La France va-t-elle créer des apatrides ?
Lors du procédé de modification de la Constitution au sujet de la nationalité, les députés se sont empêtrés dans les formulations.
Après les attentats terroristes qui ont fait plus de 130 morts en Novembre à Paris, François Hollande a proposé de modifier la Constitution afin de lutter plus efficacement contre les actes terroristes. Il a proposé entre autres de déchoir de leur nationalité les français qui seraient condamnés pour terrorisme.
В число попавших под действие поправок, по словам французского президента, должны войти только лица, имеющие, как минимум, два гражданства. Ведь по статье 15 Декларации прав человека ООН, «каждый человек имеет право на гражданство».
В настоящий момент во Франции, в отношении процедуры утраты гражданства, действует статья 25 Гражданского кодекса, согласно которой, лишить гражданства Франции можно лишь тех, кто его «приобрел». Это касается граждан, которые стали французами благодаря браку, путем натурализации или которые родились на территории Франции.
Кроме того, с 1998 года, во Франции действует статья 25-1, согласно которой лица, получившие французское гражданство, могут быть его лишены, если преступление, представляющее «опасность для нации», или теракт, были совершены в течение 10 лет после его получения.Согласно данным Министерства внутренних дел, с 1990-х годов был зарегистрирован 21 случай утраты французского гражданства, 8 из них — с 2000 по 2014 год.
Взявшему на себя работу над поправками к Конституции премьеру Мануэлю Вальсу быстро напомнили, что далеко не все террористы имеют двойное гражданство. Так, трое убитых 13 ноября 2015 года в Батаклане стрелков были гражданами Франции. А среди террористов, имена которых теперь знает каждый, пожалуй лишь «тулузского стрелка» Мухаммеда Мера можно было бы лишить гражданства (он является одновременно гражданином Алжира).
Поэтому отстаивая законопроект перед Комиссией законов в Национальной ассамблее в минувшую среду, Вальс заявил, что в тексте не будет «ни одного намека» на «двойное гражданство», чтобы не «клеймить» граждан этой категории.Одновременно Франция планирует ратифицировать Конвенцию ООН 1961 года, которая запрещает статус «лиц без гражданства», заверил Вальс.
La proposition a provoqué de multiples réactions dans l’opposition mais aussi parmi les socialistes. Ainsi, la semaine dernière, la ministre de la justice Christiane Taubira a démissionné. Elle avait déclaré plus d’une fois qu’elle doutait de « l’efficacité de telles mesures dans la lutte contre le terrorisme ».
Selon les dires du président français, seules les personnes ayant au moins deux nationalités seront concernées par ces modifications. En effet, l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme affirme que « tout individu a droit à une nationalité ».
En ce qui concerne la procédure de déchéance de la nationalité aujourd’hui en France, s’applique l’article 25 du Code Civil, selon lequel seuls ceux qui ont « acquis » la nationalité peuvent en être déchus. Cela concerne les citoyens qui sont devenus français par le mariage, la naturalisation et ceux qui sont nés sur le territoire français.
Par ailleurs, depuis 1998, l’article 25-1 est en vigueur en France et dispose que les personnes qui ont obtenu la nationalité française peuvent en être déchues si elles commettent un acte « constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » ou un acte terroriste dans les dix ans qui suivent son obtention.
Selon les données du Ministère de l’Intérieur, on a enregistré depuis les années 1990 21 cas de déchéance de la nationalité française, dont 8 entre 2000 et 2014.
Jeux de formulation
On a rapidement rappelé à Manuel Valls, qui a pris la responsabilité de la modification constitutionnelle, que loin de la totalité des terroristes se trouvent être des binationaux. Il se trouve que les trois tireurs du Bataclan, tués le 13 Novembre 2015, étaient des nationaux français. Parmi les terroristes dont tout le nom connait aujourd’hui le nom, on n’aurait pu déchoir de sa nationalité que le « tireur de Toulouse », Mohammed Merah (il est également citoyen de l’Algérie).
C’est pourquoi, en défendant le projet de loi devant la commission des lois de l’Assemblée nationale mercredi dernier, Valls a déclaré que le texte ne comportera « aucune référence à la binationalité », afin de ne pas « stigmatiser » les citoyens de cette catégorie.
Dans le même temps, la France prévoit de ratifier la Convention de l’ONU de 1961, qui interdit le statut d’ « apatride », a déclaré Valls. Cette interdiction garantira dans la pratique qu’on ne déchoira de leur nationalité que les binationaux…
Le texte de modifications à la Constitution sera soumis à l’examen de l’Assemblée nationale le 5 février, et son adoption devrait avoir lieu le 9-10 février. Ensuite ces modifications seront examinées par le Sénat, où elles seront étudiées de la même manière par les sénateurs républicains. Si certains d’entre eux désirent apporter des modifications au texte, alors celui-ci retournera à l’Assemblée nationale qui devra soit les approuver, soit de nouveau revoir le texte. Ce procédé de modification constitutionnelle pourrait donc s’éterniser.