Les Russes, Les Françaises
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, « L’Observateur russe » a décidé de rencontrer et de discuter avec Catherine Gadal, une éditrice qui vit à Paris. Notre conversation a touché des questions d’actualité : les femmes russes et françaises, le féminisme et le patriarcat, les destins difficiles des femmes et encore l’expulsion de Valérie Trierweiler du palais de l’Elysée.
« Catherine, comment vous êtes vous retrouvée à Paris ?
-Comme la plupart des femmes russes, je suis venue à Paris par amour. C’est mon professeur de français qui m’a présenté celui qui allait devenir mon mari. Il ne trouvait pas de travail en Russie, et il avait trop froid à Moscou, c’est pourquoi nous avons déménagé à Paris, où nous vivons maintenant depuis quatre ans, dans le quartier du Marais.
-Comment avez-vous décidé de devenir éditrice, et notamment, pourquoi à l’étranger ?
-Lorsque tu vois et que tu entends les bêtises que lisent les Français à notre propos, même dans des maisons d’éditions importantes, et que tu remarques que cela ne les étonne même pas (tout simplement parce qu’ils ne sont pas du tout instruits sur le sujet), une volonté de les instruire apparaît. J’ai donc décidé de publier quelques textes sur la Russie et sur les Russes. Je suis économiste et femme de finance de profession, et ce travail me prenait beaucoup de temps, et à un moment donné j’ai décidé de faire de ma vie de famille ma priorité : je travaille à la maison, j’ai des horaires libres, cela me laisse du temps pour les tâches domestiques. En Russie, j’ai fait carrière mais je n’avais pas de vie privée, tous les hommes n’acceptent pas que les femmes aient un travail… Et en France, j’ai choisi de faire passer ma famille en premier, tout en travaillant dans l’édition quand j’ai du temps libre.
-On peut symboliquement diviser vos livres en deux catégories, ceux pour les hommes et ceux pour les femmes. Si pour les hommes, les livres parlent de tactique et de stratégie, de quoi parlent ceux des femmes ?
-La série de livres pour les femmes consiste en trois livres sur trois héroïnes : Vanga, la paysanne Maria Krioukova, et la femme de Piotr Tchaïkovski. Durant la période postsoviétique on connaissait tout de Vanga, alors qu’en France elle était tout à fait inconnue. Il a fallu deux ans à l’auteur pour écrire cette histoire et dévoiler le destin de cette mystérieuse femme. Cette diseuse de bonne aventure simple et aveugle est en fait le personnage féminin le plus intéressant. Ses prophéties sont encore d’actualité, par exemple avec Obama et le déclin des Etats-Unis sous son ère.
L’histoire de Maria Krioukova, une simple paysanne qui a tué son beau-père, dévoile une correspondance entre deux grands hommes, Lev Tolstoï et Piotr Stolypine, à son sujet. Ils délibèrent pour savoir si elle est coupable de cet événement, si elle est une meurtrière… C’est une histoire d’actualité : comment une femme doit se comporter dans n’importe quelle situation de crise, quelle est son rôle dans la famille. La question principale est : comment cette femme du 19ème siècle, simple paysanne et pieuse, est allée jusqu’à commettre un péché si terrible qu’un meurtre ?
La troisième héroïne est madame Tchaïkovskaïa. Il semble que nous sachions tout concernant Tchaïkovski. Mais il se trouve qu’il avait une femme, dont on ne parle jamais, ni dans sa biographie, ni même dans sa nécrologie. Tchaïkovski a toujours été une personne solitaire, et quand il est devenu un célèbre compositeur, des rumeurs bien précises ont commencé à tourner à son sujet.
Pour entrer dans la haute société, il faut être une personne mariée, normale ; et il se servait de sa femme comme de billet d’entrée. Cependant, après quelques temps, il la quitte, alors qu’elle l’aime réellement. Elle finit sa vie dans un asile, c’est une immense tragédie pour elle, ni veuve ni femme, le divorce n’existant alors pas. On réussit à reconstituer son histoire grâce à des notes qu’avaient prises les médecins qui la soignaient.
De telles histoires ont encore lieu aujourd’hui, en 2014. Un petit communiqué, et le président de la France jette la première dame en dehors de l’Elysée. Le monde reste pour les hommes. Le féminisme a perdu.
-Vous trouvez qu’en Europe, le féminisme n’a rien changé ?
