École du théâtre d'Art de Moscou à Paris
Théatre 71, scène nationale de Malakoff
Une étude sur le Bruit et la Fureur d’après William Faulkner
Lorsque Viktor Ryjakov a demandé à ses élèves de travailler sur Le bruit et la fureur de Faulkner, le plus difficile était de trouver un langage théâtral à partir de l’œuvre littéraire.
Impossible de poser un roman — qui a ouvert les frontières de la littérature — sur les rails usés de « l’adaptation théâtrale ». Le flux faulknérien ne produirait rien sous la forme d’un monologue tragique.
Comment passer d’une époque du roman à l’autre en fondant le tout dans le canevas chronologique bien ordonné de la narration. Et pourquoi braquer la lumière sur ce que Faulkner laisse à dessein dans l’ombre, simplifier, terminer une phrase qu’il a laissée inachevée, pourquoi articuler ce qui ne doit être dit.
Les acteurs deviennent alors narrateurs. Ils passent les masques des différents protagonistes du roman sans en choisir aucun. Lorsqu’un fragment qui fait sens, est identifié, on passe à l'épisode suivant, mais l’essentiel échappe toujours aux formulations concrètes. Il arrive que, abandonnant tout espoir de trouver une vérité, ils sortent de leurs rôles et fouillent leur propre existence. Ils ont « soumis à l'inertie du roman », et le flot Faulknerien les emporte.
Le spectacle continue sa recherche devant nous, passant fiévreusement d'un événement du roman à l'autre, repassant plusieurs fois par les mêmes scènes, dans la tentative vaine de se comprendre.
Le spectacle passe en revue tout le spectre des possibles au théâtre du : «je suis là et maintenant» à «mon personnage dans les circonstances proposées»,entre mise en scène de genre, et « storytelling », entre la foi dans la grandeur du théâtre et le kitch. Ayant enterré tout espoir de trouver une vérité, les personnages poursuivent leur chemin « en quête d'auteur». Chaque acteur a été libre de choisir un fragment du roman qui fait sens aujourd’hui. Le reconstruire, le décomposer, passer en revue et reconstituer sans cesse « le bruit et la fureur ». Le portrait déformé de la famille Compson émerge alors petit à petit …mais les visages changent, et on reconnaît peu à peu ceux des jeunes acteurs, qui, rendront au final, un saisissant portrait de ce que nous sommes aujourd’hui.
Le 24 mars à 20h30 et le 25 mars à 19h30
Séance d'un autre temps
Наш концерт – попытка зафиксировать ушедшее, ускользающее, исчезающее время. Время, когда ритмы были совсем другими, когда часы были длиннее, а деревья были большими – да и сами люди, казалось бы, жили совсем иначе.
Концерт вдохновлен черно-белыми фотографиями наших бабушек и дедушек, пап и мам, заслушанными пластинками и кадрами из кинофильмов с обсыпающихся пленок. Это прошлое – голосами молодых. Взгляд молодых на поколение мам и бабушек, когда они были, такими, как я. Как они смеялись, влюблялись.
Послушаем эти голоса очень внимательно и не будем никуда спешить.
Des chansons, des paroles oubliées, des voix, des noms, des photos, des films, pour partir à la recherche des signes du passé. De ce passé certaines choses qui restent à jamais en nous, sans marques du temps, d’autres en revanche, disparaissent sans laisser de trace. Comment la mémoire procède-t-elle à ce tri ? Nous l’ignorons. Aujourd’hui, en racontant l'histoire du siècle passé, nous essayons de nous souvenir : ce sera peut être un tout petit pas en avant pour répondre à la question: comment ne pas se quitter, comment ne pas oublier?
Ce « concert » c’est essayer de ne pas laisser s’échapper ce qui est révolu, ce qui se dérobe, le temps qui passe. Un temps où les rythmes étaient différents, où les heures étaient plus longues, où les arbres étaient grands- où même les gens, semble –t-il, vivaient différemment.
Photos en noir et blanc de nos grands-mères et nos grands-pères, de nos pères et de nos mères , vieux disques vinyles usés d’avoir été trop écoutés, images floues de films sur des bobines parties aujourd’hui en poussière. C'est le passé raconté par des voix de jeunes femmes et de jeunes hommes, leur regard sur les générations des mères et des grands-mères, quand elles aussi avaient leur âge. Quand elles riaient, quand elles tombaient amoureuses. Écoutons-les, sans se presser.
Le 26 mars à 19h30 et le 27 mars à 20h30
Spectacles en russe, surtitres en français.
Théatre 71, scène nationale de Malakoff. 3, place du 11 novembre 92240 Malakoff[
Plus d’information: MC93
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