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jeudi, 28 mars 2024
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L’entrée en vigueur de la loi sur le don d’organes en France

Ekaterina Gadal, traduction Jasmine Beaune0:40, 9 janvier 2017PolitiqueImprimer

Depuis le 1er janvier, la « loi sur le don d’organes » en vigueur en France a été modifiée, créant une « nouvelle ère de la greffe » et conduisant le pays à une situation sans précédent : tous les citoyens français deviennent de potentiels donneurs d’organes par défaut.

Photo: pixabay

 

En cas de décès, les médecins pourront utiliser le corps des défunts comme matériau de greffe à leur seule discrétion : les proches des défunts ne pourront pas empêcher les médecins d’effectuer des prélèvements sur leurs proches.

Antécédents

« L’Observateur russe » s’est déjà exprimé à ce sujet lors de la modification de la loi par le Parlement français à propos de ce changement discutable d’un point de vue éthique.  Par la suite, ce changement a été approuvé par le président de la République, en dépit des divergences sur la question au sein des différentes strates de la société française.

Chaque catégorie sociale a avancé ses arguments pour et contre l’adoption des modifications de la loi.

Une partie des voix du personnel médical s’est élevée contre, étant donné que cette nouvelle pratique détruira complètement la notion de « don »  d’organes et l’aspect sacré de l’acte humain qu’est l’acte de transférer « la vie d’une personne à l’autre » devenant ainsi « une chose obligatoire », alors qu’en parallèle, ils craignaient de perdre la confiance des familles de personnes gravement malades.

En outre, de nombreux médecins sont préoccupés par la question de l’éthique, dans le cas où ils devraient aller à l’encontre de la volonté de la famille et prélever une partie du corps de leurs proches par force de loi.

Toutes les confessions religieuses de France sans exception se sont prononcées contre l’initiative, pour elles, le corps est un don divin sacré .

En attente...

Ainsi, grâce à ces modifications de la « loi sur le don », aujourd’hui en France, des dizaines de millions de personnes deviennent des donneurs d’organes potentiels.

Qui sont ces personnes ? Elles sont appelées les « consentants par défaut » de par le fait que les Français ne souhaitant pas faire don de leurs organes après leur décès avaient jusqu’au 31 décembre 2016 pour inscrire leur nom dans un « Registre national du refus ».

Cependant, même « l’Agence de la biomédecine », qui est au cœur du processus de la greffe d’organes en France reconnaît qu’uniquement 7% des Français sont entièrement informés des changements de la loi relative au don et à l’existence d’un « registre National du refus ». C’est la seule raison qui explique le fait qu’aujourd’hui seulement 15 000 citoyens aient exprimé leur refus de faire don de leurs organes en s’inscrivant au registre, ce qui représente environ 0,2% de la population du pays.

Depuis le 1er janvier, la procédure de saisie des données dans le registre est passée du format papier (pour le remplissage du formulaire et l’envoi par la poste) au format électronique, mais seulement en théorie.

Dans la pratique, le site https://www.registrenationaldesrefus.fr/ est en phase de développement, ceux qui souhaitent refuser le don d’organes par défaut doivent attendre que la saisie du formulaire électronique en ligne soit mise en place.

Qui devient donneur d’organes ?

Les patients décédés à l’hôpital suite à de graves traumatismes crâniens, d’un AVC ou d’une insuffisance cardiaque deviennent généralement donneurs d’organes. Il n’existe aucun critère d’âge ou de diagnostique pour le don d’organes, chaque don est traité au cas par cas. Par conséquent, il est possible de prélever le foie d’une personne décédée à l’âge de 80 ans et n’ayant jamais consommé d’alcool en grande quantité au cours de sa vie, tout comme il est possible de prélever le rein d’une personne âgée de 70 ans.

De l’espoir pour la prolongation de la vie

« En cas de décès tragique et soudain d’une personne, comme dans 40% des cas en moyenne, la famille et les proches du défunt refusent le don d’organes pour la transplantation », affirme Cédric Emile de la « Fondation Greffe de Vie ».

Alors que, selon l’enquête menée par la Fondation, seulement 20% des citoyens se sont exprimés contre l’utilisation de leurs organes pour les transplanter à un autre patient. Par conséquent, les modifications apportées à la loi permettront de connaître le nombre réel de refus de don, de soulager la souffrance des familles au moment de prendre une décision difficile, d’augmenter le nombre de greffes de 1 000 à 1 500 par an selon la fondation, et par conséquent de sauver entre 1 000 et 1 500 vies...

En 2006, 12 512 personnes étaient inscrites sur la liste d’attente pour une transplantation, en 10 ans, ce chiffre a augmenté de 71,5% avec 21 464 patients recensés en 2015.

L’âge moyen des donneurs et receveurs d’organes est de 50 ans. En 2015, on recense 5 746 transplantations d’organes soit 30% de plus qu’en 2006 où 4 428 transplantations ont été recensées.

Aujourd’hui en France, plus de 57 000 personnes ont pu continuer à vivre grâce au don d’organes.

5 commentaires

  1. Ирина dit :

    Сама статья мне понравилась, она точна и информативна. Но как относиться к вопросу пересадки... Честно, не знаю! Не знаю даже, как вообще подступиться к обдумыванию сего вопроса...

  2. Т. Малышева dit :

    Интересно, должны ли платить за пересадку заинтересованные лица? Какую часть берут на себя соцстрах и кассы взаимопомощи?Выплачивают ли компенсации родственникам усопших?

  3. С. Комов dit :

    И я, честно говоря, не знаю, как относиться к этой проблеме. Надо бы знать поднаготную. Вопрос крайне сложный и тонкий. Там и религиозные аспекты важны, причем буква религий, возможно, будет противоречить их духу. Как тут решать?

  4. Marfa dit :

    И как это выглядит физически? Забирают, потрошат, отдают? Жутко

  5. Егор dit :

    Сайт заработал — www.registrenationaldesrefus.fr Регистрация занимает 2 минуты

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