«Femen » et Thémis française
Одета она не везде
И яркое солнце играет
В косматой ее бороде...
– написал обозреватель парижского сатирического листка «Назад».Dans une cathédrale, une « Femen » s’exprime,
Des parties de son corps dévêtus,
Tandis que le soleil brillant prime,
Au travers de sa barbe velue.
— Ecrit le rédacteur de la rubrique satirique du journal parisien « Nazad » (litt. « Retour »).
Bien qu’en général l’épigramme s’oriente un peu plus au bas de la ligne de démarcation sur le dos des « extrémistes » coparticipantes, anonymes, du mouvement féministe ukrainien « Femen », les « belles genderistes[2] » se sont, elles, engagées non pas à montrer leurs reins, mais leur poitrine.
Le « Femenisme » (à ne pas confondre avec le Féminisme !), est né à Kiev en 2008. La carte de visite du « Femen » (aussi appelé « action topless ») ? Des jeunes filles ornées de couronnes de fleurs et dévoilant publiquement leur poitrine, noircies d’ « appels au combat envers les injustices mondiales».
Ces performances extravagantes dans le monde de l’information sont qualifiées d’ « exhibitionnisme radical ».
« Les mauvaises filles » se soulèvent contre tout (contre le pouvoir, comme contre l’opposition). Voilà les « jolies demoiselles » qui défilent devant le Cabinet des Ministres Ukrainien, et ce, arborant des masques de clowns et arpentent la rue Krechtchatyk[3] contre la prétendue procédure d’intégration de l’Ukraine dans l’Union Européenne. Et, pendant l’annonce de la sentence d’Ioulia Timochenko (en 2011), les Femen se sont faufilées vers la devanture d’un supermarché avec des banderoles portant l’inscription « Yulia, une merde de plus », sous l’indignation des partisans de l’ex-première ministre disgraciée.
Puis, partout, à Moscou elles dévoilent leur poitrine face à la Cathédrale du Christ-Sauveur, puis devant l’Académie des sciences, où ont voté Poutine et son épouse, ou bien encore durant le froid hivernal ; les Femenistes à moitié nues ont accroché une affiche devant la société Gazprom de Moscou déclarant « Ferme Gazprom ! »…
Le 17 août 2012 au cœur même de Kiev, l’égérie principale des Femen, Inna Shevchenko a tronçonné une croix qu’elle a retourné, le jour de la condamnation des participantes du groupe punk rock « Pussy Riot ». Pour la « performance de la croix inversée », les participantes ont été menacées d’une peine d’emprisonnement. Cependant Inna Shevchenko réussit discrètement à quitter l’Ukraine et se rendit à Paris via Varsovie, où elle reçue l’asile politique.
L’année dernière, le service de la Poste française, a sans broncher publié un timbre où Inna Shevchenko, activiste « Femen », incarne la femme téméraire au bonnet phrygien, symbole de la République, Marianne. Tout ceci, avec l’approbation du Président Hollande, qui a en personne soumis le projet au Palais de l’Elysée.
« Tous les homophobes, les extrémistes et les fascistes doivent me lécher le derrière, avant d’envoyer une lettre avec mon timbre. » a déclaré la « belle Marianne » avec sarcasme.
Et le journal « Le Figaro », critiquant le populisme d’Hollande, a posé une grande question : Comment coordonner une telle bienveillance « au plus haut niveau » avec l’action scandaleuse des neufs activistes « Femen » à l’Eglise Notre-Dame en février 2013 ? »
On parle ici du 12 février passé, après la renonciation du Pape Benoit XVI, les neufs activistes « Femen » ont fait irruption à Notre-Dame et se sont entièrement déshabillées (étant donné qu’en février il fait si chaud en France, que ne fleurissent pas seulement des Femen nues mais aussi des violettes). Arrivées au clocher, en criant « Adieu, Benoit », « l’homophobe est parti », les demoiselles se sont mises à frapper sur les cloches avec des bâtons.
