Réorganisation du marché des médias
Традиционно мертвый летний телесезон в этом году стал сезоном
реорганизации медиарынка.
Canal+ entre dans l'ère Bolloré
Habituellement plutôt calme, la saison télévisuelle estivale a vu cette année une réorganisation du marché des médias.
Инициатором этой сделки стал французский предприниматель Винсен Боллоре (Vincent Bolloré), 201-й в списке богатейших бизнесменов Форбс, с состоянием в 6,9 млрд долларов.
Казалось бы, что может интересовать на французском медиарынке крупнейшего производителя полипропилена и гиганта логистики, контролирующего торговые порты стран Африки?
Оказывается СМИ – это хобби Боллоре. В начале 2000-х, когда во Франции запускалось цифровое телевидение, Боллоре предложил CSA, французскому регулятору по телерадиовещанию, проект нишевого канала Direct 8. Затем в 2010 году он выкупил у медиагиганта Lagardère маленький цифровой канал Virgin 17, и переименовал его в Direct Star. В сентябре 2011 году холдинг Боллоре продал группе Canal+ оба канала в обмен на акции Vivendi (1,7% капитала). Сделка оказалась выгодной для Боллоре , учитывая, что при покупке оба канала оценивались в 100 миллионов евро, а при продаже – в 463 миллиона.
Но на этом Винсен Боллоре не остановился. Он завладел 14,36% капитала Vivendi, что позволило ему стать президентом наблюдательного совета холдинга, и контролировать каналы, входящие в группу Canal+. Речь идет о платном телеканале Canal+, и о бесплатных каналах — информационной «дочке» i-Télé, и развлекательных телеканалах D8 и D17.В отношении телеканала Canal+, это, прежде всего, касается вещания в прайм-тайм, когда сигнал телеканала не закодирован. Как выяснилось, Боллоре все лето звонил продюсерам и ведущим Canal+, и обсуждал с ними возможности и условия их появления в эфире с сентября.С сентября, когда Винсен Боллоре вступил в права президента наблюдательного совета Vivendi, в сетках вещания каналов мало что изменилось. Но многое изменилось в контенте.
Была осуществлена также смена формата юмористического вечернего шоу Le Grand Journal, эфир которого тоже начинается в будни в прайм-тайм. В передаче также была осуществлена замена ведущих, к великому сожалению постоянной аудитории этой передачи, заявляющих об исчезновении традиционного сатирического «духа Canal+ » (« esprit Canal »).
Похожая ситуация сложилась и на нишевых каналах. Одной из громких историй стала попытка ухода с D8 известного телеведущего Cyril Hanouna. Но популярность его развлекательной программы «Touche pas à mon poste » и желание конкурентов переманить его, заставили Боллоре предложить Hanouna контракт до 2021 года с окладом в 50 млн. евро в год.
С началом «эпохи Боллоре» в группе Canal+, из разных источников всплывает информация о пересмотре контента программ и цензуре на каналах. Так, по мнению ряда СМИ, в информационном вещании появилось больше информации о деятельности холдинга Боллоре в Африке. Но разговоры с вызываемым на ковер в CSA новоиспеченным медиамагнатом как правило заканчивается перемирием и взаимопониманием двух сторон.En mai 2015, le groupe de divertissement Vivendi a lancé une offre publique d'achat (OPA) sur la Société d'édition de Canal Plus (SECP), dont il détenait déjà 49% du capital. A ce moment-là, le groupe Canal+ se trouvait déjà sous le contrôle de Vivendi, mais le rachat des actions restantes de la SECP permet à Vivendi de contrôler en totalité la licence hertzienne de la chaîne et de diffuser ses programmes.
C'est le grand patron Vincent Bolloré qui est à l'initiative de cette transaction. Dans son classement annuel des plus grosses fortunes, le magazine Forbes le classe à la 201ème position et estime sa fortune à 6,9 milliards de dollars.
