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mardi, 23 avril 2024
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«Découvrir la Russie»

Elena Iakounine, traduction de Ludmilla Balitskaya11:42, 21 janvier 2018ImagesImprimer

Parisiens, tous les français, et touristes de pays étrangers, vous êtes les bienvenus à l'exposition d’Oleg Poutnine. Au Centre russe du quai Branly.

O.Poutnine, le comte P.Cheremetev, L.Kadychev directeur du Centre (de gauche à droite)

L'artiste moscovite vient pour la première fois à Paris. Il emmena avec lui une quarantaine de tableaux. Leurs formats sont différents et certains sont grands, et d'envergure, pareils à la Russie.

Ses œuvres s'inscrivent harmonieusement bien dans la salle de l’exposition, sur un fond donnant sur la tour Eiffel.

Le contraste de la blancheur de la tempête de neige, de l'herbe des prairies, des champs à perte de vue sur les toiles, avec une architecture française élégante derrière la fenêtre, ne font qu'aiguiser des émotions, raviver des sentiments.

 

"J'aime ma patrie. Elle est une source d'inspiration inépuisable, dit l'artiste à l'ouverture de l'exposition. Et je partage cet amour avec des personnes de nationalités et de confessions différentes. Et je vois comment, face à mes œuvres, leur moral s’améliore. »

Oleg Poutnine ramena à l’Ouest, « sa » Russie. « L’art est un aspect important de notre vie, continue l’artiste, Il efface les barrières que créent les politiciens. Au cours des expositions se produit une communication humaine, normale, où disparaissent les tensions.

En rigolant, l’artiste se surnomme « le dinosaure ». Effectivement, face au siècle des technologies numériques, des projets médiatiques, des installations et des flash mob, il prend sa boite à croquis, des peintures et sors en plein air. Il peint, comme l’on a inventé un jour les impressionnistes, essayant de figer l’instant, d’immortaliser l’état momentané de l’air et de la lumière.

Il reste en tête-à-tête avec la nature. Il bénéficie d’une demi-heure pour déposer la peinture sur la toile, grâce à laquelle, le brouillard matinal sur la rivière restera éternisé. Pendant qu’en temps réel, il va tout juste entièrement se dissiper laissant place à un soleil radieux. Et ce sera alors un tout autre tableau. A l’huile.

Il peint à l’huile comme le peintre français qu’il affectionne beaucoup, Bastien-Lepage.

L’engagement au style impressionniste ne gène aucunement l’artiste à travailler au même rythme que nos itinérants. Soit il fait des esquisses « industrielles » de carrières et d’ateliers à l’usine de Belgorod, soit il se rend sur les rives de la mer Noire, non loin du village légendaire (pour son vin), d’Abraou-Diourso. Puis à la campagne, pour portraire dans son authenticité un paysan en plein labour dans un champ, exactement à l’aube, à l’heure du lever du soleil. Continue ensuite dans la steppe « Yamskaya», puis se rend au domaine d’Arkhangelskoe ou bien encore au monastère de Savino-Storojevski, à Kolomenskoe, où en été, comme dans la pièce théâtrale de Tchekhov fleurit un jardin de cerisiers, d’une taille de dix hectares (!).

Se trouvent représentées sur ses toiles et le village de Matrenino, et de petites maisons de bourgades provinciales, et la rue nocturne de la capitale Tverskaïa.

Oleg Poutnine a un peu plus de quarante ans. Derrière lui, 30 ans de vie professionnelle. Déjà à 3 ans seulement, petit garçon du Sud, de la ville de Cherkessk, il savait qu’il deviendrait un artiste. A treize ans, il partit à Moscou pour passer un examen à l’école d’Art. Ensuite il fit ses études à l’Institut de Sourikov. Suivirent des expositions nationales russes, internationales et personnelles. En Russie et à l’étranger.

Après Paris, l’exposition se poursuivra à Berlin et à Rome. Dans le but de faire découvrir aux européens une Russie authentique.

L’exposition « Découvrir la Russie » se tiendra jusqu’au 1er février 2018.
Du mardi au vendredi, de 14h00 à 19h00
Du samedi au dimanche, de 10h00 à 13h00, et de 14h00 à 19h00.
Au Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, 1 quai Branly, 75007 Paris.

Les photos de Boris Guessel

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