La crèche est cette reproduction de la scène de la Nativité avec des figures en trois dimensions faites en divers matériaux, exposées dans les églises catholiques seulement pendant la période des fêtes de Noël.

Photo: Vladimir Bazan

Звонким эхом отозвались во французском обществе недавние вердикты нескольких судов, определившие, что «вертеп – это публичная демонстрация религиозных символов, которая противоречит конституционному принципу невмешательства религии в жизнь светского государства» и запретившие их установку в мэриях подчиненных городов.

«Мы опять сталкиваемся с двойными стандартами в правосудии нашей страны,» — продолжает он, — «ведь всего пару месяцев тому назад мадам Идальго приглашала гостей в мэрию на ежегодный официальный банкет по поводу начала месяца Рамадан, и одновременно суды запретили даже упоминание о Рождестве. Я боюсь, что подобная «светскость» является источником напряжения в обществе. Христианские корни Франции – не постулат веры, а реальный факт».

Selon la tradition, à partir de début décembre les villes françaises se mettent à briller des lumières de Noël. Dans le même temps, apparaît la composition de la « Sainte Famille entourée des rois mages », partie intégrante des décorations de fête non seulement des églises, mais aussi des mairies municipales, des bibliothèques, des vitrines des grands et petits magasins, des halls d’hôtels, des traditionnels marchés de Noël et des places centrales des villes.

Avec des échos retentissants dans la société française, de récents verdicts de plusieurs tribunaux se sont exprimés, déterminant que « la crèche de Noël est une démonstration publique de symboles religieux, qui va à l’encontre du principe constitutionnel de non-ingérence de la religion dans la vie de l’Etat laïc » et interdisant leurs mises en place dans les mairies des villes administrées.

Comme c’est l’usage dans de tels cas, la société française s’est scindée dans son appréciation de ces décisions, cependant la majorité considère que les tribunaux ont commis une ingérence dans la culture et la tradition du peuple.

La mairie d’une des villes de Vendée, une vieille région traditionnellement catholique de France, s’est soumise à la décision du tribunal de la ville de Nantes, mais a décidé de faire appel.

Tandis que dans la ville de Béziers, où en 2014 le maire était Robert Menard, un représentant du « Front National », la municipalité a refusé d’exécuter l’ordonnance de démonter la crèche. En plus, les citoyens indignés ont lancé sur Twitter une campagne « Touche pas à ma crèche ! » (#TouchePasAMaCreche), pour soutenir les installations traditionnelles de Noël. Ce compte rencontre une énorme popularité chez les Français et chez les autres habitants de l’Europe, de nouvelles photographies y apparaissent pratiquement toutes les cinq minutes.

En 2011 un scandale similaire avait eu lieu à Paris. Les employés municipaux n’ont pas donné pendant longtemps l’autorisation d’installer une crèche au traditionnel marché de Noël sur les Champs-Elysées. Ils ont expliqué leur réticence par la présence d’un grand nombre de touristes venus de pays d’autres confessions, et que des symboles chrétiens peuvent heurter. Par bonheur, les employés ne se sont pas encore mis en tête d’interdire le marché de Noël lui-même comme symbole de la chrétienté. Et ils ignorent encore que pour les touristes étrangers les attributs des fêtes de Noël sont exotiques, et c’est justement cela qui les attire dans le pays à cette époque de l’année. Mais pour les Français eux-mêmes, ayant accepté il y a presque 110 ans la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les figures de la crèche relèvent-elles d’un culte ou de la culture ?

La réaction des politiciens

En lisant les déclarations des personnalités publiques au sujet de l’interdiction juridique d’installer des crèches dans les lieux publics, nous comprenons que dans les cercles politiques règne déjà une atmosphère d’approche des fêtes.

« Changeons, mais alors changeons tout » répond Marine Le Pen à la nouvelle, « le calendrier de l’église est à l’origine du calendrier des vacances scolaires, et même du calendrier lui-même ! Après tout, ne vous semble-t-il pas que nous vivons en 2014 après la naissance du Christ ? »

« Pourquoi dans ce cas ne pas interdire la galette des rois à l’Elysée, et la croix occitane sur le logo de la mairie de Toulouse ? » rajoute Bruno Retailleau de l’UMP, faisant écho à Marine Le Pen.

« Manifestement il y a deux poids deux mesures » continue-t-il, « puisqu’il y a quelques mois Madame Hidalgo a accueilli des hôtes à la mairie pour le banquet officiel annuel du début du Ramadan et que dans le même temps les tribunaux interdisent la mention même de Noël. J’ai peur qu’une telle « laïcité » soit source de tensions dans la société. Les racines chrétiennes de la France ne sont pas un postulat de la foi mais un fait réel. »

« La laïcité ne doit pas tuer notre culture, nos racines et nos traditions. » considère Nadine Morano de l’UMP.

« L’Eglise catholique comprend respectueusement la neutralité de l’Etat. Il faut être aveugle pour ne pas discerner que la crèche touche la population d’un point de vue affectif bien plus large que sa signification religieuse. » a déclaré le secrétaire et porte-parole de la Conférence des évêques de France, M^gr Bernard Podvin.

« Le jour où notre société n’aura plus rien d’autre à craindre, excepté les crèches de Noël, n’est pas encore arrivé » a-t-il rappelé.