvier 1997, et les deux-roues dont l’immatriculation est antérieure à 1999. Cette interdiction concerne en fait toutes les voitures de norme Euro 1, et en partie celles de norme Euro 2 (soit les véhicules mis en circulation en 1996). Depuis octobre, toute infraction à cette loi est sanctionnée d’une amende. Si une voiture antérieure à 1997 circule dans Paris un jour de semaine, entre 8h et 20h, son propriétaire devra s’acquitter d’une amende de 35 euros. A partir de janvier 2017 les tarifs augmentent : 68 euros pour un véhicule léger et 135 euros pour un camion.

En cas de forte pollution, un régime spécial de circulation est prévu, établi en fonction du dernier chiffre de la plaque d’immatriculation du véhicule : par exemple le chiffre impair donne le droit de circuler les lundi, mercredi, vendredi, et le chiffre pair autorise à rouler dans Paris les mardi, jeudi et samedi. Une fois de plus toute infraction à ce règlement entraîne une amende allant de 22 à 75 euros selon le véhicule.

Bonus et subventions

Les automobilistes qui renoncent à l’utilisation de leur véhicule diesel, âgé de maximum 10 ans, recevront en dédommagement une somme de 10 mille euros. Jusqu’à présent, cette compensation ne s’appliquait qu’aux conducteurs ayant accepté de remplacer leur véhicule diesel vieux de plus de 15 ans. Le gouvernement a instauré cette compensation écologique dès le mois d’avril, dans l’intention d’inciter les propriétaires de véhicule diesel, mis en circulation avant le 1er janvier 2001, à s’en débarasser. Cette somme de 10 mille euros est en fait le montant maximum auquel peut prétendre l’automobiliste. Elle se compose d’un bonus écologique de base et d’une compensation financière prévue en cas d’acquistion d’un véhicule électrique ou hybride. Donc pour bénéficier de cette compensation écologique de 10 mille euros, l’automobiliste doit acheter, ou bien louer, un véhicule électrique neuf, dont le rejet de CO2 n’excède pas les 20 gr au km.

Depuis le mois d’octobre, la Métropole du Grand Paris offre 5000 euros à tout habitant qui fait l’acquisition d’une voiture électrique, hybride ou à hydrogène. A noter tout de même que cette somme ne sera versée qu’aux mille premiers demandeurs.

La mairie de Paris offre elle 400 euros à tout habitant qui renonce à l’utilisation de son propre véhicule, pour se tourner vers les transports en commun. Cette somme correspond en fait à une prise en charge partielle d’un abonnement annuel Navigo ou Velib’. Elle est aussi valable pour tout achat d’un vélo, avec ou sans assistance électrique, ou bien pour l’acquisition d’une mobylette électrique ou encore pour l’achat d’un scooter à trois roues, électrique ou non. En outre, les bénéficiaires de cette aide ont 50% de remise sur l’abonnement annuel Autolib’ et ils reçoivent 50 euros de kilomètres prépayés.

Voilà même pas un mois qu’une campagne pour l’acquisition de vélos électriques a été lancée à Paris, et 1000 spécimens ont pour autant déjà été vendus.
Les particuliers bénéficient de cette aide sur un seul vélo, et les employeurs, eux, ont une réduction sur l’achat de 10 vélos.

A ceux qui désirent remplacer leurs véhicules de fonction ou camions, la ville propose de louer des voitures électriques neuves ou d’occasion , avec la possibilité d’acheter par la suite le véhicule.
Une aide matérielle allant jusqu’à 9000 euros est réservée pour les sociétés de plus de 10 personnes, basées dans Paris même ou aux alentours (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis et Hauts-de-Seine), et dont les employés se rendent tous les jours dans la capitale pour travailler. 15% de la somme versée sont destinés à l’achat de véhicules de fonction.

La région Ile-de-France soutient aussi les sociétés implantées dans les zones suivantes : Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d’Oise.

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