-Si le féminisme avait gagné, il n’y aurait pas eu de guerres, la guerre étant le propre de l’homme. La femme, c’est la maternité, celle qui protège et qui garde le foyer. Les féministes veulent devenir des hommes, mais cela n’arrivera pas. Les féministes se sentent humiliées lorsqu’on leur cède la place dans les transports en commun, mais en fait, elles font simplement retomber sur elles-mêmes les obligations des hommes. Et à présent, les hommes restent assis alors que les femmes conduisent. Il faut revenir à cette époque où la lutte n’était pas perdue. Le monde a perdu son équilibre, puisque la femme a pris sur elle mais n’a rien reçu en retour.
-Vous voulez dire que les femmes, aujourd’hui, conservent leurs obligations traditionnelles, mais n’ont pas obtenu de nouveaux droits, et s’occupent en plus des devoirs de l’homme ?
-Oui, et cela nuit aux enfants, les liens familiaux se rompent. Je connais de nombreuses histoires sur des Françaises qui ont laissé les enfants à leur père après le divorce, ou ont simplement choisi la garde partagée. Je ne peux pas imaginer qu’une mère russe puisse ainsi se débarrasser de son enfant. Dans la majorité des familles françaises, il n’y a plus de lien entre les générations. C’est le féminisme qui est coupable de cela.
-Selon vous, par quel autre moyen s’exprime le féminisme européen ?
-Dans les apparences. Les femmes européennes prennent moins soin d’elles, préfèrent s’habiller avec des vêtements unisexes discrets. Si je croise dans les rues de Paris une femme avec une manucure, il y a 90% de chances qu’elle soit Slave, on peut s’adresser à elle en russe, elle comprendra. Mais elle pourrait aussi être Ukrainienne, Bulgare ou Polonaise. A quoi bon pour une femme faire la guerre ? Nous avons notre arme féminine. A l’époque où je travaillais dans une société sérieuse en Russie, et que j’allais négocier avec trois hommes, mon maquillage était une arme de combat, je dégrafais un petit bouton, je mettais des bijoux qui brillent… Et voilà. Les hommes sont comme des enfants. Pourquoi les femmes devraient jouer avec les hommes selon leurs règles à eux ? Peut importe que l’on mette un conducteur de char dans un avion de chasse. A chaque champ de bataille son arme, ses moyens. Ce sont les différences qui nous attirent. Un homme ne sera pas attiré par une femme unisexe, ce n’est pas une femme.
-Comme, selon vous, les femmes sont devenues plus masculines ; les hommes sont-ils également devenus plus féminins ? Ont-ils perdu leur masculinité et leur domination ?
-Les hommes ne sont pas devenus plus féminins, ils se sont lassés après tous ces siècles, et c’est pourquoi ils acceptent facilement de jouer un rôle passif et de se faire conduire, c’est avantageux pour eux, et les femmes sont simplement tombées dans le traquenard des hommes. Les couples ne sont pas obligés de se marier (le mariage, ce sont des chaînes pour les femmes, m’ont dit certains amis français), mais la femme reste la même qu’autrefois : elle lavait la vaisselle, c’est encore le cas, elle se levait la nuit si son enfant pleurait, c’est toujours le cas. Et puisque maintenant tous sont égaux, l’homme peut rester assis dans les transports. Je connais des gens qui voyagent beaucoup, et vivent dans une vieille maison avec un petit ascenseur qui peut contenir soit une personne et une valise, soit deux personnes. Et une fois, j’ai entendu ceci : « Chérie, c’est mon tour, tu as déjà pris l’ascenseur la dernière fois ». Et elle s’est trouvée prise au piège du féminisme, par le biais de cet ascenseur étroit, alors que lui a tranquillement pris l’ascenseur. La France perd ses femmes.
-Si, aujourd’hui, la France revenait aux standards classiques patriarcaux, à l’époque où l’homme entretenait sa famille et où la femme élevait ses enfants, s’occuper de la maison, et, pendant son temps libre, travaillait pour son plaisir et jouait du luth, cela vous semblerait normal ?
-Je pense qu’il y aurait moins de chômage en Europe si les femmes laissaient leur place aux hommes. C’est le capitalisme qui fait qu’une seule personne qui travaille ne peut pas subvenir seule aux besoins de sa famille, il faut que plusieurs personnes travaillent. Certes, le droit de vote des femmes était nécessaire. En Russie, elles l’ont obtenu en 1917, cela fait déjà presque cent ans, c’est pourquoi notre société est beaucoup plus équilibrée qu’en France où tout cela a eu lieu beaucoup plus tard. Au final, rien n’a changé, la société privilégie toujours les hommes et les clichés sont les mêmes. On condamne une femme qui a plusieurs relations mais pas un homme. Mais une Russe trouve sa place plus facilement dans la société qu’une Européenne. La femme russe ne prétend pas être la tête, sa place c’est le cou, alors que la tête c’est l’homme…
-Est-ce que l’égalité entre les hommes et les femmes existent ?