Il va sans dire, que des vigiles sont intervenus afin de trainer les militantes hors de l’Eglise. Suite à cela, à l’audience du 9 juillet 2013, le ministère public demanda une condamnation des militantes à une amende à hauteur de 1500 euros pour chaque dégradation des biens de l’Eglise soit l’endommagement de la dorure des cloches de celle-ci.
Mais un an et demi plus tard, le 10 septembre 2014, le Palais de Justice prononça l’acquittement suite aux « l’affaire retentissant».
Le tribunal n’a même pas condamné les militantes à verser l’amende de 1500 euros, comme l’avait exigé le ministère public ; apparemment aucune détérioration des biens de l’Eglise n’a été causée par les participantes « Femen ».
« Elles avaient des bâtonnets en feutrine (avec lesquels elles ont frappé la cloche) » a expliqué Michael Ghnassia, avocat des Femen. « Et nous ne sommes en présence que d’un acte symbolique non violent. »
Et voici la faute des trois vigiles que les juges ont reconnus : Selon eux ils se sont jetés sur de pauvres et innocentes brebis ! Même que l’une d’elles, (quelle horreur !), s’est vue briser une dent ! On a même collé une amende aux gardiens de l’Eglise (oui !) pour leur soi-disant discourtoisie envers le sexe faible. La Thémis Française « Femen » a été loué !
« La décision est assez objective » a déclaré Inna Shevchenko. « Nous n’attendions rien d’autre. Du moins dans un tel pays comme la France. […] Avant l’audience moi et les filles sommes entrées dans Notre-Dame et avons allumés des cierges dans l’espoir d’être acquittées par le tribunal. Peut-être que cela a fonctionné ! » a naïvement ajouté la militante.
Un tel « Happy End » en a choqué plus d’un, et pas seulement en France. Par exemple, Moscou estime que l’intrusion à Notre-Dame est une profanation, et le verdict de la justice française qu’un motif politique, et même une moquerie au bon sens.
En revanche, la journaliste Caroline Fourest, une fervente guerrière « genderiste », vient juste de publier un ouvrage troublant, entièrement dédié à «la magnifique Inna ». Celui-ci mélange emphase et intimité, l’écrivain qualifie son héroïne d’ « amazone », et sa rencontre avec cette dernière de « romance ».
Eh bien, rien de ce qui touche les hommes n’est étranger aux militantes françaises.
Et qui sait à quel point les jeunes kiéviennes membres du « Femen » jubileraient dans un monde triomphant du machisme, si elles n’étalaient pas une si solide et provocante argumentation !
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Спасибо за хорошую статью!
Где подписаться на «Назад»?
Оригинальное хулиганство или манера обратить внимание на себя, и не только ......
Совесть в деньгах не выражается, а значит и «нематериальным активом» быть не может. Как пассив её поимели, что французской Фемидой и зафиксировано.
Просьба перевести на русский язык
Не совсем понял про совесть у Nu-i. Неужели французская фемида зафиксировала наличие таковой у fe-men, то есть у этих жено-мужчин и кобыло-меринов? Тогда у вас не менее забавное, чем у них видение, черно-белого. Хочется верить, что вы просто неточно высказались.
А интересно, почему эти кентавры никогда не показывают то, что у них ниже плинтуса. А ведь как много туда можно вставить флажочков и цветочков, а то и целых дохлых кур. Скромничают или ленятся.
Да и вообще по нынешней моде, впридачу к женским грудям нужна не только борода, но и что-нибудь поубедительнее. А то как-то слишком женственно, небесполо, не по-феминистски, непрогрессивно, старомодно и провинциально.
Очаровательная Кира, а вам – читательская симпатия. Классная у вас голова и шикарное перо. И вполне неженственное мужество. А с такой улыбчивой иронией по вас плачет помянутый сатирический «Назад», который, похоже, пора реанимировать. Но нам на «Русоче» и дальше давайте что-нибудь свое читать.
Насчет «Назада» я — ЗА!!!
Ждем всех-всех-всех. Устав — см. статью «Нашенское Харакири».