Mais pourquoi le leader mondial du film polypropylène, géant de la logistique et gestionnaire de ports commerciaux en Afrique s'intéresse-t-il au marché des médias ?
Il se trouve que les médias sont le dada de Bolloré. Au début des années 2000, lors du passage à la télévision numérique en France, Bolloré présente le projet Direct 8 au CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel). Puis en 2010, il rachète à Lagardère Virgin 17, petite chaîne de la TNT, et la remplace par Direct Star. En septembre 2011, la holding Bolloré vend les deux chaînes au groupe Canal+ contre des actions Vivendi (1,7% du capital). La transaction est très avantageuse pour Bolloré, qui avait acheté les deux chaînes pour 100 millions d'euros et les revend pour 463 millions.
Mais Vincent Bolloré ne s'arrête pas en si bon chemin. Il prend possession de 14,36% du capital de Vivendi, ce qui lui permet de devenir président du conseil de surveillance du groupe et de contrôler les chaînes du groupe Canal+, à savoir la chaîne payante Canal+, la chaîne d'information I>Télé, filiale du groupe, et les chaînes de divertissement D8 et D17.
En plus de l'intérêt réel qu'il porte aux médias, Vincent Bolloré cherche évidemment à faire fructifier ses investissements. Maintenant que Vivendi a vendu ses actifs dans les télécommunications, la compagnie a toutes les chances de devenir leader mondial dans les médias électroniques et les vidéos. Actuellement, plus de 11 millions de personnes sont abonnées à Canal+ en France, en Pologne, en Afrique et au Vietnam. Et si l'on croit les bruits qui courent depuis avril, Vivendi parlerait de racheter la chaîne britannique payante Sky, et le groupe aurait alors 30 millions d'abonnés dans le monde. Ce scénario est plus que plausible quand on sait que Vivendi dispose de liquidités s'élevant à 15 milliards d'euros.
Le jeu des « chaises musicales »
Depuis que Vincent Bolloré est devenu président du conseil de surveillance de Vivendi, en septembre, les programmes télévisés ont peu changé. C'est le contenu qui a été revu.
Pour la chaîne Canal+, cela concerne avant tout les programmes en prime time et en clair. Tout l'été, Vincent Bolloré aurait appelé les producteurs et les présentateurs de Canal+ pour discuter avec eux des possibilités et des conditions de diffusion de leurs émissions à partir du mois de septembre.
En juin, le destin des Guignols ne tenait qu'a un fil. En juillet, le nouveau patron a tout de même décidé de maintenir le programme car l'émission faisait une bonne part d'audience. Mais le programme passe aujourd'hui à 20h50 en crypté, et ses quatre auteurs historiques ont été virés, soit-disant pour des raisons économiques (les auteurs les plus anciens étaient payés 35 000 euros par mois).
L'émission Le Grand Journal, qui passe également en prime time pendant la semaine, a quant à elle subi un changement de format. Les présentateurs ont également été remplacés, au grand dam des fidèles téléspectateurs qui déplorent la disparition de « l'esprit Canal ».
Les chaînes de la TNT vivent une situation similaire. La possibilité évoquée par Cyril Hanouna de quitter D8 avait fait grand bruit. Mais la popularité de Touche pas à mon poste et le fait que d'autres chaînes fassent les yeux doux à l'animateur ont contraint Bolloré a lui proposer un contrat de 5 ans, avec un salaire de 50 millions d'euros par an, pour le garder.
Avec l'entrée dans «l'ère Bolloré » du groupe Canal+, différentes sources parlent de révision du contenu des émissions et de censure. Ainsi, de l'avis de plusieurs médias, on parle plus aujourd'hui des activités de la holding Bolloré en Afrique. Mais les discussions au CSA avec le magnat des médias se termine généralement par une trêve et une compréhension mutuelle.
Vincent Bolloré a clairement laissé entendre qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible. A l'avenir, il envisage un changement d'image des chaînes gratuites C8, C17 et CNews et une consolidation du groupe Canal+.