-Ils sont égaux, mais différents. Et le féminisme tente de les rendre identiques. Egal et pareil, ce n’est pas la même chose. Les femmes russes travaillent, font des enfants, mais n’aspirent pas à conduire un camion, et ne se sentent pas lésées…
-Selon vous, quelles sont les perspectives des femmes européennes dans ce contexte de féminisme ?
-Les Européennes modernes ont beaucoup perdu, cela ne les choque même plus de porter une valise lourde, mais quand même, elles se maquillent parfois. Si dans deux générations, elles ne se rendent pas compte que cette étape ne leur a rien apportée, la civilisation européenne est condamnée à l’extinction. Il y aura d’autres générations derrière nous. Si nous ne formons pas, ne guidons pas les enfants, alors notre civilisation tombera dans l’oubli.
-Dans ce contexte, comment comptez-vous souhaiter aux Françaises une bonne fête le 8 mars ?
-Pétrarque avait sa Laura, Roméo –sa Juliette. Les Françaises ont non seulement Jeanne d’Arc, mais aussi Marianne, et Catherine Deneuve, symbole de la féminité.
Je souhaite aux Françaises qu’on leur offre des fleurs, qu’on leur cède la place dans les transports en commun, qu’on leur ouvre la porte. Pas pour qu’elles y voient une atteinte à leurs droits, mais plutôt de l’admiration. »
P.S. Les livres des éditions Astrée sont en vente dans les librairies: Globe, Editeurs Reunis, FNAC, Librairie des femmes, Gilbert Jeune, et sur les sites Internet: Decitre, l'Appel du Livre.
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Спасибо за прекрасную статью и рассказы, почитал и получил массу удовольствия-:))))))
Виктор, спасибо за отзыв. Книги также можно посмотреть на нашем сайте www.editions-astree.fr
«Западная цивилизация обречена на вымирание»!
(Это нам знакомо уже более 100 лет).Почему? Потому что, европейские женщины «носят тяжёлый чемодан!»... А это удивительный, оригинальный и «мудрый» вывод...
Спасибо за интересную статью. Ранее работала с Екатериной в Москве и знаю ее как экономиста-финансиста и, конечно же, как хорошего и интересного человека. Писательская деятельность Екатерины явилась для меня приятной неожиданностью! Жаль, не читаю на французском, прочла бы ее книги с большим удовольствием!
Когда читаешь такую фигню, кажется, что дама, которая отвечала на вопросы, никогда не выезжала из Парижа. Ну, разве только на море или в горы.
С любовью,
Федор
А мне интервью очень понравилось! И я согласна со многими взглядами Екатерины на современное положение дел в области взаимоотношений. И не важно, в какой ты стране живешь и на каком языке говоришь — хочется, чтобы женщина оставалась женщиной и не превращалась в мужеподобное нечто. Была бы нежной и привлекательной. И чтобы у нее был выбор — дом или работа, или то и другое, но чтобы при этом не превращаться опять же в эдакого мужика. Пусть мужчина работает и дарит цветы, чтобы засияли наши глаза от внимания, носит наши сумки из заботы — чтобы не пострадали наши нежные ручки, чтобы спина не стала как у грузчика! Я тоже считаю, женщины теперь совмещают обе функции — и женскую, и мужскую. А многим мужчинам это удобно. И они принимают это легко. Вот и выходит — женщина работает на работе, а потом работает дома. А мужчина дома отдыхает! Я не утверждаю, что это 100% так. Но этого очень много, очень. Я уж не говорю про другие «однополые перекосы», которые стали нынче так «популярны». Зачем это всё возводится в абсолют? ... А вот еще одно мнение — из Австралии — от моего бывшего студента, который уже много лет там живет и работает в области IT-технологий. Привожу дословно: «Местные женщины — это ужас, кошмар... Для мужиков Австралия — феминистский концлагерь. В женщинах нет ничего женственного, они толком не следят за собой и совершенно не хотят нравится». И вы считаете, что у такой цивилизации есть будущее??? Да, сначала «чемодан»! Потом нет семей, нет детей, нет нас. Хотя, возможно, мы и заслужили небытия таким отношением к себе, к миру, к этой планете.
