La répercussion de la tragédie de Beslan à Paris
Le 3 septembre, jour du 10ème anniversaire de la libération de la prise d'otages d'enfants par des terroristes à l'école n 1 de la ville de Beslan, une cérémonie a eu lieu à Paris en l'honneur des victimes de cette horrible tragédie.
On a beaucoup écrit sur cet attentat .Sur la cruauté des terroristes, sur le destin des survivants qui se souviennent de chaque seconde passée dans cet enfer, sur les erreurs et l’héroïsme lors du sauvetage des gens. Quand on lit le déroulement de ces trois jours, il semble que c'est un mauvais rêve, le scénario d'un cruel terroriste que personne n'aurait jamais décidé de mettre en scène. Et pourtant, tout cela est bien vrai, tout cela s'est bien passé. Il y a seulement dix ans.
Les enfants qui cette même année commençaient tout juste l'école ont 17 ans. Et dans les yeux de chacun, on peut voir le retentissement de cette terrible tragédie. Ils rêvent sans doute d'oublier pour toujours l'horreur qu'ils ont vu : l’exécution pour l'exemple des hommes, l'explosion des femmes kamikazes (dans une des versions, quand elles ont appris que les otages allaient être des enfants, elles ont refusé de participer à l'attentat et ont payé par leur vie), les tas de corps en décomposition sous les fragments de la salle de sport, la soif, la puanteur, l’étouffement.
Si l'enfer existe, ce sont des hommes qui l'ont créé, l'ont conçu et réalisé de sang froid. On ne doit pas l'oublier.
Plus de 800 blessés, 334 morts, et parmi eux, 186 enfants. Aucune justification pour un acte terroriste mais prendre en otages des enfants, c'est une abjection, plus sale que n'importe quelle guerre lâche et perfide.
Aider les survivants de cet attentat, préserver la mémoire des morts mais également condamner sévèrement l'activité terroriste, voilà les objectifs essentiels de l'association « Solidarité enfants de Beslan ». L'association a déjà apporté une aide directe à 172 enfants victimes. En premier lieu, c'est le parrainage des familles, le paiement des prothèses et des opérations et l'aide psychologique. L'association a créé aussi des archives en ligne consacrées à cette terrible tragédie.
Du 1er au 3 septembre de cette année, la délégation « Solidarité enfants de Beslan » participait aux cérémonies solennelles sur le lieu de la tragédie. Avec l'argent venant des dons, des teeshirts au symbole de l'association ont été fabriqués et distribués gratuitement aux enfants de Beslan et aux 85 enfants de réfugiés du Donbass qui se trouvent maintenant à Beslan en signe de solidarité. Des fleurs ont été également déposées au nom de l'association d'Amitié France-Russie CEI.
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Le 3 septembre à l'église orthodoxe du 15 ème arrondissement de Paris, a eu lieu un office religieux en mémoire des victimes de l'attentat et à la mairie du 15 ème arrondissement, une cérémonie civile. Le conseiller culturel de l'Ambassade de Russie en France, Igor Soloviev, le président de l'Association France-Oural Dimitri de Kochko et la déléguée du 15 ème arrondissement du Conseil municipal de Paris Sylvie Ceyrac y participèrent. On a lu l'appel de la vice-présidente de l'association « Solidarité enfants de Beslan » Victoria Fadeeva. Dimitri de Kochko de son coté souligna la nécessite particulière d'une coopération entre la France et la Russie. Le président de l'association France Oural qui a été à Beslan il y a quelque temps, a fait un petit film documentaire sur l'aide aux victimes qui fut montré ce soir là.
La seconde vidéo présentée au public était entièrement composée de photographies faites pendant la libération des otages de la prise de l'école. Cela était très pénible à regarder et même les hommes présents dans la salle essuyaient des larmes en secret. Les enfants ensanglantés dans les bras des militaires, des rangs de cadavre dans des sacs de cellophane noirs, le visage d'une mère, folle de chagrin, le petit corps nu d'un enfant écrasé par l’effondrement du plafond du gymnase de l'école. Le mur criblé de balles d'une des classes où furent fusillés des hommes pris en otages devint l'un des symboles de la tragédie.
A la fin de la cérémonie civile, trois filles vêtues d'une robe blanche légère sortirent et chantèrent en russe quelques chansons enfantines célèbres. Chacune de leur note était soignée et leurs voix pures s'élevaient sous les voûtes de la mairie. Mais la peur et la douleur n'en étaient que plus grandes et l'on ressentit encore plus fort l'irrémédiabilité de la perte.
186 enfants ne deviendront jamais adultes.
Mémoire éternelle !
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Помню, как в первый раз услышала про терракт. Я была в ступоре, это просто зверство. Не знаю почему, сама я русская, но каждый год 3 сентября, я поминаю погибших в этом терракте. Приехав во Францию, я случайно познакомилась с молодыми людьми, которые были захвачены в этой школе. Их история и воспоминания меня поразили и тронули до слёз. Приятно знать, что всех погибших и выживших вспоминают даже во Франции, и проводят такого рода мероприятия.
На следующий день газета «Монд» назвала виновника трагедии, Легко проверить в архивах газеты. Им оказался не Шамиль Басаев, а ... Не догадались? Уже тогда — тот же Владимир Путин.
Лично Путин к этой трагедии не имеет никакого отношения. А вот фантастический непрофессионализм спецслужб, граничащий с преступлением, – да. Это как в Норд-Осте. Там же половину руководителей операции сажать потом надо было. Урок не пошêл в прок. В определенном смысле повторилась история Мюнхенской трагедии 1972 года, когда Германия не дала израильскому спецназу осуществить освобождение заложников, и послала своих десантников, которые к этому были абсолютно неподготовлены. Все заложники погибли. О том, что специально обученные части в состоянии решать такие задачи с минимальной кровью, говорит история с заложниками в Уганде (Операция «Энтеббе») в 1976 г., когда из 105 заложников погибли лишь трое (в том числе один – по своей вине) и один командос – старший брат Нетаньяху; при этом уничтожены все террористы и 24 помогавших им угандийских солтата, а также 30 МиГов угандийских, чтобы не могли догнать. И всего – 1,5 часа. А поучиться у израильского спецназа – слабо?
я очень соболезную французам. какую карикатуру сейчас вы разместите, может головы погибших будете забивать в ворота я бы собственными руками удавила главного редактора журнала который разместил карикатуру на погибших в Египте наших туристов
Даже в самом кошмарном сне не мог себе представить, что Беслан вот так повторится. Или \"Норд-Ост\". :- ( Очень и очень сочувствую всем. Жаль, что не могу хоть чем-то помочь.
Татьяна, не стоит смешивать всех французов и странноватую публику из \"Charlie Hebdo\". Там похоже у людей голова как-то по-другому устроена — они уже напечатали карикатуру и на взрывы в Париже. :- (
Bear, чтобы действовать профессионально, надо иметь опыт таких вот действий. Руководителям в особенности. А какой опыт мог быть у людей, которые на времена Беслана с хорошо обученными диверсантами почти что и не сталкивались (людей Басаева я именно так оцениваю)?
Un faux «Michel». Pas de vérification ?