Que fait la Chine en France ?
Les dirigeants des deux pays ont fêté les 50 ans du devenir des relations franco-chinoises par un « long yuan ».
Au cours de sa visite commémorative en France, la délégation chinoise n’a pas ménagé son argent.
La semaine dernière, environ 50 contrats (d’un montant total de 18 milliards d’euro) ont été signés entre la République Populaire de Chine et la France. La République Populaire de Chine commandera à la France 70 avions Airbus pour 7 milliards d’euro, et produira également avec les Français 1000 hélicoptères. Ont également été signés des accords de coopération dans la sphère de l’industrie automobile, de l’énergétique, de l’industrie atomique, de l’écologie et de la sécurité sociale. « Des contrats et des emplois », ainsi commente le président François Hollande sur la visite du président chinois. D’ailleurs, le journal Libération souligne qu’une grande partie des contrats seront exécutés sur le territoire chinois.
De meilleures conditions pour les investissements chinois
La question du manque d’attrait de la France aux yeux des investissements étrangers existe depuis longtemps déjà. Les investisseurs sont mécontents de la politique socialiste du gouvernement quant à la conservation des emplois à tout prix, même au détriment des intérêts économiques (https://rusoch.fr/lang/ru/tour/dorogaya-rabochaya-sila.html). Il se trouve qu’au niveau des investissements directs en France, la Chine se trouve dans les dernières lignes de côte de popularité, en atteignant à peine les 4 milliards d’euro (environ 0.7% de tous les investissements directs étrangers). Et ce n’est pas la faute des entreprises chinoises qui ont reçu du Conseil d’Etat de la République Populaire de Chine le « feu vert » pour l’achat massif d’actions à l’étranger. Le problème vient des barrières que pose la France contre les investisseurs venant d’autres pays, excepté les investisseurs occidentaux. Hollande a réagi à cette situation par des accords de simplification des investissements pour les entreprises chinoises.
Les investisseurs n’ont pas confiance
Le fait que les Chinois, ces derniers temps, investissent activement dans l’économie des pays occidentaux n’est un secret pour personne. Un exemple concret : l’entrée de la compagnie Dongfeng Motor dans le capital PSA Peugeot-Citroën (http://www.psa-peugeot-citroen.com/fr/content/psa-peugeot-citroen-renforcement-du-partenariat-avec-dongfeng-motor?s=s) pour 14%, en conséquence de quoi la famille Peugeot a cessé d’être actionnaire majoritaire de l’entreprise. Une situation semblable a lieu dans d’autres secteurs de l’économie.
« En quatre ans, les Chinois ont acheté 50 domaines dans les vignobles de la région de Bordeaux », raconte l’expert du vin, Denis Saverot, dans une interview au journal Aujourd’hui en Farance. « Et ce processus continuera puisque plusieurs domaines, connaissant des difficultés financières, sont tentés par les acheteurs chinois ».
Dans son ensemble, les Français sont sceptiques envers leurs hôtes de l’Empire du milieu. A Peugeot, les syndicats se souciaient du problème de la réduction des effectifs. Les œnologues accusent les Chinois de ne pas comprendre le processus de production, en parlant du fait que le marché du vin français connaît la contrefaçon, composée de jus de raisin et de moût. La méfiance se faisait sentir et avec l’entrée récente de l’entreprise chinoise Biostime dans le capital de la coopérative laitière de la petite ville normande d’Isigny-Sainte-Mère. « Ce fût un choc pour nos producteurs », explique dans les pages du Figaro, le directeur de la coopérative Daniel Delahaye. « Il nous faut beaucoup de pédagogie pour expliquer cela aux fermiers laitiers et à nos partenaires sociaux » (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/03/27/20002-20140327ARTFIG00294-paris-veut-attirer-les-investisseurs-chinois-en-france.php).
« Le but de la Chine est de construire ‘une société de petite prospérité’. De sorte que la plupart des entrepreneurs chinois sont orientés vers le marché intérieur », explique Andreï Ostrovski, le vice-dirécteur de l’Institut de l’Extrême-Orient de l’Académie des Sciences, à l’Observateur russe. « L’autre affaire, c’est qu’en Chine il y avait des gens riches qui voulaient se joindre à la vie à l’étranger. Mais pour les Chinois des Etats-Unis et de l’Union Européenne, ils veulent avant tout recevoir un équipement moderne et obtenir un savoir-faire grâce à ces pays ».
Lors d’une interview consacrée aux 50 ans des relations franco-chinoises, le sinologue Jean-Luc Domenach affirme que la France a négligé la possibilité de devenir un partenaire économique de la Chine, en accordant ce rôle à l’Allemagne.
« La tentative du Général de Gaulle d’établir des relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine était motivée par le désir de devenir indépendant de l’alliance américaine. Et la République Populaire de Chine voulait devenir indépendante de l’URSS », explique-t-il. « Mais après cette pique dans les années 1970, nos relations commerciales ont diminué. Il me semble que les Chinois nous perçoivent comme une nation politiquement intéressante. Mais ils ont des doutes quant au rôle que peut jouer la France dans la locomotive économique ».
Скоро Раскосоглазая купит Францию целиком и проблемы уйдут сами собой