L’Observateur russe a pris le large à bord du «Mistral»
Selon nos dernières informations, la décision à prendre au sujet des « Mistrals » est remise à février prochain.
Dans l’attente d’un heureux dénouement, nous proposons à nos lecteurs les entrefilets de l’Observateur russe, qui, à l’automne 2014, a participé à l’expédition d’entraînement de dix jours à bord du « Mistral ».
Début octobre ont pris fin les tests d’usage en mer auxquels ont participé les marins russes du premier porte-hélicoptère « Vladivostok » de type « Mistral », construit pour la Russie à Saint-Nazaire, en France.
Fin juin, marins et instructeurs, au nombre de 400 environ, sont arrivés à Saint-Nazaire à bord du navire russe « Smolny ». Pendant deux mois, ils ont suivi leur formation dans des salles de classes à bord du bateau-école amarré. Les marins vivaient sur leur navire et pouvaient effectuer des sorties en ville et participer à des excursions organisées, à condition de ne pas être de quart ou de corvée.
En septembre 2014 ont eu lieu deux expéditions d’une durée de dix jours, pendant lesquelles les instructeurs français ont fait part avec enthousiasme de leur expérience aux marins russes. Pourquoi deux ? Parce que la première était destinée à l’équipage du « Sébastopol » (il s’agit du second bateau qui devait être livré en 2015), et la deuxième à celui du « Vladivostok ».
Il convient de dire que certains instructeurs servent à ce jour dans la flotte maritime militaire française, y compris à bord de navires de type « Mistral ». Il est intéressant de noter que des femmes puissent travailler (en tant que médecins, employées des télécommunications, cuisinières, etc.), sur les bateaux de guerre français, ce qui, au sein de la flotte russe, est interdit.
Durant toute la formation, l’atmosphère était pleinement amicale, bien qu’il y ait eu de temps à autre des démonstrations d’ironie des deux côtés. Les Russes ne croient pas que l’on puisse se fier à l’automatisation de tous les systèmes du navire. Que faire si cette merveilleuse technologie automatique venait à défaillir? Les Français constataient souvent un manque d’intérêt chez les Russes.
Aux heures de loisir, marins et instructeurs se réunissaient également mais, malheureusement, il a fallu engager des traducteurs qui étaient de ce fait environ 30 à bord. Entre autres avait été posée la question suivante: « Et comment être engagé dans la flotte maritime de guerre française ? » Il se trouve que, outre le fait qu’il faille maîtriser le français et être en possession d’un passeport, les deux parents du postulant doivent obligatoirement être citoyens français.
Le navire comprend des salles de repos avec des téléviseurs, mais pour l’équipage russe une retransmission de films russes a été organisée dans une salle à part.
Etant donné que le bateau appartient encore à la France, les deux expéditions en mer ont eu lieu dans le Golfe de Gascogne, sur les eaux territoriales françaises (à 12 milles de la côte).
Le temps était favorable du début à la fin et le degré d’agitation de la mer ne dépassait pas les deux points ; le plus souvent, c’était le calme plat. Néanmoins, beaucoup auraient souhaité essayer le navire lors d’une agitation plus forte.
Nos marins ont attribué d’excellentes notes au niveau de confort du bateau : les équipements automatiques, les cabines, les ascenseurs, la cuisine, la blanchisserie, etc. Même les cabines destinées aux simples matelots sont prévues pour quatre personnes ; en outre, chacune a sa cabine de douche et son toilette.
La coquerie (cuisine) est un thème à part. Elle est mieux équipée que celle d’un restaurant étoilé, et les chefs nourrissaient l’équipage de délicats mets français, entre autres en buffet, même de nuit (puisque personne n’annulait des quarts nocturnes). Très important : le choix des plats était identique pour les officiers, et les matelots, mais ils mangeaient dans des salles séparées.
Tout compte fait, les essais d’usage du « Vladivostok » se sont déroulés à merveille, à la satisfaction de tous ses participants…
Il ne reste plus qu’à attendre le moment où le côté français se décidera à livrer le navire à l’équipage russe, afin que celui-ci prenne le large en porte-hélicoptère vers Saint-Pétersbourg pour son prochain équipement de guerre.
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Браво! Круто! Вот это скуп! Ай да молодец РУССКИЙ ОЧЕВИДЕЦ!
Holland pas honnet-a pris d\'argent,mais ne respecte pas d\'obligation.Comme un voleur!
А женщины будут служить на Мистралях, когда их передадут РФ?
Есть предложение- что пока «по счастливой случайности» корабль находится во Франции организовать экскурсии на корабль в определенные дни и часы для российских Ссотечествеников проживающих во Франции, такой этикет всегда предусмотривается на военных кораблях, а то ненароком уйдет и мы так и не узнаем интригу такой длительной стоянки .