Le sourire de Victor Slipentchouk
Pour être écrivain, il faut avoir fréquemment changé de métier. C'est du moins ce que pense une partie de la société, et Victor Slipentchouk, qui a présenté son dernier livre au début du mois d'octobre, à Paris, en est l'exemple vivant. L'Observateur russe a assisté à cette présentation.
Такой географический охват по времени, длиною в жизнь, не проходит без последствий.
Онными стали не только рассказы, повести и стихи, но и критические очерки, статьи, заметки на полях. В «Улыбке капитана» собраны произведения, написанные Виктором Слипенчуком на протяжении всего периода после распада Советского Союза. Сборник основан на фактах и поднимает вопросы взаимоотношении народа и государства. Автор затрагивает болезненный для россиян вопрос о двусмысленности демократии, о причинах провала реформ, инициированных Борисом Ельциным.
Французскому читателю, мало знакомому с реальными событиями, сотрясавшими Россию в постперестроечное время, сборник будет полезным пособием для понимания нынешней России.
Книга переведена замечательным французским славистом Жераром Коньо, благодаря которому французы уже познакомились с романом В.Слипенчука «Зинзивер».Есть в книге и размышления об информационном насилии, которое, как и все другие виды насилия, пагубны и вредоносны, тем не менее, население ежедневно подвергается его давлению.
En effet, il été géologue prospecteur et zootechnicien, matelot, pisciculteur, constructeur, et aussi journaliste, mais toute sa vie, il est resté poète.
L'écrivain a présenté aux lecteurs parisiens son recueil, Le sourire du capitaine, publié en France par les éditions L'Age d'Homme, recueil de textes sociétaux parus dans différentes revues en Russie et tirés de plusieurs livres.
Originaire de la Région du Primorié (Extrême-Orient russe), il a vécu 23 ans dans l'Altaï, puis il a dirigé l'Union littéraire de la Région de Novgorod, et s'est finalement établi à Moscou, il y a quelques années.
Une telle diversité géographique n'a pas été sans conséquences. L'écrivain en a tiré des récits, des nouvelles et des poèmes, mais aussi des essais critiques, des articles, des notes en marge. Le sourire du capitaine contient des œuvres écrites par Victor Slipentchouk après l'effondrement de l'Union soviétique. Le recueil repose sur les faits et soulève des questions sur la relation entre le peuple et l'Etat. L'auteur aborde la question douloureuse pour les Russes de l'ambiguïté de la démocratie et des raisons de l'échec des réformes de Boris Eltsine.
Pour les lecteurs français qui connaissent peu les événements qui ont secoué la Russie après la perestroïka, le livre sera un outil utile permettant de comprendre la Russie contemporaine.
Le livre a été traduit en français par Gérard Conio, slaviste reconnu, qui avait déjà traduit Zinziver, du même auteur.
Lors de la présentation de l'ouvrage Le sourire du capitaine, qui s'est tenue dans les locaux du Dialogue franco-russe, sur les Champs-Elysées, Gérard Conio a déclaré: « Il m’a semblé important de donner en français le fruit d’une expérience qui cumule la connaissance approfondie, sur le terrain, de la société « totalitaire » et celle de la société « démocratique » dont Victor Slipentchouk est un observateur sans concession ». Pourquoi encore fallait-il traduire ces textes, s'est demandé Gerard Conio, et il a aussitôt donné sa réponse – du moins, car l'opinion de l'Ouest sur la Yougoslavie était, à l'époque, formatée.
Dans le recueil, de nombreux passages peuvent susciter l'intérêt du lecteur français. Par exemple, le point de vue de Victor Slipentchouk sur le fait que les Russes étaient soi-disant privilégiés par rapport aux autres nations de l’Union soviétiques et des pays satellites. L’URSS n’a pas colonisé les pays du Bloc de l’Est pour exploiter leurs ressources, mais au contraire a dû pressurer ses citoyens comme des citrons pour soutenir l’économie de ses satellites. Aujourd’hui c’est l’Union européenne qui a pris le relais.
Il y a dans le livre une réflexion sur la violence des informations, qui, comme toutes les formes de violence, est nuisible, et pourtant la population est quotidiennement exposée à son influence.
Notons les arguments de l'auteur selon lesquels les pays pauvres ne sont pas en mesure de fournir quelque forme d'amélioration sociale que ce soit, et c'est uniquement lorsque l'Etat a de l'argent que les gens commencent à réaliser à quel point le pays change, et la manière dont on le voit de l'extérieur.
“Le livre aidera le lecteur à comparer le regard russe et celui des dirigeants du reste du monde sur la Russie et sur son développement. La grande majorité des russes peuvent se reconnaître dans le témoignage de l'auteur », a conclu Gérard Conio.
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