Жене Чайковского и ее трагической судьбе посвящен знаменитый фильм Кена Рассела 1980-х годов. Как он называется? Точно не помню, кажется. просто «Чайковский».
Мне кажется, про феминизм очень верно. И очень правильно, что это говорит женщина, потому что мужчине опять не поверили бы.
Извините, Катя, от Вашей статьи пахнет нафталином! Аромат не слишком притягательный для мужчин...
Зое. Chère madame, у Вас явные проблемы с обонянием. Автор статьи ратует за духи. И если Вы их воспринимаете как нафталин – это к врачу. Волею судеб мы с женой лет 15 назад оказались в одном исследовательском проекте, которым руководили вдаренные феминистки. Когда мы оттуда выдрались и перевели дух, то хором определили западный феминизм как борьбу группы больных женщин за дискриминацию мужчин. Подчеркиваю: я – категорический противник любого унижения или дискриминации женщины (у меня есть научные работы по истории женского вопроса и я знаю, о чем говорю). Но феминизм – не об этом и не за это. В той форме, которую феминизм принял вначале в Америке, а сейчас продвигаетс в Европе, он – реальная угроза европейской цивилизации (наряду с т.н. «гендерным» подходом, гомосексуальными браками и политкорректностью).
Да полноте себя накручивать. Любой экстремизм порочен.
Ведь тезисы статьи, как из бабушкиного сундука, да еще с назиданием.
Чем Вам так не угодили западные дамы Катя? Ведь Вы их не знаете: не пришлось бок о бок работать и жить, не довелось или не получилось до конца понять. Ну, пересекались в скверике, у маникюрши, в лифте. Выбор женской профориентации при достатке в доме существенно облегчается.
Вы за домашнюю женщину у очага, а Ваши идеалы – Марианна (модели: Бардо, Де ля Фрессанж, Эвлин Тома и пр.) и Катрин Денев – женщины с ярким общественным и профессиональным лицом (полные при этом женственности!). А под обманчиво хрупким образом Денев – волевая и независимая женщина, причислившая себя еще в 70 годы к...феминисткам (дилемма кому носить чемодан, впрочем, ею, кажется, не обсуждалась).
Оставим этикетки. Женственность дана или не дана, не измеряется толщиной слоя теней и высотой каблуков. Что «ярко и броско» в понимании одних – вульгарно для других (см. родную попсу). О вкусах не спорят.
Да ведь оба пола сегодня стали спортивней, естественней: деловые мужчины поснимали галстуки, а женщины, хоть и влезли в брюки, тут же поддели стринги. Все за био, все бегают по вечерам.
Цветы и знаки внимания – несомненно! Только не по форме, а по содержанию, не умывая руки при первой возможности «это не мужское дело». Напомню, отнюдь не из чувства феминизма, что абортов на сегодня в России в 3 раза больше, чем во Франции, зато 8 марта празднуется повсеместно.
Ну а вечная конфронтация «вот у нас, а у вас», она у каждого ПМЖ со временем сглаживается, если, конечно, есть уважение к людям принявшей тебя страны. Между нами говоря, в отличие от меня с Вами, им не пришлось гоняться за своим счастьем за тридевять земель: они нашли его на родине,так что не нам их учить.
Катюша!!! Потрясающая статья!!! Ты, что называется, «зришь в корень». А Зоя, прошу заранее прощения, видимо и есть та девушка с чемоданом. А от статьи пахнет как раз весной и нежным ароматом!!!
