Radio de l'«Observateur Russe» Кристоф де Маржери
Bonjour ! Ici Catherine Océan depuis les studios de « l’Observateur russe ». Comme chaque semaine, je vous parlerai des événements les plus traités cette semaine dans la presse française.
Si la semaine passée, les médias français relataient des nouvelles joyeuses, avec l’attribution de deux prix Nobels à des français, cette semaine, au contraire, le sujet qui a embrasé la communauté journalistique ne peut être qualifié autrement que tragique. Il s’agit évidemment du malheur qui emporta Christophe de Margerie, 63 ans, PDG de l’entreprise pétrolière Total et l’un des hommes d’affaires les plus brillants et charismatiques du pays. « La France a perdu un grand capitaine d’industrie. » titre le « Figaro ». « Le Monde » quant à lui tente d’établir la portée de la personnalité de cet homme d’affaire en vue. Son visage était familier non seulement des politiques et de ses collègues hommes d’affaires, mais aussi du français commun, grâce entre autres à sa moustache distinctive, qui d’après les journalistes du « Monde », lui conférait quelques aspects très coloré, comme un « Chef de rang d’une brasserie parisienne », « Joueur de trombone dans une fanfare », ou encore un « Officier de l’armée britannique des Indes qui aurait gardé cette curieuse moustache en pétard comme souvenir… »
Le journal « Le Monde » nous présente une biographie de l’illustre homme d’affaires. Christophe de Margerie faisait partie d’une dynastie qui a offert à la France ambassadeurs et chefs d’entreprise. Il rejoint le consortium Total à l’âge de 22 ans, et y restera toute sa vie, le transformant en l’une des plus importantes compagnie de France. Il plaisantait alors qu’il avait choisi cette entreprise en raison de sa proximité à son appartement du 16ème arrondissement de Paris.
Le père adoptif de Christophe de Margerie est issu d’une famille de diplomates, et lui-même un homme d’affaire réussi. Sa mère est également fille d’un fameux entrepreneur, fondateur d’une entreprise de produits de luxe. Par ailleurs, le dirigeant de Total était un proche, presque parent pourrait-on dire, du Président de la République François Hollande : les deux hommes étaient témoins au mariage de la cousine de Christophe de Margerie.
La publication de « Libération » se remémore l’unique sens de l’humour de l’homme d’affaire français. Lors de périodes critiques pour la compagnie, liées à des charges financières, il proposait de mener des actions d’envergure avec des distributions de carpettes « Total », afin que les français puissent, en s’essuyant les pieds, relâcher la pression et laisser sortir leur mécontentement.
Monsieur de Margerie était un homme peu ordinaire, et un dirigeant atypique, continue le « Figaro ». Ayant une « réputation de négociateur hors pair » et « fin connaisseur d’une région stratégique », il coopérait avec des pays-partenaires « compliqués », tel l’Iran, l’Irak, ou la Russie. Plus encore, il critiquait ouvertement les sanctions économiques à l’encontre de cette dernière, ce qui lui a valu un profond respect au sein de la Fédération de Russie. « Le Figaro » relate les mots de Vladimir Poutine : « En la personne de Christophe de Margerie, nous avons perdu un vrai ami de notre pays. »
Le Leader du Kremlin souligne, qu’il estimait l’entrepreneur français pour ses grandes qualités managériales ainsi que pour son engagement à promouvoir les relations franco-russes.
Ces relations vont-elles se dégrader à la suite de la catastrophe du désormais tragique avion de Christophe de Margerie dans l’aéroport moscovite « Vnoukovo » ? Cette question reste pour l’heure sans réponse, bien que l’on puisse affirmer que les circonstances du décès de l’homme d’affaire étaient quasi unanimement qualifiées d’ « absurdes » par les médias de France.
Dans la nuit du 20 au 21 octobre, l’explosion de l’avion Falcon-50 dans l’aéroport « Vnoukovo » provoque la mort des quatre personnes à son bord, et parmi eux, le président de Total, Christophe de Margerie.
Le jet privé de l’entrepreneur est entré en collision avec une déneigeuse, stationnée sur l’aire de décollage, et dont le conducteur était en état d’ébriété, selon les données de la commission d’enquête de la Fédération de Russie. (Plus tard, l’avocat de l’accusé déniait ces informations.)
Les journaux « Le Monde », « Le Figaro » et « Libération », décident alors unanimement d’attendre les résultats de l’enquête, à laquelle participent les spécialistes français. Cependant, l’expression « négligence criminelle » constitue déjà la principale description des évènements. De plus, le journal « Le Monde » prend position aux côtés de l’avis du porte-parole de la commission d’enquête russe Vladimir Markin : « Il ne s’agit pas d’un tragique concours de circonstances mais d’une négligence criminelle des fonctionnaires », qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés.
En outre, le journal « Le Figaro » souligne, que les tragédies dans le domaine de l’aviation sur le territoire de la Fédération de Russie sont loin d’être rares. « Les catastrophes aériennes sont relativement fréquentes en Russie, et sont majoritairement dues à la vétusté et au manque d’entretien du parc aéronautique ainsi qu’aux « erreurs humaines », selon une expression désormais consacrée. »
Cette fois, les cibles désignées « d’erreurs humaines » et coupables de cette tragédie sont pour l’heure au nombre de cinq : le conducteur de la déneigeuse Vladimir Martynenko, l’ingénieur Vladimir Ledenev responsable des travaux de déneigement, le chef d’escale de l’aéroport Roman Dounaïev, la contrôleuse aérienne stagiaire Svetlana Krivsoun et son superviseur, le contrôleur aérien Alexandre Krouglov.
Il y a quelques heures, l’agence France-Presse communique que l’un des députés du parti « Russie Unie » avait proposé de placer une statue commémorative au nom du défunt Christophe de Margerie sur le territoire de l’aéroport « Vnoukovo »
Mais visiblement, du côté français, on est bien plus intéressé par les résultats de l’enquête…
C’est tout pour aujourd’hui. C’était Catherine Océan depuis les studios de « l’Observateur russe ». Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.
«...мать – также дочь известного предпринимателя, создателя дома моды» (sic!).
Мать Кистофа де Маржери- Колетт Теттенже — их семьи виноделов Теттенже —производителей шампанских вин
Н.Кузин, если не ошибаюсь, это его дядя Клод в основном занимался виноделием, а отец де Маржери Пьер Тэтэнже — скорее основатель компании по производству товаров класса люкс.
Какая трагедия, как это всё грустно.
Пардон, то есть не отец, а дед по материнской линии — отец Колетт
Спасибо за обзор, а то совсем не было времени разбираться, что произошло.
Слов нет, какой бардак и как обидно: по случайности сочувствующие России уже погибают. И ничего тут не сделаешь. Бардак — в головах, как было где-то сказано. И имидж России ещё более испортился. Кто сейчас что захочет вкладывать, если даже прилетать страшно?
Спасибо что внесли ясность в эту жуткую трагедию.Это событие и вправду шокировало всех.Из-за чьей-то халатности погибают великие люди(,и самое обидное,что в итоге накажут самого \"маленького\" человека.а ведь причина в неорганизованности робочей деятельности(
Обзор и вправду очень хорошийи четкий,отличная дикция.
Pourquoi de Margerie est mort en Russie ? — «La Totale»...
http:!//www.newpointdeview.com/magazine/reviews-medias/pourquoi-de-margerie-mort-en-russie-total/