« Regards de Russie » : douzième Semaine du cinéma russe à Paris
« La première chose que je veux dire est qu’il y a beaucoup plus de monde que les années précédentes. Heureusement, aucune sanction ne peut exercer une influence sur le développement de la culture ! » C’est avec ces mots précis que Renat Davletiarov – producteur de la Semaine du cinéma russe « Regards de Russie » qui se tient à Paris et par la même occasion, réalisateur de « Les Gars », le film d’ouverture du festival – a commencé son discours de bienvenue.
«Я прихожу сюда каждый год. Очень многое связано с этим местом, очень долгое время „Арлекин“ оставался единственным кинотеатром, где можно было увидеть советское, и затем, русское кино. Я уже видела многие фильмы из программы, но с удовольствием посмотрю некоторые из них ещё раз. В особенности хочется, наконец, открыть для себя последнюю картину Германа», — поделилась с «Русским очевидцем» одна из зрительниц.
Французы восприняли ленту более критически: "Актеры потрясающие, но они заметно переигрывают", "Монтажные решения показались интересными, но несколько странными«. Также не всем, мало знакомым с историей русского кино зрителям, удалось уловить ссылки на знаменитый советский фильм „Неуловимые мстители“, то и дело всплывающие в „Пацанах“. »В этом фильме чувствуется огромный потенциал, но, к сожалению, режиссеру не удалось его полностью реализовать. Это сказка, не имеющая прямого отношения к России", — заметил итальянский кинообозреватель, посещающий Неделю российского кино из года в год.
En effet, en dépit de l’image nettement dégradée de l’État russe dans les pays occidentaux, le public parisien continue à se passionner pour la culture russe et en particulier pour le cinéma russe : au cours de la Douzième Semaine du cinéma russe qui vient de se terminer, le cinéma parisien « L’Arlequin » fut pratiquement plein à craquer à toutes les séances ! Si bien que, certains spectateurs, n’ayant pas reçu les billets convoités, sont restés massés devant le cinéma encore longtemps après le début des projections, espérant quand même pénétrer dans la salle et découvrir à quoi rêvent les héros de cinéma russe contemporain.
Cependant, cela n’a rien de surprenant, chaque année la Semaine du cinéma russe à Paris rassemble un nombre incroyable de fans ! Cette année, les organisateurs ont augmenté l’espace du festival : au traditionnel et depuis longtemps aimé de tous « l’Arlequin », s’est rajouté « Le Reflet Médicis », un cinéma culte pour tous les cinéphiles, mais aussi un autre cinéma ancien, « Le Majestic Passy ».
Notons justement que c’est au « Majestic Passy » que le lendemain de l’ouverture du festival a eu lieu la première parisienne du film tant attendu « Poddoubny ». A Paris, le réalisateur Gleb Orlov ainsi qu’une partie de l’équipe française ont présenté le film. En effet, le tournage du film s’est déroulé dans plusieurs villes du monde (Saint-Pétersbourg, Paris, Kiev, etc.) avec la participation de professionnels de différents pays. Spécialement pour l’événement, sont venus de Londres Terry Bird et Steve Bent, des acteurs anglais, ayant joué dans le film. Et évidemment, la star de la soirée s’appelait Denis Lavant. L’acteur français, la « mascotte » de Leos Carax, a joué dans « Poddoubny » le rôle de l’entraîneur du héros principal. D’ailleurs, Gleb Orlov était particulièrement heureux du jeu de Lavant et il n’a pas manqué l’occasion de le remercier à nouveau pour sa participation au projet.
Parmi les spectateurs des premières et autres séances de la Semaine du cinéma russe, on peut rencontrer des habitués : des parisiens russes avides ou des vieux fans français du cinéma russe. Beaucoup d’entre eux estiment que la perle et l’espoir principal du festival fut le film acclamé d’Alexeï Guerman, « Il est difficile d’être un Dieu », présenté par l’acteur Léonid Yarmolnik.
« Je viens ici chaque année. Je suis très lié à ces lieux, depuis très longtemps « l’Arlequin » est resté le seul cinéma où on peut voir le cinéma soviétique, et maintenant russe. J’ai déjà vu beaucoup de films du programme, mais je vais avec plaisir regarder une nouvelle fois certains d’entre eux. En particulier, je veux évidemment voir le dernier film de Guerman », — a confié à « L’Observateur Russe » une spectatrice.
Il convient toutefois de remarquer que, même pour le public parisien sophistiqué, le film « Il est difficile d’être un Dieu » fut une sérieuse épreuve. Ceux qui sont restés jusqu’à la fin, n’ont pas cessé d’être en admiration devant l’habileté et la précision cinématographique de l’auteur.
En outre, au festival « Regards de Russie » on a vu de nombreux nouveaux visages, parmi lesquels des étudiants russes, venus très récemment conquérir la capitale française, et des jeunes parisiens, rêvant de découvrir le cinéma russe. Evidemment, pour eux un des films les plus attirants est l’œuvre déjà mentionnée « Les Gars » de Renat Davletiarov.
Cependant remarquons que les réactions sur le film ne sont pas unanimes. « Je suis extrêmement content de ce film ! La réalisation est très bien, les séquences sont faites de manière intéressante. J’aime l’idée que l’action se déroule dans une ville imaginaire », — nous ont répété, mots pour mots, en chœur les jeunes russes vivant à Paris.
Les français ont appréhendé le film de façon plus critique : « les acteurs sont bouleversants mais ils surjouent clairement », « les partis pris pour le montage sont intéressants mais un peu étranges ». De plus, les spectateurs peu familiers avec l’histoire du cinéma russe ne pouvaient pas comprendre les références au célèbre film « les Vengeurs Insaisissables » (Неуловимые мстители) dans « Les Gars ». « On sent dans ce film un énorme potentiel, mais malheureusement le réalisateur n’a pas réussi à l’exploiter complètement. Ce récit n’a pas de relations directes avec la Russie. », — remarque un critique italien de cinéma, se rendant à la Semaine du cinéma russe d’année en année.
En général, malgré les réactions contraires du public, on peut considérer que la Douzième Semaine du cinéma russe à Paris est très réussie. Le désir de plaire à chaque spectateur n’a jamais fait partie des tâches des organisateurs. L’idée principale est de faire connaître aux Parisiens la variété des genres du cinéma russe vivant et en constante évolution.
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Жаль, что автор комментирует только два фильма. Ведь читателю было бы полезно знать, что стоит смотреть из остальных. Не упомянут очень хороший, хотя многим представляется тяжелым фильм «Класс коррекции». Неплохой фильм «Жажда».