Basile Pachkoff a ravivé un Carnaval à Paris
A travers la France, c'est le début d'un tourbillon de carnavals : de Nice à Dunkerque, de Nantes à Mulhouse, d'Annecy à Douarnenez. Chacun a ses propres traditions et son charme spécifique pour appâter les touristes. Le dimanche 7 février dans les rues de Paris, de la place Gambetta à la place de la République, c'est un défilé retentissant et coloré qui s'est déroulé lors du 19ème carnaval de Paris.
В период с XI по XVI вв. он носил название Fête des Fous (праздник дураков или по-другому – шутов).
Во время масленичных гуляний, предварявших начало сельскохозяйственных работ, толпы горожан и селян собирались на острове Сите (с XII века — у Собора Парижской Богоматери), чтобы посмеяться над церковной иерархией, религиозными обрядами и христианской моралью. Праздник сопровождался плясками, обильными трапезами и питьем, и прочими излишествами.
Les Parisiens ne se sont pas toujours distingués par leur humeur maussade et dépressive. Durant plusieurs siècles à Paris se déroulait une des fêtes les plus audacieuses dans tout le pays : entre le XIème et le XVIème siècle, elle portait le nom de «Fête des Fous».
Lors de cette fête qui précédait le début des travaux agricoles, une foule de citadins et de villageois se rassemblait sur l'île de la Cité (dans la cathédrale Notre-Dame de Paris depuis le XIIème siècle), afin de se moquer de la hiérarchie cléricale, des cérémonies religieuses et de la morale chrétienne. La fête était suivie de danses, d'abondants repas où coulaient les litres de boisson, et d'autres excès.
Au XVIème siècle la fête change de nom et devient un carnaval, plus connu sous le nom de Carnaval de Paris. Ce qui se déroulait dans les rues de la ville lors du carnaval ressemblait alors plus à des orgies païennes. Pendant plusieurs siècles et exclusivement pendant le temps du carnaval, les femmes avaient le droit de s'habiller en homme. Pour les Parisiens, cette période était l'unique opportunité dans l'année où ils pouvaient se libérer de leurs fers et oublier pour un temps les normes et la morale : caché sous le masque, on pouvait se permettre le comportement le plus indécent.
Au cours de l'histoire, les autorités de la ville se sont efforcées d'éradiquer, de réglementer ou de donner plus de convenance à cette fête, qui malgré toutes les interdictions, se propageait encore et encore dans les rues de Paris.
La Révolution française a supprimé toutes les fêtes traditionnelles du pays, et les a transformées en fêtes révolutionnaires et républicaines. Cependant, lors de la fin de la Terreur, le Carnaval de Paris a de nouveau fait parler de lui.
Les corporations prenaient une part active dans les défilés du carnaval. Ainsi, à l'initiative de la corporation des blanchisseuses, on élisait chaque année la reine de la fête. A cette période, les travailleuses de chaque blanchisserie s'installaient sur le fleuve de la Seine et élisaient leur reine : on tenait compte non seulement de l'apparence physique des femmes, mais aussi de leurs qualités humaines. Les reines, à leur tour, élisaient la reine des reines, qui devenait le centre de l'attention le temps du festival.
Dans les années 30 du XVIIIème siècle il est pour la première fois fait mention d'une autre tradition du carnaval : la Promenade du Bœuf gras, organisée au moment du carnaval par la corporation des bouchers. Les Parisiens aimaient tellement cette fantaisie, que la Promenade du Bœuf gras est restée l'un des rites principaux du Carnaval de Paris jusqu'en 1946, le dernier de son histoire.
Quelques faits insolites sont liés au Carnaval de Paris. Par exemple, on dit que c'est durant ces festivités que les serpentins ont été utilisés pour la première fois : l'employé de la station centrale des télégraphes aurait lancé dans la foule le rouleau d'une bande de signaux morses déjà utilisée. L'idée a de suite été reprise et, en un rien de temps, des rouleaux de papiers fabriqués en quantité industrielle ont fait leur apparition et sont aujourd'hui largement utilisés lors des fêtes. On les lançait des étages supérieurs des bâtiments : en sont témoins les arbres des Grands boulevards, qui se retrouvaient littéralement coiffés de perruques de serpentins.
En 1993 l'artiste Basile Pachkoff, fils d'immigrés russes de la vague postrévolutionnaire, a décidé de raviver la tradition, injustement oubliée, du Carnaval de Paris. Il lui semblait alors que l'idée trouverait immédiatement le soutien des autorités de la ville, compte tenu du potentiel économique et culturel de cette fête. Mais au début, l'initiative du petit groupe d'enthousiastes s'est heurtée à l'indifférence, et c'est seulement au bout de cinq ans que l'association «les Fumantes de Pantruche» a réussi à reproduire avec une certaine ressemblance la Promenade du Bœuf gras à Paris. Le rôle du bœuf a été endossé par une vache de race limousine qui, entourée de personnes masquées, a défilé dans la ville et acceptait avec bonhomie qu'on lui touche les cornes.
Организаторы настаивают на том, что Парижский карнавал должен быть абсолютно добровольным и существовать не за счет субсидий из городского бюджета, а за счет энтузиазма участников.
Depuis la fête se répète chaque année : elle a recueilli la confiance, acquis des adeptes et a déjà engendré sa propre tradition.
Les organisateurs insistent sur le fait que le Carnaval de Paris doit absolument reposer sur le bénévolat et doit exister non pas aux frais de la ville, mais grâce à l'enthousiasme des participants.
Laisser un commentaire
Lire aussi
Société
(Русский) Платные дороги, такси – на что поднялись цены с 1 февраля
5 février 2023Société
La Dictée géographique 2021
12 novembre 2021Société
Детский психиатр предупреждает
12 avril 2021Société
(Русский) Во Франции пойдут ночные поезда
18 février 2021Société
2020. PARIS
24 décembre 2020Société
Pour que les arbres ne tuent pas
16 septembre 2020