Un César décerné à un ancien élève de VGIK
Vendredi soir au Théâtre du Châtelet a eu lieu la remise des César du cinéma. La cérémonie a duré près de quatre heures au lieu des trois heures prévues, après quoi de nombreuses réactions ont envahi les réseaux sociaux : « Voilà que la cérémonie de la remise des César touche à sa fin, il est temps de préparer le petit-déjeuner… »
При вручении трофея режиссер несколько раз благодарил Францию за широкую душу и умение принимать иностранцев. Сисако — первый африканский режиссер, награжденный французской киноакадемией.
Среди почетных гостей вечера можно было отметить Шона Пенна, удостоенного почетного Сезара от французской киноакадемии, его сопровождала прекрасная Шарлиз Стерон. Рядом с парой в первом ряду занял свое место Люк Бессон.
Le film « Timbuktu » réalisé par le metteur en scène mauritanien Abderrahmane Sissako a été le grand gagnant de la soirée. Nominé dans huit catégories, le film les a presque toutes remportées (sept au total), parmi lesquelles celles du meilleur metteur en scène, du meilleur scénario et du meilleur film.
Le film, qui avait déjà fait sensation à Cannes, luttera ce dimanche pour remporter l’Oscar du « meilleur film en langue étrangère ». Ce film consacré à la quête de la liberté est truffé de contrastes et de symboles (C'est à juste titre que A. Sissako est fier d'avoir suivi sa formation au VGIK — l’Institut national russe de la cinématographie – NDTR)
« Timbuktu » narre la vie d’une province profonde de l’Afrique, où les islamistes se sont emparés du pouvoir. Ils font le djihad et tentent d’imposer ses valeurs traditionnelles. Seulement, ces dernières sont trop « traditionnelles » : ils exigent des femmes qu’elles cachent leurs mains et leurs pieds, considérant le hidjab comme un habit trop léger. Ils tuent à coup de pierres un couple enterré dans le sable pour s’être fréquentés avant le mariage, ils arrachent les filles qui leur plaisent à leur foyer sous peine de fusillade.
Au moment de la remise du trophée, le metteur en scène a félicité plusieurs fois la France pour sa grandeur d’âme et son intelligence d’accueillir des étrangers. Sissako est le premier metteur en scène africain à être récompensé par l’académie française du cinéma.
L’année passée n’a pas été riche en films français méritants. Par exemple, la sortie presque consécutive à l’écran des films « Saint-Laurent, c’est moi », et « Yves Saint-Laurent » présente déjà de quoi discuter. La critique en vient à la conclusion qu’au lieu d’analyser les films séparément, on les a comparés. Les deux films étaient nominés dans quelques catégories, pourtant seul l’acteur de « Yves Saint-Laurent », Pierre Niney, a reçu un prix pour le principal rôle masculin.
Parmi les invités d’honneur de la soirée on a pu remarquer Sean Penn, qui s’est vu décerner le César d’honneur de l’académie française du cinéma ; la charmante Charlize Theron l’accompagnait. Près d’eux au premier rang se trouvait Luc Besson.
Kristen Stewart était également une invitée particulière. La jeune actrice hollywoodienne, rendue célèbre grâce à la saga « Twilight », a été récompensée pour le meilleur second rôle féminin dans le film « Sils Maria ». Elle est devenue la première actrice américaine à remporter un César.
Le réalisateur français Olivier Assayas avait d’abord filmé le film en anglais. C’est Juliette Binoche, qui a joué le rôle principal dans le film, qui lui avait donné l’idée du scénario. L’histoire est consacrée à trois femmes d’âge différent : une adolescente, une jeune femme et une femme d’âge mûr. Le sujet du film tourne autour de la pièce « Le serpent de Maloja », spécialement inventée pour le film. La pièce ne porte pas ce nom par hasard : c’est ainsi que l’on appelle les nuages qui, à la manière d’un gigantesque serpent, glissent parmi les hauteurs montagneuses. Cette allégorie nous renvoie à la nature de ces réalités : à l’instar de l’actrice de Marie (Juliette Binoche), il est nécessaire de changer de peau. Valentine (Kristen Stewart), vient à son aide ; c’est une assistante de répétition qui examine le personnage sous toutes ses coutures.
Malgré son record d’entrées l’année dernière (12 millions), le film « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » n’a été nominé dans aucune catégorie. Pourquoi ?
Il est possible que le film affiche un certain snobisme à l’encontre de l’académie française du cinéma. « Les comédies qui remplissent des salles immenses doivent présenter ne serait-ce qu’une once d’aspect social », a commenté l’un des membres de l’académie. C’est pour cela que cette année des films tels que « La famille Bélier » ou « Hippocrate » ont été nominés, mais pas « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu », malheureusement.
Se pourrait-il qu’un non-dit politique se cache là-dessous ?
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