ЗОЕ. Уважаемая Зоя! Я никак не хочу вас задеть и тем более обидеть. Простите, если что-либо мною написанное, вас заденет. Это просто комментарий оставленный под статьей, такой же как и ваш. Меня как-то друг моего мужа назвал Зоей. Я ему и говорю, какая я Зоя, я Диана. А он мне и отвечает, что я настоящая Зоя — «Змея Особо Ядовитая». Вот и у меня складывается мнение, читая ваши комментарии, что они у вас «ядовитые». Вы наверное читали статью между строк? 1. Катя познакомилась с мужем на родине, в России, и это он не захотел по ряду причин там остаться. И она, как любящая, поехала за ним «хоть в ссылку, хоть на край света». А вы почему-то пытаетесь ее этим уколоть. У вас не сложилась личная жизнь или не так, как вы планировали, прошу прощения. А иначе как можно объяснить ваш «укол»? Или ваша конкретная цель была обидеть Екатерину? 2. Феминизм. Катя в своей статье никак не отрицает того, что женщина не должна быть сильной. Она пытается донести то, что можно быть внутри какой угодно, хоть из стали, но не надо это грубо афишировать и кричать во всеуслышание. Нельзя забывать о своем женском начале. Если вы умеете водить машину, это не значит, что вы должны устроиться работать водителем камаза и от вас должно нести соляркой. Ум и сила женщины не в том, что она взваливает на себя мужские обязанности, а в женской хитрости (в хорошем смысле). Я желаю вам Зоя полюбить и быть любимой, и никогда не знать разочарований. Многих женщин била жизнь, независимо от того, где они живут. Но уметь оставаться после всего этого человечной и понимающей могут не все. Я желаю вам добра, надежды и веры в хорошее, что растопит ваше сердце. Будьте счастливы Зоя!
Ponravilos' chitat' otzyvy, intersnaya polemika. V poslednee vremya ludi chasto skatyvauytsya na oskorbleniya i rugan'
Et c'est une Russe qui vit dans les beaux quartiers parisiens et a un boulot très bien payé qui vient cracher sur « 'es féministes» françaises...
Affligeant: elle n'avance que des arguments d'une partialité notoire !
On n'a jamais prétendu que les femmes et les hommes étaient identiques mais jouissaient des mêmes droits : c'est dans la constitution : alors que les droits soient appliqués et les femmes seront probablement moins revendicatives.
De plus, une femme ne peut être réduite au rôle de «poule pondeuse» : il y a des femmes qui n'ont pas l'instinct maternel : va-t-on les obliger à enfanter?Comme si la maternité était une fin en soi.
Ma chère madame, que faites-vous en France si vous préférez les valeurs familiales russes? À moins que ce ne soit que votre désir de gagner de la thune pour vos besoins en futilités soit plus fort que tout.
À vrai dire, vous n'osez avouer que vous préférez vous faire dorloter par votre c...de mari venu vous chercher en Russie ...
Donneuse de leçon de bourgeoise pathétique .En plus, elle n'est pas belle...
А мне статья очень понравилась.Я живу во Франции уже два года.Абсолютно согласна .Спасибо Екатерина.Все названо своими именами.
«Когда видишь и слышишь, какие глупости французы читают про нас, даже в уважаемых изданиях, и не удивляются, потому что просто ничего не знают, появляется желание заняться их просвещением».
Зачем мешать местным людям продолжать тупеть от чтения «уважаемых изданий»? Они самодостаточны и им не интересна Россия. Бисер мечете...
«Третья героиня — мадам Чайковская. Кажется, про Чайковского мы знаем все. Но оказывается, у него была жена — и об этом нигде не сказано, ни в его биографии, ни даже в некрологе».
«Оказывается была жена» ... Насмешили!
Старанно что Вы считаете это тайной. Об этом всем давно уже известно из переписки с Н.Ф. фон Мекк. Известно и о том, что бывшая жена Чайковского оказалась в «сумасшедшем доме». То, что у нее с головой было совсем плохо, было видно еще до замужества.
О феминизме: нельзя чтобы «нитка» хотела стать «иголкой».
«Мужчины не стали более женственными — мужчины устали за много веков...»
Не беда. И в Европу и в Россию организован массовый завоз «не уставших» от жизни мужчин без всякой культурной оболочки (почти животных), но с очень большим желанием размножаться.
Игорю :
«Зачем мешать местным людям продолжать тупеть от чтения «уважаемых изданий»? Они самодостаточны и им не интересна Россия. Бисер мечете».
Это из области «чем хуже тем лучше»... Но, думаю, не стоит покамест махать рукой. Еще успеем.
Если есть силы, лучше уж метать бисер. Есть ведь еще во Франции немало достойных людей.
Сам знаком с многими.
Феминизм. — утопическое новообразование. И как любая утопия предлагает примитивное утилитарное существование, идущее ,в данном случае , в разрез с природой женщины. Давая ей «чемоданные права», лишает ее простых женских слабостей и радостей, а замена- антидепрессанты.
В очередной раз убеждаюсь какая ерунда забита у русских женщин в головах. Абсолютно подорванное чувство собственного достоинства, полноценности, зрелости, независимости и самостоятельности. Восприятие себя как маленького ребенка, требующего защиты, заботы и прочих не мужских, а родительских качеств от мужчины!